Dozulé:premières réactions de l'évêque de l'époque, Mgr Badré.
En-tête 1 du site de la revue En Route. En-tête 2 du site de la revue En Route.
En-tête 3 du site de la revue En Route.
sommaire_messages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

DOZULÉ et l'Église (6 de 8)


PAGE    1   2   3   4   5   6   7   8  



Première réponse
de l'évêque de l'époque

Madeleine avait pour mission de transmettre à l'Église cette grande demande du Ciel. Sa mission est accomplie; la requête de Dieu a été transmise à Mgr Jean Badré, alors évêque de Bayeux (1) . C'est ce dernier qui, au nom de l'Église, devait dire le «oui» demandé par le Ciel.

Malheureusement, la réponse fût négative. Sans condamner «l'affaire Dozulé», l'évêque cependant écrit: « ... je ne peux discerner les signes qui m'autoriseraient à déclarer authentiques les «apparitions» dont il est fait état... ». Indisposé par l'attitude de certains pèlerins fanatiques; dérangé par le contenu eschatologique (2) du message, par les dimensions gigantesques de la Croix Glorieuse, etc... Mgr Badré a donc choisit de ne pas endosser ces apparitions.

Mais le dossier n'est pas clos pour autant puisqu'il lui a été demandé, par le Cardinal Joseph Ratzinger (3), de suivre ultérieurement cette affaire avec la même prudence, prenant au besoin les mesures opportunes qui relèvent de son autorité. Cette porte ouverte à un éventuel retour sur sa décision permet d'espérer que Dozulé soit un jour reconnu officiellement par l'Église.
 

Quelques précisions importantes

Il semble opportun ici de reproduire les raisons du refus, par Mgr Badré, de reconnaître l'authenticité des apparitions de Dozulé. Nous expliquerons ici:

  • Pourquoi Mgr Badré ne s'est prononcé, ni pour, ni contre les apparitions de Dozulé.

  • Quelles sont ses réticences face à ces apparitions.

  • Quelles ordonnances ont été émises par Mgr Badré.

  • Quelles raisons nous permettent de croire, malgré tout, que ces apparitions sont d'origine céleste.
     

  Pourquoi Mgr Badré ne s'est prononcé
ni pour, ni contre.

Lorsque, dans un diocèse, un fait dit "d'origine céleste" est porté à l'attention de l'évêque, une enquête canonique (4) est instituée afin de déterminer s'il y a lieu ou non de proposer cette révélation à la pieuse croyance des fidèles. Le résultat de l'enquête n'est pas infaillible mais il devient une aide précieuse pour le fidèle en quête de vérité.

1. Pour déclarer une apparition «digne de foi», il faut que les «enquêteurs» de l'Église soient en mesure de discerner des traces de divin: que les messages soient exempts de toute erreur théologique, morale ou dogmatique; que les miracles soient inexplicables de façon naturelle; que le voyant face preuve d'humilité, d'un esprit d'obéissance et de charité (5) ainsi que d'un bon équilibre mental et spirituel; que l'influence produite par ces apparitions soit bonne et durable; etc...

2. Pour déclarer une apparition «fausse», il faut qu'il y ait trace de tromperie, de mensonge, de manipulation, soit chez le voyant lui-même, soit dans son entourage; les messages portant atteinte à la morale, ou comportant des erreurs théologiques ou dogmatiques seront automatiquement rejetés; les «miracles» falsifiés seront un signe clair qu'il y a eu supercherie; etc...

3. Si l'évêque ne découvre ni faussetés, ni d'élément capable de lui faire discerner l'Action de Dieu dans une apparition, il ne peut alors porter de jugement définitif. Dans ce cas, l'enquête canonique sera «mise en veilleuse» et pourra être ré-ouverte ultérieurement, lorsque de nouveaux éléments susceptibles d'apporter l'éclairage manquant, seront portés à la connaissance des autorités religieuses (6).

Dozulé entre dans cette troisième catégorie: Mgr Badré n'a pu déceler aucune trace de manipulation, de mensonge, de tromperie de la part de la voyante ou de son directeur spirituel, pas plus que d'erreur théologique, morale ou doctrinale dans les messages. Mais, d'autre part, dérangé par d'autres aspects liés de loin à ces apparitions, il n'a pu rendre de décision finale, favorable ou non.

Si les apparitions de Dozulé
n'ont pas encore reçu l'approbation de l'Église,
elles n'ont pas été
pour autant condamnées!

De toute façon, toute condamnation n'aurait pu avoir force de loi puisque, dans le cas de Dozulé, aucune enquête canonique n'a été menée selon les règles établies par l'Église, et ce durant toute la durée du règne de Mgr Badré à la tête du diocèse de Bayeux-Lisieux.

En effet, Madeleine et plusieurs témoins favorables n'ayant pas été entendus lors de l'enquête, tout jugement résultant de ce procès devenait, de ce fait, invalide.

«Personne ne peut être condamné sans procès et sans avoir été entendu! Une condamnation qui ne réalise pas ces conditions est tout simplement invalide!» (Cardinal Joseph Ratzinger)
 

  Les raisons évoquées par Mgr Badré,
pour expliquer son refus d'approuver
ces apparitions.

Le 8 décembre 1985, Mgr Badré déclarait:

«Pour ce qui se passe à Dozulé
- l'action et l'agitation;
- la collecte des fonds par des personnes n'engageant que leur seule responsabilité, sans mandat, sans aucun respect de l'autorité de l'évêque (7);
- la propagande fanatique (7) en faveur du «message»;
- la condamnation sans appel de ceux qui ne s'y rallient point (8);
me font estimer, en conscience, qu'au-delà de toute cette agitation, je ne peux discerner les signes qui m'autoriseraient à déclarer authentiques les «apparitions» dont il est fait état, ou à reconnaître une mission qui serait donnée à l'Église de diffuser ce «message».
 

Remarquons ici que toutes ces remarques ne touchent nullement la valeur des Messages comme tels, non plus que la crédibilité de la voyante Madeleine; on y fait état d'actions accomplies indépendamment de la volonté de Madeleine ou même de son directeur spirituel.

Mgr Badré continue:

«À côté des appels à la conversion, à la confiance envers la Croix Glorieuse et à la dévotion eucharistique, les écrits publiés contiennent des accents et des exigences tout à fait inacceptables:
 

- La valeur salvatrice de la seule démarche faite à Dozulé;

(Notes explicatives)

Tout au long des Messages, Jésus promet le Salut à quiconque viendra se repentir au pied de la Croix Glorieuse. Ce n'est donc pas la seule démarche faite à Dozulé qui obtiendra le Salut à l'âme, mais bien le repentir qui devra être présent en chaque coeur.

- Le caractère ultime et exclusif du «message»;

Le 19 septembre 1975, Jésus disait à Madeleine: «C'est par ce Message qu'il plat à Dieu de sauver le monde, mais par ce Message unique et définitif, que Dieu a révélé à Sa servante.»

N'oublions pas que le caractère exclusif (unique) se retrouve dans tout Message du Ciel; aucune apparition n'est semblable à une autre. Quand au caractère ultime (définitif), qui mieux que Dieu peut en juger puisque l'avenir du monde est entre ses Mains...

- La mise en valeur de Dozulé, de la Haute Butte (9), «Terre sainte, nouvelle Jérusalem»;

Dieu dit à Moïse, sur le Mont Horeb «... le lieu où tu te trouves est une terre sacrée» (Ex 3, 5)

Employant le même langage, Jésus reprend aujourd'hui: «Dozulé est désormais une ville bénie et sacrée.» (2 nov. 1973)

Quoique ce langage reste une énigme pour la plupart d'entre nous, on peut voir que malgré les siècles Dieu parle avec la même sagesse...

- L'eschatologie douteuse et assez mal venue à l'approche de l'an 2000,

Une étude sérieuse a démontré que l'eschatologie présente dans les apparitions de Dozulé est l'écho fidèle de l'Apocalypse de saint Jean. Si nous croyons à la Vérité de l'Évangile, nous ne pouvons nier le fait que ce jour de grande purification viendra, faisant place à un monde merveilleusement plus sain et beau que celui que nous connaissons aujourd'hui!

Quand cela se fera-t-il? Nul ne le sait; à Dozulé comme dans toute apparition céleste, Dieu ne donne aucune date, aucun moment précis.
 

- Sans parler des détails matériels (en particulier les dimensions gigantesques de la Croix)».

«La terre se corrompait devant les yeux de Dieu, et se remplissait de violence. Alors Dieu dit à Noé: «Fais-toi une arche en bois résineux (...) Sa longueur sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante coudées, et sa hauteur de trente (10). (...) Tu établiras la porte de l'arche sur le côté et tu construiras trois étages de compartiments. » (Gen. 6, 14 16)

Peut-on imaginer un instant le travail gigantesque que pouvait représenter cette demande du Ciel! Avec les seuls outils bien rudimentaires de l'époque, mais armés d'une Foi à toute épreuve, Noé et sa famille donnèrent à Dieu, les bras dont Il avait besoin dans Son Plan de Salut pour le monde. Que serait-il arrivé si Noé avait opposé la raison à la Foi? S'il avait jugé cette demande du Ciel trop gigantesque ou exagérée?...


Nulle part Mgr Badré fait état d'erreurs portant
atteinte aux bonnes moeurs ou à la Foi.

Sa perception des Messages est basée sur des questions
d'interprétation face aux événements relatés à Dozulé.

Suite

__________________________
 
(1) Bayeux: diocèse dans lequel se trouve Dozulé.
(2) Se rapportant à la fin du monde. L'Apocalypse de saint Jean est eschatologique.
(3) Alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au Vatican, et devenu le Pape Benoît XVI.
(4) Enquête canonique c.à.d. une enquête qui étudie «l'apparition» à la lumière des Lois de l'Église.
(5) «Le fait d'avoir une vision n'est pas synonyme de sainteté, d'une vie parfaitement exemplaire.» (Prêtre et Pasteur, mai 1995) mais quand le Ciel agit quelque part, l'âme se sent naturellement attirée vers une plus grande perfection. L'humilité, l'obéissance et la charité, à un degré plus ou moins parfait, sont les fruits résultant toujours d'une vraie relation avec le Ciel.
(6) C'est d'ailleurs ce qui a eu lieu en 2011, comme nous le verrons plus loin.
(7) Ici, Mgr Badré fait référence à l'action quelque peu fanatique de certaines personnes qui, ayant décidé de passer outre ses recommandations, avaient entrepris de faire, de façon non opportune, la propagande des messages reçus par Madeleine (ceci se fit sans le consentement de cette dernière ou de son directeur spirituel) et de faire des collectes de fonds pour l'élévation de la Croix Glorieuse.
(8) Une telle condamnation n'a nullement sa source dans les messages de Dozulé, pas plus que dans la bouche de Madeleine qui n'a jamais cessé de demander grâce pour les pécheurs, sachant bien que sa propre conversion n'est que le fruit de la Miséricorde de Dieu.
(9) La Haute Butte: nom donné à la colline où la Croix Glorieuse apparut la première fois.
(10) 300, 50 et 30 coudées, soient environ 150, 25 et 15 mètres.  
 

PAGE    1   2   3   4   5   6   7   8  


 




- MENU DE LA RUBRIQUE "Messsages / DOZULÉ" -




www.revueenroute.jeminforme.org

Site produit par la revue "En Route".
Autorisation de diffuser ce document, avec mention de la source.