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LA MORT PHYSIQUE
DE JÉSUS (3)
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LES POIGNETS CLOUéS
Avec les bras étendus mais non crispés,
lorsqu'un poignet était cloué, on devait tirer sur
l'autre bras au maximum avant de clouer l'autre
poignet, car on calculait l'affaissement que le
poids du corps atteindrait. Il a été démontré que
les ligaments et les os du poignet peuvent supporter
le poids du corps qui leur est suspendu, tandis que
les paumes elles, ne le peuvent pas. En conséquence,
les pointes de fer qui servaient de clous étaient
enfoncées entre l'extrémité de l'os du bras (radius)
et les os du poignet, soit en dessous ou au travers
du gros tendon principal en forme de ruban (flexor
retinaculum) et les divers ligaments du poignet
intercarpaux.
Même si un clou en un endroit ou l'autre pouvait
passer entre les éléments osseux, et de cette
manière ne produire aucune fracture, il n'en reste
pas moins que la douloureuse blessure causée à la
membrane qui enveloppe les os (périoste) du poignet,
semblait très grande. De plus, quand on le faisait
pénétrer, le clou écrasait ou séparait le nerf
moteur sensoriel médian. Le nerf ainsi stimulé
produisait des élancements affreux de douleur
brûlante dans les deux bras. Même si le nerf médian
avait été séparé et avait entraîné une paralysie
partielle de la main, des contractions causées par
un manque de flux sanguin et la meurtrissure de
divers ligaments par les clous de fer aurait pu
produire un genre d'étreinte ou d'effet de pince ou
de serres.
L'ENCLOUAGE DES
POIGNETS
A
gauche: dimension des clous d'acier.
Au centre: la position du clou dans
le poignet, dans l'articulation entre les os
carpiens et l'os radius du bras.
A droite: coupe transversale du
poignet indiquant la trajectoire du clou,
avec probablement pénétration dans le nerf
médian et le muscle du pouce, sans toutefois
transpercer le tronc artériel majeur et sans
briser les os.
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La plupart du temps, les pieds étaient fixés à
la partie frontale de la croix au moyen d'une pointe
de fer qui était enfoncée entre les deuxièmes et
troisièmes métatarses au niveau du centre du pied.
C'est très probable que les nerfs principaux des
pieds aient été blessés par les clous. Même si la
flagellation résultait en une considérable perte de
sang, la crucifixion en elle-même était un procédé
relativement sans grande effusion, puisqu'aucun
vaisseau sanguin majeur autre que l'artère profonde
de l'intérieur du pied, ne passe en travers des
places habituelles préférées dans le cas de la
crucifixion.
L'ENCLOUAGE DES PIEDS
À gauche:
position des
pieds l'un sur l'autre et à la croix.
En haut, À droite:
trajet du
clou, entre le deuxième et le troisième
métatarsien.
En bas, à droite:
coupe du pied
localisant l'enclouage.
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LES CLOUS DANS LES POIGNETS
A l'endroit de la crucifixion et selon la loi,
on donnait un breuvage amer de vin et de myrrhe
(fiel) agissant comme léger analgésique. Ensuite on
jetait le criminel au sol sur le dos et on étendait
ses bras le long de la barre horizontale. Les mains
pouvaient être clouées ou attachées à la barre de
traverse, mais les Romains semblaient préférer que
les mains soient clouées. Les vestiges
archéologiques d'un corps crucifié qui a été trouvé
dans un ossuaire près de Jérusalem et datant du
temps du Christ, montrent que les clous étaient des
pointes de fer effilées d'environ cinq à sept pouces
de long avec une tige carrée de trois huitième de
pouce en travers.
Fort de ces trouvailles et de l'étude du Saint
Suaire de Turin, il serait logique de penser que les
clous que l'on utilisait, étaient fixés au travers
des poignets plutôt qu'au creux des paumes des
mains. Dès que les deux bras étaient fixés sur la
barre transverse, on élevait celle-ci en même temps
que la victime qui y était suspendue jusque sur la
tige verticale. Sur une croix basse, quatre soldats
pouvaient accomplir ce travail assez facilement.
Toutefois, pour une croix plus haute, les soldats
employaient soit des fourches en bois et des
échelles. Ensuite les pieds étaient fixés sur la
croix, soit avec des clous ou des cordages.
Les trouvailles faites dans les ossuaires ou sur
le Saint Suaire, tendent à démontrer que les Romains
préféraient clouer leurs condamnés. Quoiqu'il fut
possible de fixer les pieds sur les côtés de la tige
de la croix ou sur un bloc (supedaneum) servant
d'appui-pieds, ils étaient habituellement cloués
directement sur le devant de cette pôle verticale.
Pour y arriver, on devait amener les genoux en
position de flexion extrême et tout en courbant les
jambes au maximum, en les amenant en torsion.
latérale.
Quand la crucifixion était complète, l'enseigne
était attachée à la croix au moyen de clous ou de
cordes, juste au-dessus de la tête de la victime.
Les soldats et la foule du peuple accablaient le
condamné de sarcasmes et se moquaient de lui,
pendant que les soldats se divisaient ses vêtements
entre eux. La durée de survie s'échelonnait de trois
ou quatre heures, jusqu'à trois ou quatre jours et
paraît avoir été en relation directe avec la
sévérité de la flagellation. Cependant, même si la
flagellation avait été un peu plus légère, la mort
pouvait être devancée en cassant les jambes des
condamnés, juste sous les genoux.
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