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Des sacramentaux
controversés?
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Depuis quelque temps, une « psychose » se
dessine chez nombre de Catholiques, concernant
certains chapelets et médailles : via Internet et
les médias sociaux, des rumeurs se répandent quant à
la possible « diabolicité » de certains de ces
sacramentaux... Qu’en est-il exactement ? A-t-on
raison de les rejeter ? Avant d’en venir à une
conclusion, il est impératif de bien connaître
l’histoire de ces objets, les demandes précises du
Ciel et ce qu’Il a laissé à l’initiative humaine,
ainsi que l’objectivité des assertions concernant
d’éventuels « faux » ou « sataniques » chapelets et
médailles.
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À propos de la
Médaille miraculeuse...
LA VOYANTE
C’est d’une humble Fille de la Charité de
Saint-Vincent de Paul que la Vierge Immaculée a
voulu se servir pour révéler au monde le trésor de
sa Médaille de l’Immaculée Conception, dite
« miraculeuse » à cause des nombreux miracles dont
elle n’a cessé d’être l’instrument.
En 1830, Catherine Labouré est novice au couvent
de la rue du Bac, à Paris. C’est là qu’auront lieu
les apparitions de la Mère de Dieu à l’origine de la
diffusion de la Médaille miraculeuse. Ce sont les 2e
et 3e apparitions qui concernent plus
particulièrement cette médaille.
2e
APPARITION
Lors de la 1e
apparition du 18 juillet 1830, la Sainte Vierge
recommanda instamment à Catherine de s’ouvrir avec
confiance et transparence à son directeur spirituel.
Pour la 2e
apparition, voici le récit écrit de la main de la
voyante :
« Le 27 novembre 1830, qui était un samedi et la
veille du premier dimanche de l’Avent, à 5h30 du
soir, faisant la méditation dans un profond silence,
j’ai cru entendre, du côté droit du sanctuaire,
comme le bruit d’une robe de soie. J’aperçus alors
la Sainte Vierge au près du tableau de Saint Joseph
(...). Elle était debout, vêtue d’une robe blanc
aurore, de la forme qu’on appelle « à la vierge »,
c’est-à-dire montante et à manches plates. La tête
était couverte d’un voile blanc qui descendait de
chaque côté jusqu’aux pieds. Elle avait les cheveux
en bandeaux et, par-dessus, une espèce de serre-tête
garni d’une petite dentelle posée à plat sur les
cheveux. La figure était assez découverte, et les
pieds reposaient sur un globe ; du moins, je n’en
vis que la moitié. Ses mains, élevées à la hauteur
de la poitrine, tenaient d’une manière très aisée un
autre globe (figure de l’univers). Elle avait les
yeux élevés vers le ciel, et sa figure s’illumina
pendant qu’elle offrait le globe à Notre-Seigneur.
Tout à coup, ses doigts se sont remplis
d’anneaux et de pierres précieuses très belles...
Les rayons qui en jaillissaient se reflétaient de
tous côtés, ce qui l’enveloppait d’une telle clarté
que l’on ne voyait plus ni ses pieds, ni sa robe.
Les pierreries étaient plus ou moins grosses, et les
rayons qui en sortaient étaient proportionnellement
plus ou moins éclatants.(...)
Comme j’étais occupée à la contempler, la Sainte
Vierge abaissa les yeux sur moi et une voix me dit
au fond du cœur : " Ce globe que
vous voyez représente le monde entier et
particulièrement la France et chaque personne en
particulier. " (...)
Alors la Sainte Vierge ajouta :
" Voilà le symbole des grâces que
je répands sur les personnes qui me les demandent ",
me faisant entendre ainsi combien elle était
généreuse envers ceux qui la prient. (...) Il se
forma alors, autour de la Sainte Vierge, un tableau
un peu ovale sur lequel on lisait, écrites en
lettres d’or, ces paroles : Ô Marie conçue sans
péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Ce tableau vivant que sœur Catherine avait
devant les yeux se modifia bientôt sensiblement. Les
mains de Marie chargées de grâces que symbolisaient
les anneaux radieux, s’abaissèrent et s’étendirent
en affectant la gracieuse attitude que l’on voit sur
la médaille.
Puis une voix se fit entendre, qui lui dit :
« Faites, faites frapper une
médaille sur ce modèle ; les personnes qui la
porteront avec piété recevront de grandes grâces,
surtout en la portant au cou ; les grâces seront
abondantes pour les personnes qui auront
confiance. »
« À l’instant, dit la
sœur,
le tableau parut se retourner. »
Alors elle vit, au
revers,
« la lettre " M " surmontée d’une
croix ayant une barre à sa base, et au-dessous du
monogramme de Marie, les Saints Cœurs de Jésus et de
Marie, le premier entouré d’une couronne d’épines,
et le second transpercé d’un glaive. »
« Les notes de la voyante ne mentionnent
pas les douze étoiles qui entouraient le
monogramme de Marie et les deux cœurs.
Cependant, elles ont toujours figuré sur le
revers de la médaille. Il est moralement sûr
que ce détail a été donné de vive voix par
la Sainte lors des apparitions ou un peu
plus tard. »1
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Dans ses notes, Catherine ajoute également que
quelques-unes des pierres précieuses ne donnaient
pas de rayons, et, comme la sœur s’en étonnait, il
lui fut dit : « Ces pierres, qui
restent dans l’ombre, figurent les grâces que l’on
oublie de demander à Marie. »
3e APPARITION
Dans le courant de décembre, Catherine eut une
nouvelle apparition, exactement pareille à celle du
27 novembre, et au même moment, pendant l’oraison du
soir. Il y eut toutefois une différence notable : la
Sainte Vierge, au lieu de s’arrêter auprès du
tableau de saint Joseph, vint se poser au-dessus du
tabernacle, mais un peu en arrière.
La novice reçut de nouveau l’ordre de faire
frapper une médaille sur ce modèle. Elle termine son
récit par ces mots :
« Une voix se fit entendre au fond de mon cœur.
Elle me dit : " Ces rayons sont le
symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux
personnes qui les lui demandent. " Oh ! qu’il
sera beau d’entendre dire : Marie est Reine de
l’Univers, et particulièrement de la France ! Les
enfants s’écrieront : Elle est la reine de chaque
personne en particulier. »
Lorsque la jeune sœur raconta cette nouvelle
apparition à son directeur spirituel, le Père
Aladel, celui-ci lui demanda si elle avait vu
quelque chose d’écrit au revers, comme autour de
l’Immaculée. La sœur répondit qu’elle n’avait pas vu
d’écriture.
« Eh bien, répliqua le Père, demandez à la
Sainte Vierge ce qu’il faut y mettre. »
Catherine obéit et, après avoir prié longtemps,
un jour pendant l’oraison, il lui sembla entendre
une voix qui lui disait : « La
lettre M et les deux cœurs en disent assez. »
« Aucun de ces récits ne fait mention du
serpent. Il a cependant toujours figuré dans les
images de l’apparition ; et ce fut certainement
d’après les explications données dès l’origine par
la voyante. Voici comment on peut l’affirmer. La
dernière année de sa vie, après un silence de 45
ans, le Père Aladel n’étant plus, sœur Catherine se
sentit pressée de confier le dépôt qu’elle avait
reçu de la Sainte Vierge à sa Supérieure. (...) La
supérieure admise à ces confidences, pour réaliser
un des plus chers désirs de sa compagne, voulut
faire exécuter une statue de l’Immaculée tenant le
globe. Interrogée au sujet du serpent à mettre sous
ses pieds : « Oui, répondit-elle, il y avait un
serpent d’une couleur verdâtre, avec des taches
jaunes. »2
GRAVURE DE LA 1e MEDAILLE
Une médaille doit toujours, à l’origine, être
gravée puis moulée afin qu’on puisse y couler le
métal. Le graveur qu’on choisit pour la tâche,
monsieur Vachette, rencontra des difficultés :
quelle attitude devait-il donner à la Sainte
Vierge ? Elle en avait eu plusieurs dans
l’apparition. Placerait-on le globe entre ses
mains ? Mais à un certain moment, il avait disparu
dans les flots de lumière ; cette pose ne prêtait
pas à la gravure, et ne produisait pas un effet
gracieux. Tout bien considéré, on adopta le modèle
déjà existant de la Vierge Immaculée, qui la
représente les mains étendues. On y ajouta les
rayons lumineux qui s’échappent des anneaux de ses
doigts, le globe terrestre sur lequel elle repose et
le serpent dont elle écrase la tête. Autour de
l’ovale furent inscrites ces paroles : « Ô Marie
conçue sans péché priez pour nous qui avons recours
à vous. » Le revers portait la lettre M surmontée
d’une croix, et les Sacrés Cœurs de Jésus et de
Marie, le premier entouré d’épines, le second percé
d’un glaive.
Bientôt, des millions de Médailles Miraculeuses
se répandirent à travers le monde, s’accompagnant de
myriades de grâces de conversions, de guérisons,
etc. Mais le plus beau triomphe qu’accomplit Marie à
travers cette médaille, fut de propager par tout le
peuple la croyance en son Immaculée Conception et la
pieuse invocation s’y rapportant. De plus, ainsi que
le fait remarquer le Père André Triclot
3 :
« La médaille miraculeuse est un véritable livre
très simple, à la portée de tous, même des enfants
et des illettrés ; et valable dans toutes les
langues. Elle est un livre complet de théologie
mariale. »
Suite de ce document
(
Comprend:
Aujourd'hui une médaille
controversée, à propos des chapelets, Des
chapelets Nouvel-Age?, Réfutations, Avis du Père
Jozo, Quand la psychose s'amplifie, Enterrer ces
chapelets?, À qui profite la situation?)
_____________________
1
Livret « La Médaille Miraculeuse », par l’abbé
Joseph Baeteman, éditions de la Permanence Mariale
(Rue du Bac), 1950, avec Imprimatur.
2
Livret « La Médaille Miraculeuse », par l’abbé
Joseph Baeteman.
3
Dans son étude doctrinale
"Le mystères des Deux Cœurs Unis Jésus et Marie".
Le P. Triclot est prêtre lazariste, docteur en
théologie.
www.revueenroute.jeminforme.org
Site produit par la revue "En Route".
Autorisation de diffuser ce document, avec mention de la source.
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