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LA MORT PHYSIQUE
DE JÉSUS (5)
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CONDITIONS AFFREUSES
La cause réelle de la mort par la crucifixion
englobait plusieurs facteurs et variait avec chaque
cas, mais les deux causes prioritaires étaient
probablement le choc causé par la perte de sang et
l'étouffement causé par l'épuisement respiratoire.
D'autres facteurs possibles qui pouvaient contribuer
à la mort incluaient la déshydratation, un pouls
rapide et irrégulier causé par la tension
(arythmie), une congestion et une défaillance du
cœur avec une accumulation rapide de liquide dans
les cavités régulières et pulmonaires.
Le fait de casser les jambes sous les genoux,
lorsque cela était nécessaire, conduisait à une mort
par étouffement dans l'espace de quelques minutes.
La mort par crucifixion était vraiment la mort la
plus horrible.
Après la flagellation et les moqueries, environ
vers les 9 heures du matin, les soldats romains
remirent les vêtements de Jésus sur son dos et Le
conduisirent, Lui et deux voleurs pour y être
crucifiés. Apparemment Jésus était tellement
affaibli par la flagellation qui avait été
particulièrement sévère, qu'Il ne pouvait pas porter
la barre transversale (patibulum) du Prétoire
jusqu'au site de la crucifixion distant d'un tiers
de mille (0,5 Km). Simon de Cyrène fut sommé de
porter la croix de Jésus et le cortège put ainsi
continuer son chemin jusqu'au Golgotha, ce lieu
appelé Calvaire qui était désigné spécialement pour
la crucifixion.
Rendus là, les vêtements de Jésus, sauf un genre
de pagne de toile, Lui furent retirés en rouvrant de
nouveau les plaies de la flagellation. Alors on Lui
a offert ce breuvage de myrrhe et de fiel, mais
Jésus après y avoir trempé les lèvres, refusa le
breuvage. Enfin, Jésus et les deux voleurs furent
crucifiés. Même si les références scripturaires
mentionnent des clous aux mains, cela ne fait pas
trop de difficultés, puisque les preuves
archéologiques considèrent le poignet comme faisant
partie de la main. L'écriteau sur lequel était écrit
le motif de la condamnation était attaché au-dessus
de la tête de Jésus. Il n'y a pas de certitude si
Jésus fut crucifié sur la croix du Tau ou sur la
croix Romaine. Les fouilles archéologiques penchent
pour la première et la tradition primitive pour la
deuxième croix. Le fait que dans les textes, on lui
ait offert un peu plus tard du vin mêlé de vinaigre
au moyen d'une éponge fixée à une tige d'hysope qui
ne peut mesurer plus de 20 pouces (50 cm), corrobore
fortement la croyance que Jésus fut crucifié sur une
croix basse.
Les soldats et la foule raillaient Jésus tout au
long de l'épreuve de la crucifixion et les soldats
tirèrent au sort ses vêtements. Du haut de la croix,
Jésus parla sept fois. Puisqu'on a prouvé que les
paroles peuvent être prononcées au moment des
expirations, ces articulations courtes et concises
ont dû être particulièrement difficiles et
douloureuses. à trois heures environ, ce
vendredi-là, Jésus parla d'une voix forte, pencha la
tête et expira. Les soldats romains et les
spectateurs ont reconnu l'instant de sa mort.
Puisque les Juifs ne voulaient pas que les corps des
suppliciés demeurent sur les croix après le coucher
du soleil, au moment du début du Sabbat, ils
demandèrent à Ponce Pilate de commander qu'on casse
les jambes des trois crucifiés. Les soldats
cassèrent celles des deux voleurs, mais quand ils
arrivèrent à Jésus, ils virent qu'Il était déjà
mort, donc ils ne Lui brisèrent pas les jambes.
Plutôt, un des soldats lui transperça le côté,
(probablement avec une lance d'infanterie), ce qui
produisit un jet d'eau et de sang. Plus tard, ce
jour-là, le corps de Jésus fut descendu de la croix
et placé dans un tombeau.
MORT DE Jésus
Deux aspects de la mort de Jésus ont suscité un
grand intérêt; à savoir la nature de sa blessure au
côté et la cause prématurée après seulement quelques
heures en croix.
L'évangile de Jean décrit la transpercion du
côté de Jésus et souligne l'écoulement soudain de
sang et d'eau. Certains auteurs ont interprété
l'écoulement d'eau comme étant du liquide venant de
l'abdomen ou de l'urine venant de la perforation
abdominale de la vessie. Cependant le mot grec
"pleura" employé par Jean, dénote clairement la
latéralité qui, souvent, implique les côtes ou la
poitrine. Donc, il semble probable que la blessure
ait été au niveau de la poitrine ou du thorax, ce
qui est très loin de l'abdomen. Même si la blessure
n'a pas été située par Jean, la tradition l'a
toujours décrite du côté droit. Ce qui soutient
cette théorie est le fait qu'un important écoulement
de sang serait plus susceptible de jaillir s'il y
avait perforation de la partie gonflée antérieure
munie de parois minces (atrium) et alvéoles du cœur
(ventricules) que de l'épaisse cavité alvéolaire du
côté gauche.
LE TRAJET DE LA LANCE
Quand la lance a pénétré le côté droit de la
poitrine ou cage thoracique vers le milieu, elle est
vraisemblablement entrée dans la cavité pulmonaire
causant ainsi un flux de sang immédiat (liquide
séreux). Et lorsque la lance a poursuivi son trajet,
elle a dû perforer le péricarde ou enveloppe du cœur
en causant un autre écoulement d'eau du liquide
provenant du péricarde. Enfin la pointe de la lance
a dû pénétrer le cœur lui-même en libérant un
surplus de sang accumulé dans les alvéoles du côté
droit du cœur. Même si le côté de la blessure ne
sera peut-être jamais établi avec certitude, le côté
droit semble plus probable que le gauche. Un certain
scepticisme s'est créé au moment d'accepter la
description faite par l'apôtre Jean de ce flux d'eau
et de sang. La cause réside dans la difficulté
d'expliquer ce phénomène avec une précision
médicale. Une partie de la difficulté est basée sur
la supposition que le sang soit arrivé en premier
lieu, puis l'eau. Cependant dans l'ancien Grec,
l'ordonnance des mots indiquait l'importance plutôt
que la séquence dans le temps. Alors, il semble
logique de penser que Jean mettait l'accent sur le
sang plutôt que sur le fait qu'il précédait
l'écoulement d'eau.
Donc, l'eau prenait probablement son origine
dans les cavités pulmonaires pleurales et cardiaques
péricardiales et aurait précédé le flot de sang tout
en étant de moindre volume que le sang. Peut-être
aussi que dans ce cadre de perte de sang
pratiquement extrême et dans l'imminence d'un arrêt
cardiaque aigu, des épanchements de liquide venant
des poumons et du cœur ont pu survenir et ajouter au
volume d'eau apparent. Par contraste, le sang
pouvait avoir originé dans les alvéoles droites du
cœur ou peut-être de la cavité du cœur
(hémopéricarde).
On a rapporté que des croissances de caillots
aux valves du cœur se sont développées dans des
conditions aiguës semblables. Une rupture de
l'alvéole gauche principale peut alors se produire,
quoique rarement, dans les premières heures suivant
la mort du tissu de cette partie du cœur
(l'infarctus).
LA BLESSURE
DE LA LANCE
À
gauche:
orientation possible de la lance.
À
droite:
coupe de la poitrine au niveau du plan
indiqué à gauche, montrant les structures
perforées par la lance. Les
lettres sur les dessin du cœur: LA
signifie atrium gauche (left atrium). RV
signifie ventricule droit du cœur.
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AUTRES FACTEURS
CONTRIBUANTS
Cependant une autre explication peut être
vraisemblable. La mort de Jésus peut avoir été hâtée
simplement par son état d'épuisement et par la
sévérité de la flagellation avec l'énorme perte de
sang encourue. Le fait que Jésus n'a pu porter la
partie transversale de sa croix jusqu'au Calvaire,
corrobore cette interprétation. La cause réelle de
la mort de Jésus comme celle des autres victimes de
la crucifixion, peut avoir comporté beaucoup de
facteurs et être reliée en tout premier lieu au choc
causé par l'énorme perte de sang, à la suffocation
asphyxiante et aussi peut-être par une défaillance
aiguë du cœur. Un rythme rapide et irrégulier du
cœur susceptible de causer la mort, l'arythmie
cardiaque, peut aussi expliquer l'événement
catastrophique.
Scientifiquement, on ne peut affirmer avec
certitude si Jésus est mort d'une crise cardiaque ou
d'une défaillance cardio-respiratoire. Cependant, la
caractéristique importante n'est pas de savoir de
quelle cause principale Il est mort, mais plutôt
comment. L'importance des preuves historiques et
médicales démontre que Jésus était mort avant que la
plaie au côté Lui soit infligée et corrobore la
documentation traditionnelle que la lance enfoncée
entre les côtes a probablement perforé non seulement
le poumon droit, mais aussi la cavité péricardieuse
du cœur et de cette façon, a assuré sa mort. En
conclusion, les interprétations voulant que Jésus ne
soit pas mort sur la croix ne concordent pas avec
les connaissances médicales modernes.■
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Ce document est une
traduction d'un article qui a paru dans le magasine
"Soul" du mois mars-avril 1991, lequel était tiré
d'une étude publiée le 21 mars 1986 dans "The
Journal of the American Medical Association", cette
association très puissante qui regroupe tous les
médecins des états-Unis. Il fut publié avec la
permission de la Fondation Mayo. Les textes et
illustrations sont enregistrés par la Fondation
Mayo.
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Pour faire suite à ce
document, nous vous invitons à lire
Témoignage de sa conversion
suite à la considération de la Passion du Christ.
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