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LA MORT PHYSIQUE
DE JÉSUS (4)
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UNE PROIE
POUR LES INSECTES
C'était tout à fait normal de voir toutes sortes
d'insectes atterrir ou creuser dans les plaies
ouvertes ou dans les yeux, les oreilles, les nez des
mourants (victimes impuissantes). Des oiseaux de
proie se précipitaient aussi à ces endroits. De
plus, il était courant de laisser le corps sur la
croix afin qu'ils soient dévorés par ces mêmes
animaux. Cependant, selon la loi romaine, la famille
du condamné ne pouvait prendre le corps en vue de
l'ensevelir qu'après en avoir obtenu la permission
du juge romain. Puisque personne était sensé
survivre à la crucifixion, le corps n'était pas
donné à la famille avant que les soldats se soient
assurés que la victime était bien morte. Selon la
coutume, un des gardes romains perçait le corps avec
une épée ou une lance.
Traditionnellement, la façon de porter cette
blessure mortelle au cœur, du côté droit de la
victime, était enseignée aux soldats romains. Le
Suaire de Turin semble aussi confirmer cette
hypothèse. De plus, la lance normale de
l'infanterie, qui avait de cinq à six pieds (1,52 à
1,82 m) de long, pouvait facilement atteindre la
poitrine du crucifié.
Difficultés RESPIRATOIRES
L'effet traumatique de la crucifixion, outre la
douleur atroce, s'explique en une interférence du
rythme normal de la respiration surtout dans le sens
de l'expiration. La pesanteur du corps suspendu qui
s'étire vers le bas à partir des bras et des épaules
en position étendue, aurait eu tendance à bloquer
les muscles intercostaux des côtes dans une position
d'inhalation, et de cette façon d'entraver
l'exhalation naturelle et passive. En conséquence,
l'exhalation était poussée en premier par le
diaphragme et la respiration ne demeurait que
superficielle.
Il est probable que cette forme de respiration
n'eut pas été suffisante et qu'elle amènerait
l'asphyxie ou tout au moins aurait provoqué un
surplus de dioxyde de carbone (hypercarbie) qui en
serait résulté dans les heures qui suivent. L'assaut
des crampes musculaires ou spasmes (contractions
téraniques causées par la fatigue et l'excès de
dioxyde de carbone) entraverait encore plus la
respiration. Pour atteindre une exhalation
suffisante, il aurait fallu que le supplicié puisse
relever vers le haut son corps pendant, en poussant
sur ses pieds, en fléchissant les épaules et en les
ramenant vers l'avant, parce qu'elles étaient
placées dans une position de torsion ouverte.
Cependant, cette manœuvre placerait tout le poids du
corps sur les os des pieds et il en serait résulté
une douleur insoutenable. De plus, une flexion des
épaules causerait de la même façon une rotation des
poignets autour des clous de fer, ce qui emmènerait
une douleur lancinante le long des nerfs moteurs les
plus importants qui étaient déjà endommagés. Aussi,
le fait de soulever le corps, frotterait
douloureusement le dos flagellé contre la rugueuse
poutre verticale. Des crampes musculaires et des
sensations douloureuses (paresthésie) dans les bras
étendus et levés vers le haut, ajouteraient au
supplice. Par suite de cette situation, chaque
effort fait pour respirer deviendrait atroce,
épuisant et conduirait éventuellement à un fatal
manque d'oxygène (asphysie).
LA
RESPIRATION DURANT LA CRUCIFIXION
À gauche:
l'inhalation. Avec les coudes étendus et les
épaules écartées en position ouverte, les
muscles respiratoires de l'inhalation sont
étirés passivement et la poitrine est
déployée. À droite: l'exhalation. Les coudes sont pliés; pour
cela, les mains tournent vers l'intérieur et
les épaules peuvent s'étendre plus à
l'horizontal. Toutefois, cela demande un
effort de redressement sur les pieds
encloués afin que l'exhalation puisse se
faire de façon active, sinon elle est
presque nulle étant passive.
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