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LA MORT PHYSIQUE
DE JÉSUS (2)
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La
Croix et l'écriteau
À
gauche: la victime transportant le
montant horizontal (patibulum) jusqu'au site
du support vertical (stipes).
Au centre: la croix
basse de Tau, celle dont les Romains se
servaient au temps du Christ.
En haut, à droite:
l'écriteau de l'acte de condamnation de
Jésus portant son nom écrit en Hébreu, en
Latin et en Grec:
"Jésus le
Nazaréen, roi des Juifs."
Au bas, à droite:
les méthodes possibles d'attacher l'écriteau
à la croix romaine (gauche) et à la croix
latine (droite).
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LES PRATIQUES DE LA CRUCIFIXION
La pratique de la crucifixion a tout
probablement commencé parmi les Perses. Alexandre le
Grand a fait entrer cette pratique en Egypte et à
Carthage, et les Romains semblent l'avoir apprise
des Carthaginois.
Même si les Romains n'ont pas inventé la
crucifixion, ils l'ont perfectionnée pour qu'elle
devienne une forme de torture et de peine capitale
qui était destinée à produire une mort lente, avec
un maximum de douleur et de souffrance. C'était une
des méthodes les plus honteuses et cruelles qui
était habituellement réservée aux esclaves, aux
étrangers, aux révolutionnaires et aux plus infâmes
criminels. La loi romaine protégeait les citoyens
romains de la crucifixion, sauf peut-être, dans le
cas des soldats déserteurs.
La croix romaine était caractérisée par un pieu
vertical (stipe) et par une traverse horizontale
(patibulum). Il y en avait plusieurs variétés. Même
si de solides preuves historiques et archéologiques
indiquent que la croix basse du Tau était préférée
par les Romains vivant en Palestine au temps du
Christ, les pratiques de crucifixion variaient
souvent selon l'imagination des bourreaux. La croix
latine ainsi que d'autres formes peuvent avoir été
utilisées.
Il était habituel pour le condamné à mort de
porter sa propre croix, du pilier de la flagellation
jusqu'à l'emplacement de la crucifixion en dehors
des murs de la ville. Puisque le poids de la croix
complète était tout probablement bien au-dessus de
300 livres, seulement la traverse était portée par
les suppliciés. Cette traverse horizontale
(patibulum) pesant entre 75 et 125 livres était
placée en travers au niveau de la nuque du cou de la
victime et balancée le long de ses deux épaules. Les
bras étendus étaient habituellement attachés à la
barre transversale. La procession allant vers
l'emplacement de la crucifixion était menée par une
escorte militaire complète de l'armée romaine, ayant
à sa tête un centurion. Dans le cas de perte
d'équilibre ou de chute, la victime ne pouvait se
protéger la figure, au contraire, tout le poids de
la poutre la lui écrasait au sol car ses bras et
mains étaient ficelés au patibulum derrière son cou.
Un des soldats transportait une enseigne (titulus)
sur laquelle étaient inscrits le nom du condamné et
son délit. Plus tard, cet écriteau serait attaché en
haut de la croix. Les gardes romains ne quitteraient
pas la victime jusqu'à ce qu'ils soient certains de
sa mort.
Hors des murs de la ville, les lourds poteaux
verticaux, faits de bois étaient gardés en
permanence. C'est sur eux que les enseignes étaient
fixées. Pour prolonger le supplice de la
crucifixion, un bloc de bois ou une planche
horizontale servant de siège grossier était souvent
attaché à mi-chemin le long du poteau vertical. Très
rarement, et probablement plus tard qu'au temps du
Christ, un autre bloc était utilisé pour supporter
les pieds.
LES ASPECTS MéDICAUX
DE LA CRUCIFIXION
Avec nos connaissances d'anatomie et des
pratiques anciennes de la crucifixion, on peut
reconstituer les aspects médicaux de cette forme
lente d'exécution. Chaque blessure était destinée à
produire une agonie excessivement douloureuse et les
causes contribuant au décès étaient diverses et
nombreuses.
La flagellation qui était préalable à la
crucifixion, affaiblissait le condamné, et si la
perte de sang avait été considérable, cela
produisait une pression sanguine très basse et
inadéquate (Hypotension orthostatique), et dû à la
disposition du corps sur la croix, cela avait
plusieurs conséquences et provoquait même un grave
traumatisme attribué à la diminution du volume du
sang (Choc hypovolemique). Lorsque la victime a été
projetée dos au sol, pour lui transpercer les mains,
les blessures de la flagellation se seraient
probablement réouvertes en se contaminant par la
saleté et la boue. De plus, à chaque respiration,
les douloureuses blessures de la flagellation
frotteraient sur le bois raboteux de la partie
verticale de la croix. Le résultat serait
probablement une perte de sang continuelle pendant
tout le temps que dura l'épreuve de la crucifixion.
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