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Il y a un danger à fréquenter les personnes dont la conduite est incompatible
avec l'éducation familiale. Certaines réunions offrent des activités qui
conduisent à la perte morale des jeunes. Bien des maisons de jeux cachent
d'abominables perversions. On peut revenir d'une visite ou d'une soirée, avec
des émotions et des souvenirs qui souillent le cœur.
Les parents prendront soin de visiter eux-mêmes les lieux et de rencontrer les
personnes où vont leurs enfants, afin d'être en mesure de déceler les dangers
potentiels. Car on s'en doute, ce n'est pas toujours par respect humain que les
enfants repoussent la compagnie de leurs parents dans certains lieux ou pour
certaines rencontres...
Les modes et la coquetterie ont souvent l'effet de séduire l'autre sexe et de
surexciter les passions. Les étals de nos magasins en sont remplis, ou parfois
ce n'est que la publicité de ces articles qui sont trop subjectives et inspirent
la sexualité.
Par exemple, on nous vante régulièrement un shampooing pour les
cheveux en nous montrant une dame dénudée, sous sa douche, aux allures délurées
et au regard velouté et enjôleur: c'est Satan au féminin ! Les parents useront
d'imagination pour réduire au maximum cette tendance qu'ont les jeunes à
toujours faire comme les autres et à se conformer aux usages établis, souvent
encouragés par des gens véreux, qui veulent profiter de leur candeur... Les
jeunes sont en danger en face de ces renards affamés de vice.
Les romans d'amour, même les plus anodins, ne sont jamais inoffensifs. Ils
projettent le lecteur dans une atmosphère de rêve, et donnent des idées
inexactes sur le vrai sens de la vie, sur le vrai visage du mariage. On y décrit
souvent des situations amoureuses que tout parent chrétien rougirait de lire à
voix haute, devant ses enfants. C'est un signe qui ne ment pas, sur les valeurs
inacceptables qui y sont véhiculées.
Certaines revues enflamment l'imagination, par toutes sortes de récits sensuels.
Combien de livres et de revues au contenu douteux, sont publiés sans aucune
censure morale, trônent sur les tablettes de nos tabagies, dans nos
bibliothèques scolaires ou municipales et sont donc accessibles autant aux
jeunes qu'aux adultes? Comme citoyen payeur de taxe, tout parent est
indirectement responsable de ce laxisme et il se doit de porter plainte auprès
des autorités concernées, et d'exiger le respect des droits de la Famille à
vivre dans un environnement non seulement sain pour les poumons mais aussi pour
l'esprit et le cœur.
Toute liaison formée dans l'ombre et cachée comme un secret, aux regards des
parents doit être suspectée. Les parents savent-ils qui sont vraiment les
copains de leurs enfants et ce qui se passe entre l'école et la maison? à la
polyvalente et dans l'autobus scolaire? Qui choisiront-ils ensuite comme ami à
l'Université? Les parents seront attentifs à tout indice qui leur indiquerait un
problème de relation entre leurs enfants et leurs amis. Ils rendront la maison
accueillante pour que leurs enfants aient le goût d'inviter leurs copains à la
maison, le plus souvent possible, de sorte que les parents puissent suivre
l'évolution des amitiés de leurs enfants. Et ils devront s'inquiéter
sérieusement des amitiés cachées, des amis que leur enfant n’ose pas inviter à
la maison…
Avec la tempérance, qui fait la santé du corps et de l'âme, on n'a pas besoin de
sensations fortes, de jeux dégradants, de plaisirs violents, pour se divertir.
La recherche fiévreuse d'un monde corrompu par le Malin, conduit non à la joie
de vivre, mais à la peur et au désarroi.
Les plaisirs simples ne sont pas troublants et ils donnent une joie durable,
sans aucune suite néfaste. Il faut donc les faire aimer aux enfants. Pour être
vraiment heureux, il faut savoir goûter le bonheur caché dans les choses
simples, humbles, accessibles à tous. Les parents peuvent profiter des jours de congé pour favoriser des
rapprochements avec leurs enfants, par des activités divertissantes et
enrichissantes. Ce n'est jamais perdre son temps que de passer du temps avec ses
enfants, pour cultiver le lien d'amitié et de confiance entre parents et
enfants.
En plus d'entretenir l'amour dans la famille par ce contact familial, on
éviterait les dangers de l'oisiveté ou l'occasion de mauvaises tentations. Qui
devrait être le plus heureux, sinon le chrétien qui possède tous les motifs de
l'être aussi parfaitement que possible en ce monde?
Chargés de procurer à leurs enfants le pain de chaque jour, les parents sont
tenus de leur procurer le pain de la doctrine catholique. Les parents façonnent
leurs enfants, dès le berceau, aux habitudes de la vie humaine et ils doivent
les former aussi à la vie surnaturelle et divine.
Il faut commencer dès sa naissance à cultiver le cœur de l'enfant, car les
premières impressions que reçoit l'enfant sont les plus vives et sont celles qui
restent le plus longtemps gravées. Il n'est jamais trop tôt pour qu'il comprenne
certaines vérités. Il n'y a qu'à considérer combien, dès ce jeune âge, l'enfant
sait crier ou se taire pour avoir ce qu'il désire... L'enfant comprend plus
qu'on ne peut l'imaginer.
Vers l'âge de deux à trois mois, le bébé s'éveille à ce qui vit autour de lui,
il reconnaît ses parents, il sait sourire et tendre les bras. Dès qu'il peut
faire quelques pas, il part à la découverte de son milieu de vie. Chaque objet
qu'il atteint de sa main est une trouvaille.
À un an, c'est un touche-à-tout accompli; ses mains lui servent à transmettre à
son cerveau les réalités du monde qui l'entoure: le froid, les formes, les
mouvements, etc.
À deux ans, il parle et bientôt il questionnera, poussé par le besoin de savoir,
d'apprendre du nouveau.
À trois ans, il ne peut pas encore établir les liens de ‟cause à effetˮ, mais il
sait que maman a des raisons de lui demander de faire telle chose ou de lui en
défendre une autre.
Quatre ans est l'âge où l'imagination prend son élan. L'enfant ne sait pas lire
un texte mais il saisit très bien ce qu'il voit et entend. Il s'ingénie à imiter
tout ce qu'il voit. D'ailleurs, ses jeux sont très révélateurs de ce qui mijote
dans son esprit.
L'enfant,
même le tout-petit, est aussi prédisposé à faire la connaissance de
Dieu qu'à faire la connaissance de ses parents.
Rien ne manque dans son esprit
pour commencer très tôt à se lier d'amitié avec ses amis du Ciel. Son âme est
ouverte à toutes les merveilles. Les adultes ont besoin qu'on leur donne des
raisons; l'enfant, lui, accepte les faits, rien ne l'embarrasse.
Dès que l'enfant commence à comprendre le langage des parents, il ne faut pas
tarder à lui parler de Jésus et par comparaison aux choses qu'il voit et
comprend autour de lui, il apprendra vite qu'il y a le bien à faire et le mal à
éviter. Il sera attentif à l'attitude de ses parents vis-à-vis des choses et des
gens qui forment son univers, et graduellement, il discernera la place que Dieu
occupe dans sa famille.
Les parents partagent avec leurs enfants des activités familiales profanes,
repas, loisirs, travail, voyages. Ils n'hésiteront pas non plus à montrer que la
prière et le recueillement font aussi partie du quotidien familial. La pause que l'on prend par un temps de prière apporte un repos salutaire dans
la vie quotidienne, autant pour le corps que pour l'esprit. L'enfant se prêtera
volontiers à l'exercice de la prière en famille, si les parents lui réservent
une participation adaptée à son étape de développement spirituel.
L'enfant est incapable d'exprimer une pensée abstraite, mais saura très bien
faire silence quelques instants pour parler tout bas au petit Jésus. Sa
confiance est sans limite. Les enfants sont naturellement humbles d'esprit, car ils sont habitués à
dépendre de ceux qui les aiment. Quand ils prient, ils ont la conviction d'être
entendus et dans la grande simplicité de leur prière, ils savent toucher le cœur
de Dieu.
Vu qu'il est désormais interdit aux écoles publiques québécoises d'enseigner la
religion catholique aux élèves, les parents chrétiens doivent s'impliquer
pleinement dans le développement de la foi chez leurs enfants et veiller à ce
qu'ils reçoivent vraiment cet enseignement.
Les initiatives d'enseignement religieux à la maison ou dans la communauté
chrétienne témoignent de la foi et de la détermination dont les parents doivent
faire preuve, pour conserver leur religion et la transmettre à leurs enfants,
non seulement par la parole et l'enseignement, mais beaucoup plus encore par
l'exemple et la pratique religieuse. Pour les parents catholiques, le ‟Catéchisme de l'Église Catholiqueˮ est l'outil
de référence par excellence dans l'apprentissage des vérités de la foi
catholique; on y trouve le résumé des vérités enseignées par l'Église. Les
parents traduiront ces enseignements, étapes par étapes, dans le vocabulaire que
leur enfant peut comprendre.
Ce serait incomplet de se contenter d'apprendre à l'enfant les vérités et les
devoirs du christianisme sans lui en inspirer l'esprit, sans l'impliquer dans la
pratique de la loi de Dieu. Il faut que les parents forment l'enfant dès ses
plus tendres années, en réprimant chez lui les premiers mouvements des mauvaises
habitudes, et en favorisant la pratique des vertus.
Le jeune enfant a, plus que nous le pensons, le sens de la punition. Il ne
pourrait pas donner la définition de la justice, mais il vous dira ce que c'est
qu'une action injuste. Par exemple, il dira que la charité, c'est quand on prête
ses jouets à un ami – que la force, c'est quand papa lève une grosse boîte
lourde – que la vitesse, c'est comme une auto qui circule trop vite – que
l'amour, c'est quand maman lui fait des câlins avant d'aller au dodo.
Dans la vie sociale, on admet que pour garder l'ordre, il faut des lois et ces
lois doivent être observées sous peine d'amende. C'est la justice humaine qui,
par le juge, détermine alors l'amende et la sentence à imposer aux
contrevenants. Dans la vie de notre âme, il faut aussi des lois et nous devons les observer
sous peine de pénitence; c'est la justice divine qui s'exerce sur la terre ou
quand la personne quitte la terre pour aller au ciel, au purgatoire ou en enfer.
Ce parallèle suffit à faire comprendre à l'enfant la nécessité de bien se
conduire sur tous les aspects de sa vie.
Il fut un temps où les parents appuyaient tellement leur discipline familiale
sur la crainte de l'enfer, qu'à la moindre peccadille, on menaçait l'enfant des
supplices de l'enfer. Mais aujourd'hui c'est l'inverse: sous prétexte qu'il ne
faut pas faire peur aux enfants avec la réalité de l'enfer, car ‟ils pourraient
faire des cauchemarsˮ, on a banni ce mot du vocabulaire religieux, pour
l'apposer à des choses qui n'ont rien à voir avec la foi chrétienne, comme par
exemple l'expression ‟C'est l'enferˮ.
Puis, on encourage les enfants à lire les livres de sorcellerie de Harry
Potter... en se disant que de toute façon, ils peuvent facilement voir les
scènes de violences diaboliques qui sont exposées régulièrement à nos écrans, à
la portée de tous les enfants qui ont une télé ou accès à Internet à la maison.
Peut-on comprendre que des parents qui disent aimer leurs enfants leur fassent
un si grand mal? Pourquoi laisser l'enfant vivre des situations qui ne lui apporteront que
déséquilibre psychologique alors que la notion de l'enfer serait bénéfique pour
son salut éternel, si on se donnait la peine de bien lui expliquer cette vérité
fondamentale de notre religion catholique.
Qu'il sache toute sa vie que s'il meurt en état de péché mortel, par la justice
divine, il se méritera l'enfer éternel. Mais qu'au contraire, s'il vit en union
avec Dieu, il sera heureux au Ciel avec Lui pour toute l'éternité. Il se peut
aussi qu'il doive passer par le Purgatoire avant le Ciel, pour purifier son âme
si elle n'est pas complètement propre au moment de sa mort. Même les adultes
d'aujourd'hui auraient avantage à se rappeler ce dogme.
Tout parent chrétien, en prenant soin de la vie temporelle de son enfant,
devrait le faire avec la perspective du salut éternel de ce dernier. Il
sacrifiera son temps, son confort, sa vie même plutôt que de laisser son enfant
s'enliser dans le mal. Le parent chrétien apprendra à son enfant qu'il faut
détester le mal, et fuir toutes les occasions qui peuvent l'y conduire.
La prudence l'exige: il faut fuir tous ces dangers car ‟Qui aime le danger, y
périra.ˮ C'est vrai dans l'ordre naturel: penchez-vous sur les bords d'un
gouffre et, du regard, sondez-en les profondeurs; vous serez pris de vertige et
vous tomberez infailliblement dans l'abîme. De la vie temporelle dépend la vie
éternelle. On doit utiliser tous les instants de notre vie à ne faire que le
bien. Certains parents vous diront que c'est trop compliqué d'enseigner la religion
catholique à leurs enfants. Ils se mettent alors à magasiner une religion à la
carte, une religion moins exigeante et où on garantit le paradis sans
conditions...
Du même coup, ils se privent eux-mêmes et ils privent leurs enfants de toutes
les richesses et les trésors de notre religion: les sacrements – les grâces –
l'exemple des saints – les dévotions – les sacramentaux...
Le bon Dieu dans sa grande bonté a tout prévu dans la religion catholique pour
que nous y trouvions notre propre sanctification et celle de nos enfants.
Pourquoi chercher ailleurs?
"Donnez-moi
de saintes
familles,
et je renouvellerai
le monde."
Saint Pie X
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