Guide pour fonder une famille heureuse et chrétienne - Par Claudette Raymond (Thérèse Lacerte.
En-tête 1 du site de la revue En Route. En-tête 2 du site de la revue En Route.
En-tête 3 du site de la revue En Route.
sommaire_general

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

Pour la version PDFde ce document,
cliquez sur l'icône. 
(recommandé pour imprimer ou partager par courriel)

Cahier de vie
du foyer chrétien

Petit guide pour rendre la famille heureuse


Page   1  2  3  10  11  12  13  14



 

TABLE DES MATIÈRES:

Préface

Mot de l'auteure

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

L'Acte d'Amour de Dieu

Bibliographie

Table des matières détaillée

 

PRÉFACE

Ce livre est l'œuvre d'une femme mariée, mère de 6 enfants.

Lorsqu’elle reçut la terrible annonce ‟cancer incurable, 9 mois à vivre”, elle réalisa qu’elle ne pourrait pas être aux côtés de ses enfants, devenus adultes, pour les aider, au cours des ans, à traverser les inévitables difficultés rencontrées dans toute vie; et qu’elle ne verrait jamais grandir ses petits-enfants.

Son cœur de mère conçut l’idée de mettre par écrit l’essence de ses conseils et de sa propre expérience afin que, même lorsque retournée au Père, elle puisse encore continuer sa mission d’éducatrice auprès des siens.

Ce livre est, en quelque sorte, le testament spirituel d’une mère.

Dans ces pages abondamment illustrées, sont abordés les enjeux cruciaux de la vie familiale : choix de la vocation, sanctification par le mariage, vie familiale interne, rôle des parents, difficultés de l’éducation, bienfaits de l’obéissance, comment corriger intelligemment, trucs pour la bonne entente en famille, rôle des beaux-parents, spiritualité familiale, avenir des jeunes...

Parents, grands-parents, éducateurs, prêtres, fiancés… pourront tirer profit de ces pages remplies d’expérience concrète et de l’esprit de l’Évangile.

L’auteure avait accepté que En Route publie ses écrits rédigés avant tout pour ses enfants (publiés dans les revues #45 à 50), sous le nom de plume de Thérèse Lacerte, pseudonyme choisi en l’honneur de sa grand-mère.

Maintenant qu'elle est retournée auprès du Père, nous ne croyons pas attenter à son humilité en révélant que l'auteure de ce livre est en réalité Claudette Raymond (1), mère de la "famille chantante" connue sous le nom de "Les Messagères de Notre-Dame", et épouse de Rosaire Raymond, responsable de la revue "En Route".

Un ouvrage comme il ne s’en fait plus, à la portée de tous, au langage simple, concis, direct, adapté au contexte de notre époque, pour réussir votre famille ou aider les autres à réussir la leur.

À lire, et à offrir à vos enfants et petits-enfants.■

La revue En Route

 

* * * * * * * * * * * * * * *

Mot de l'auteure

Au Québec, on a brûlé une quantité énorme de livres catholiques qui défendaient vaillamment nos valeurs morales et religieuses. Mais, heureusement, certains livres ont pu échapper à cette destruction. Et c'est justement dans ces petits trésors d'informations que nous pouvons retrouver les règles de vie du foyer chrétien dans lequel mari, femme, enfants vivent intégralement dans toutes ses perspectives normales, la vocation du mariage.

Certains diront que ces lectures sont choses du passé, et nous ramènent à la période de la grande noirceur. Admettant que jadis tout n'a pas été appliqué à la perfection, il n'empêche que cette époque a contribué grandement à l'édification de la plupart de nos familles canadiennes, notamment celles où Dieu occupait une place de choix. Ne pourrions-nous pas essayer de nous rappeler ce qui faisait le bonheur dans nos familles à ce moment-là? Nous n'avons pas d'autre choix que de retrouver notre ‟mémoire familiale”, cet héritage que nous ont légué nos ancêtres.

Bien sûr, il y a toujours la mémoire de nos aînés – autant religieux que laïques – mais à mesure que ces témoins vivants disparaissent, la relève se fait de moins en moins présente auprès de la génération suivante pour transmettre ces convictions. C'est ainsi que nous assistons au déclin de nos familles, par le renversement de nos valeurs chrétiennes.

Si les mœurs sociales changent avec les époques, la loi morale divine demeure toujours la même à travers le temps. Nous devons admettre que pour que la société soit en santé, il faut que la famille soit construite sur une base solide d'amour et de fidélité entre l'homme et la femme, dans le sacrement du mariage.

On dit souvent que: ‟En voulant jeter l'eau du bain, on a jeté le bébé avec” ! Avant de baisser les bras sur ce triste constat, il faudrait voir s'il n'y a pas moyen de rattraper le bébé avant qu'il n'aie cessé de respirer complètement !

Un retour sur les valeurs familiales nécessite un examen sérieux de tous les éléments susceptibles d'influencer le cours de la vie familiale: la préparation au mariage, le mariage chrétien, l'éducation des enfants, le rôle des parents dans la vie de leurs enfants.

Thérèse Lacerte
(Claudette Raymond)
,
auteure.



─ CHAPITRE 1 ─

Il y a entre l'Église du Ciel et celle de la Terre une merveilleuse harmonie: de même qu'au Ciel il y a différents degrés dans la béatitude et dans la gloire, de même ici-bas, l'Église offre aux chrétiens les moyens de sanctification qui varient selon l'état de vie qu'ils choisissent.

Dignes du Dieu qui les a établis, tous ces états sont saints; mais tous n'ont pas la même perfection, ni la même utilité pour le salut. Le plus élevé, sans contredit, est l'épiscopat, chargé de perpétuer à travers les siècles la mission de Jésus-Christ sur la terre; au second rang se place la vie religieuse, où la personne, dans un sacrifice absolu, se consacre à Dieu tout entier.

Vient ensuite la virginité, vécue dans le célibat, et dans le sacerdoce catholique. Enfin se présente le mariage chrétien, l'un des sept sacrements, que Notre-Seigneur Jésus-Christ a institué pour perfectionner dans les époux leur amour mutuel.

On rencontre dans tous les siècles des chrétiens engagés dans le mariage, qui y pratiquent d'héroïques vertus. Citons pour exemple saint Henri et son épouse sainte Cunégonde qui, en parfaits imitateurs de Marie, Mère de Dieu, et Joseph, son chaste époux, ont vécu pendant vingt ans dans l'union la plus virginale et la plus sainte. Dieu invite au plus parfait, mais sans y obliger; en-dehors de la chasteté parfaite gardée dans le mariage, d'un libre et mutuel consentement des époux, les époux se sanctifient en mettant des enfants au monde, grande mission qui les associe à la puissance féconde et aux admirables desseins du Créateur.

Le mariage est un moyen de sanctification à deux, non seulement par la procréation et par les devoirs de la maternité et de la paternité. Selon le Concile de Trente, le mariage opère le ‟perfectionnement de l'amour naturel et le renforcement de l'unité indissoluble par lesquels les époux sont sanctifiés”.

Le sacrement du mariage a un caractère indissoluble. Les époux sont liés jusqu'à la mort de l'un des deux. Les époux comprendront que le sacrement de mariage leur offre une richesse permanente. Sa permanence est liée à l'existence humaine des deux époux. Donc, si au cours de leur vie, les époux venaient à se séparer, l'union sacramentelle subsisterait aussi longtemps que l'un d'entre les deux n'est pas décédé, interdisant par le fait même toute vie commune avec une autre personne.

Le mariage chrétien apporte l'assurance d'une bénédiction permanente de Dieu. Les époux doivent donc, tout au long de leur vie conjugale et familiale, compter sur les grâces du sacrement: grâces de compréhension mutuelle, grâces d'amour, d'obéissance, grâces de chasteté, de continence quand il le faudra ainsi que toutes les grâces que requièrent l'équilibre et l'harmonie familiale dans leur rôle d'éducateurs auprès de leurs enfants.

En consacrant à Dieu leur union, les époux acceptent que Dieu gouverne leur vie. Les apparents échecs eux-mêmes ont leur fécondité mystérieuse. Les plans de Dieu ne sont pas toujours les nôtres, et il est nécessaire, souvent, qu'ils conduisent les époux là où ils ne voudraient pas aller.

C'est pourquoi Dieu leur offre une grâce d'état bien particulière et les aide à former une communauté spirituelle dans laquelle pourront éclore des âmes nouvelles.

Il faut vivre en esprit de foi en la permanente efficacité du sacrement de mariage. C'est pour la vie intérieure, personnelle et commune, une source de progrès, de paix, de force, de recueillement. Puisque Dieu travaille dans leur âme, les époux ne se laisseront pas gagner par la vaine agitation et les inquiétudes de ceux qui prétendent mener seuls leur barque. Quand la tempête les secouera, ils n'oublieront pas que Dieu est là.

Ce sacrement permanent confère à la vie conjugale et familiale un caractère sacré. Et ainsi, toute activité si matérielle, si charnelle, si humainement futile a sa valeur surnaturelle, sa grandeur; il faut en faire un acte continu d'amour et d'offrande à Dieu. D'où l'importance de se ménager des moments pour s'approcher de Dieu. Travaux de ménages, jeu avec les enfants, union des corps, travail professionnel, loisirs... tout concourt à servir Dieu, tout est pénétré par la grâce du sacrement, tout est moyen d'union à Dieu. Il suffit d'être fidèle et docile pour réaliser l'ouverture d'âme suffisante et recevoir pleinement les grâces du sacrement.

En plus des enfants qui en sont le couronnement normal, le mariage crée entre deux êtres une communauté d'amour particulièrement intime, et que Dieu a voulue ainsi. On peut même comparer cette union à celle du Christ et de l'Église. C'est une réalité surnaturelle. L'amour de l'homme et de la femme, consacré par Dieu dans le mariage, implique une perfection de rapports entre deux personnes qui glorifient Dieu, et rejaillit sur chaque époux en grâces de sanctification. Le sacrement de mariage s'applique et opère sa grâce sur les deux âmes, qu'il unit en Dieu d'un lien spécial. C'est un sacrement à deux, qui exige une intimité conjugale autant sur le plan spirituel que sur le plan humain.

Plus qu'une affection humaine, Dieu a voulu ici une union totale ‟...Une seule chair”. Dieu a voulu que l'union physique vienne affermir et développer l'amour conjugal, source de progrès spirituel. L'union des corps joue un rôle dans l'approfondissement de l'amour conjugal et doit être une occasion privilégiée d'échanges spirituels entre les deux époux. Tout naturellement, l'union physique indique à l'homme son rôle de mari et de père, tandis que l'épouse comprendra son rôle complémentaire puisqu'elle a le privilège sacré de porter leur enfant.

Les parents chrétiens doivent être fiers de leurs glorieuses fonctions. En effet, ils découvrent dans leur enfant, un être immortel fait à l'image de Dieu.

Formé par des parents croyants, cet enfant viendra augmenter le nombre de ceux qui mettent leur bonheur à louer Dieu et à le servir; car les leçons des parents ont sur leur enfant un empire de douceur et de persuasion auquel rien ne saurait résister.

Fidèles à leurs devoirs, le père et la mère de famille réussiront à faire de leurs enfants des chrétiens, tandis que leur négligence les exposerait aux plus redoutables périls, et les conduirait aux chutes les plus déplorables.

Par l'oubli coupable d'une seule des graves obligations qui découlent de leur rôle de parents, les parents chrétiens peuvent compromettre tout à la fois l'avenir et le salut éternel de leurs enfants, et du même coup se jeter eux-mêmes hors de la voie qui mène au Ciel. D'où l'importance pour eux de remplir, sans exception, tous leurs devoirs, et pour cela les connaître, puisqu'ils ne sauraient, en les ignorant, les mettre en pratique.

Combien peut-être, au milieu des sollicitudes et des préoccupations de la vie, ont perdu de vue quelques-unes de leurs obligations !

L'AMOUR DES PARENTS

Des parents peuvent-ils un jour se dépouiller de leur tendresse pour le fruit de leur union? Dans le plan divin, leur cœur est une source inépuisable de continuelle sollicitude et d'amour; ils aiment leurs enfants plus que tout au monde, plus qu'eux-mêmes !

Aimer ses enfants, rien n'est plus légitime et Dieu même le commande; cet amour est le foyer où les parents puisent le dévouement nécessaire à l'accomplissement de leurs devoirs envers chacun de leurs enfants; cet amour est l'âme de tout ce qu'ils doivent faire pour le bien de leurs enfants; mais cet amour a ses règles, et il faut savoir l'y soumettre; que toujours, par conséquent, il soit tendre sans faiblesse, et ferme sans dureté.

Le cœur des parents se donne également à chacun de ses enfants; courageux et constant, cet amour ne recule devant aucune peine et ne redoute aucun sacrifice; l'ingratitude est incapable de l'abattre ou de l'affaiblir. Mais avant tout, l'amour doit être chrétien, c'est-à-dire réglé par la loi de Dieu.

LES PRÉFÉRENCES

Les parents doivent aimer tous leurs enfants sans exception. Les préférences injustes sèment la division entre les enfants et font aussi le malheur des parents.

L'enfant qui se sent l'objet de la prédilection de ses parents devient orgueilleux et fier; il finit par n'avoir pour ses frères que du mépris; tout rempli de lui-même, il est d'un insupportable égoïsme; en un mot, c'est un enfant gâté. L'orgueil et l'égoïsme que les préférences développent en lui le rendront bientôt arrogant, dur et insoumis à l'égard de ses parents eux-mêmes.

Ceux qui se voient privés injustement de l'affection que leurs parents prodiguent avec tant de profusion à leurs autres enfants, deviennent timides, mornes et défiants dès leur plus tendre jeunesse. Plus tard, l'envie pousse des racines profondes dans leur âme; ils seront pleins de jalousie et quelquefois même de haine qui amène souvent les plus funestes divisions dans les familles. Au lieu d'une filiale tendresse, ils n'auront pour leurs parents que défiance et aversion, et ils chercheront à se soustraire à leur direction et à leur autorité.

Insensés donc sont les parents qui n'ont que des éloges pour un enfant favori, et qui ne savent donner presque aucune marque d'affection à leurs autres enfants.

SOINS CORPORELS

Dieu commande aux parents chrétiens autant un sentiment d'amour et d'affection à l'égard de leurs enfants, qu'un dévouement efficace et généreux qui les porte à prendre soin du corps et de l'âme de leurs enfants.

Les premiers soins corporels que les parents doivent à leurs enfants commencent dès l'instant de la conception de l'enfant. C'est pour eux un devoir rigoureux d'éviter tout au long de la grossesse ce qui pourrait nuire au développement du bébé qui naîtra. Aussi, avec quel respect la maman sera considérée comme un sanctuaire béni de Dieu, grâce qu'elle a reçue de Lui. La vie de cet enfant se forme ainsi dans le calme d'une âme tranquille, afin qu'il soit prédisposé, autant que possible, à une vie paisible et vertueuse.

Après la naissance de l'enfant, les parents entourent d'une tendre sollicitude ce petit être frêle et délicat. On fera attention à ne laisser l'enfant endurer ni le froid, ni la faim. Il ne sera jamais laissé seul, sans surveillance. Si les parents doivent le faire garder, ils choisiront prudemment une personne digne de leur confiance.

À mesure qu'il grandit, on accordera autant d'attention à son développement. On veillera à ce qu'il ne soit pas soumis à de trop rudes labeurs, à des efforts qui seraient au-dessus de ses forces.

Les parents ne reculent pas devant les efforts que pourraient nécessiter les soins de santé pour leurs enfants.

Les parents sentent dans leur cœur d'une manière plus vive que leur enfant les souffrances qu'ils ne peuvent adoucir. Alors, dans les maladies de leurs enfants, ils les soignent, passant les nuits auprès d'eux, leur rendant tous les services dont ils ont besoin.

La charité avec laquelle ces bons parents les soignent, les encourage à souffrir avec patience, et leur apprend à se vaincre quand il faudra rendre aux autres les mêmes services.

Les parents porteront une attention particulière aux bonnes habitudes de tempérance dans le boire et le manger, pour apprendre à l'enfant à tempérer ses désirs et à combattre la sensualité par la sobriété, la maîtrise de soi, la force d'âme et l'esprit de sacrifice. Funeste à la santé, l'intempérance appesantit encore l'esprit; elle engourdit l'âme et lui enlève toute activité. L'étude et le travail deviennent pour l'enfant intempérant un fardeau qu'il est incapable de soutenir. En lui les passions se développent avec une facilité effrayante, si elles ne rencontrent pas de résistance assez vive pour les réprimer. La chasteté, compagne et sœur de la tempérance, pourrait-elle établir son empire dans l'âme de l'enfant dont une mère trop faible flatte la gourmandise? La modération fait la santé de l'âme et du corps.


SUITE


Page   1  2  3  10  11  12  13  14


 

_________________

(1) Claudette Raymond est également auteure et dessinatrice des deux albums à colorier: "Je découvre Marie en coloriant" et "Le Rosaire expliqué aux jeunes".



- MENU DE LA RUBRIQUE "SOCIÉTÉ ET RELIGION" -




www.revueenroute.jeminforme.org

Site produit par la revue "En Route".
Autorisation de diffuser ce document, avec mention de la source.  

 

Retour haut de page