Tâchons maintenant d'aborder quelques points de
l’idéologie des Témoins de Jéhovah, en regard de la
doctrine Catholique, afin de mieux comprendre ce qui
oppose cette secte à l’enseignement de l’Église.
LA BIBLE
Comme chez les protestants, les Témoins de
Jéhovah prétendent qu’il ne faut croire que
la Bible. Ils s’opposent à ce que l’Église
Catholique appelle la Tradition. Par
«Tradition», l’Église entend par là, non pas des
doctrines ou préceptes inventés au cours des
siècles, mais cette partie de la Révélation que les
Apôtres n’ont pas mise par écrit et que nous
connaissons seulement «par tradition». Saint Jean
dit expressément, à la fin de son évangile, que
« Jésus a accompli en présence des disciples encore
bien d’autres signes, qui ne sont pas relatés dans
ce livre » (Jn 20, 30). D’autres vérités,
révélées aux Apôtres, ont donc pu se transmettre
d’abord oralement, puis par tradition à la fois
orale et écrite. On peut retracer et vérifier ces
traditions orales venues des Apôtres dans certains
écrits, par exemple dans les symboles et chez les
Pères de l’Église.
On voit ainsi que la Tradition ne saurait
contredire la Bible. De fait, une tradition dans
l’Église n’a de valeur que si elle est constante et
ancienne : ces deux qualités garantissent alors que
la vérité en question nous vient bien des Apôtres.
Car l’Église enseigne que le dépôt de la Révélation
s’est clos avec la mort du dernier Apôtre : l’Église
peut expliciter ce dépôt, mais elle ne peut pas
l’augmenter, c’est-à-dire y rajouter des faits.
En écartant volontairement la Tradition
de leurs croyances, les Témoins de Jéhovah se
privent donc d’une richesse spirituelle importante.
LA VIERGE MARIE
Les Témoins de Jéhovah refusent d’appeler la
Sainte Vierge «Mère de Dieu», accusant l’Église de
blasphémer quand elle emploie cette expression. Mais
rappelons ceci : l’Église Catholique enseigne que
Marie a donné naissance à l’humanité du
Christ, non à sa divinité. Toutefois, en Jésus, il
n’y a qu’une seule personne, la personne divine :
Jésus est Dieu. Aussi, puisque Marie est mère
de Jésus, nous avons donc le droit de dire qu’elle
est mère de Dieu : elle a donné la vie
(humaine) à celui qui est Dieu.
Les Témoins nient également que la Sainte Vierge
soit immaculée dans sa conception, qu’elle soit
demeurée vierge après la naissance de Jésus, qu’elle
soit montée au Ciel corps et âme, etc. Ils accusent
l’Église de détourner l’attention du «culte de
Jéhovah», par cette dévotion.
Pourtant, loin de détourner les gens de son
Fils, la Vierge Marie est l’intermédiaire par
excellence pour amener les âmes à Jésus. Toute la
vie de Marie fut centrée sur son Fils, elle ne peut
que nous montrer le Chemin qui nous mène à Lui.
Rendre hommage à la Sainte Vierge, est une façon
d’exprimer notre gratitude à Dieu de nous l’avoir
donnée pour mère; il n’y a là aucun sens
d’idolâtrie.
LA TRINITé
Les Témoins de Jéhovah croient en un Dieu
unique. Mais ils nient catégoriquement le mystère de
la Sainte Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) par
le simple fait que le mot trinité ne se
trouve pas dans l’Évangile. Pourtant, Notre-Seigneur
parle bien de trois personnes, le Père, le Fils et
le Saint-Esprit, comme constituant le Dieu unique
que les Juifs ont toujours adoré; c’est là le
fondement de ce dogme. D’ailleurs, Notre-Seigneur a
affirmé Lui-Même l’existence de la Très Sainte
Trinité, lorsqu’Il a dit : «Allez donc, de toutes
les nations faites des disciples, les baptisant au
nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» (Mt.
28, 19). Dans ce texte, les trois personnes sont
bien nommées, bien distinctes et sur un pied
d’égalité; tout en étant trois, elles ne constituent
pourtant qu’un Dieu unique.
LE CHRIST
Selon les Témoins de Jéhovah, Jésus-Christ n’est
pas Dieu, mais seulement une créature
privilégiée qui aurait été créée avant le reste de
la Création. Pour soutenir cette négation, ils se
basent sur une expression de l’apôtre saint Paul où
celui-ci dit du Verbe qu’Il est le premier-né
(Col 1 : 6; Héb 1 : 16), ou qu’Il fut
engendré le premier. Or, dire du Verbe qu’Il est
engendré, ou même qu’Il est né, c’est dire qu’Il est
Fils, tout simplement, donc qu’Il procède du Père.
Cette expression globale «premier-né» était employée
par les Juifs comme une sorte de formule. Au sens
propre, elle désignait le premier fils engendré,
qu’il ait ou non par la suite, des frères ou des
sœurs. Au sens figuré toutefois, elle signifiait :
chéri comme un premier-né. Cette expression,
appliquée à Notre-Seigneur, n’implique aucune
infériorité par rapport au Père, ni aucune sorte
d’égalité par rapport aux autres créatures, mais
simplement, comme Verbe, la préexistence sur tout ce
qui a été fait.
De plus, les livres du Nouveau Testament,
spécialement les épîtres de saint Paul et l’évangile
de saint Jean, affirment clairement la divinité du
Christ: «Jésus a accompli en présence des
disciples encore bien d’autres signes, qui ne sont
pas relatés dans ce livre. Ceux-là l’ont été pour
que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de
Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.» (Jn
20 : 30-31). Jésus Lui-même l’a affirmé à plusieurs
reprises, entre autres lors d’un discours dans le
temple où Il déclara : «Le Père et moi, nous
sommes un.» (Jn 10 :30) ou bien devant Caïphe
qui lui demandant s’Il était le Messie, lui
répondit : «Oui, je le suis» (Mt. 26 : 64).
Mais dans la Bible des Témoins de Jéhovah (comme
dans certaines autres nouvelles traductions de la
Bible), ce passage a été remplacé par : «C’est
toi qui l’as dit», laissant ainsi sous-entendre
que Jésus se défile devant cette question par une
réponse évasive et vide de sens!
L’INCARNATION
Parmi les erreurs fondamentales propagées par
les Témoins de Jéhovah, il y a celle de prétendre
qu’avant sa venue sur terre, le Christ était
l’archange saint Michel. D’après eux, le Verbe ne
s’est pas incarné, mais sa vie a été transférée :
il a cessé d’être une créature spirituelle pour
devenir un embryon humain. Selon eux, Jésus n’était
le Messie ni au moment de sa conception, ni même
quand il vint au monde, mais il le devint
lorsqu’il fut baptisé par Jean dans le Jourdain!
De toute évidence, ils se méprennent sur le sens
réel de cette étape de la vie du Christ. Bien sûr,
en recevant l’onction de l’Esprit Saint après son
baptême, Jésus fut oint Messie (Act 10: 38),
mais c’est une erreur grave de soutenir que, de
simple "fils humain" il est devenu Fils de
Dieu à ce moment-là. Jésus n’est pas devenu
Fils de Dieu; Il l’est depuis l’instant de sa
conception dans le sein de la Vierge Marie.
Autrement, si Marie avait enfanté un fils humain
égal aux autres hommes, pourquoi l’ange lui a-t-il
dit: «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la
puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre»
(Lc 1: 35) ? Et pourquoi Élisabeth dit-elle à
Marie: «Et comment m’est-il donné que la mère de
mon Seigneur vienne jusqu’à moi» (Lc 1: 43) ?
LA Rédemption ET L’ENFER
Selon les Témoins, Jésus vint sur terre
principalement pour justifier le Nom de son Père; la
Rédemption n’étant, d’après eux, que le but
secondaire de sa venue. Pourtant, affirmer cela,
c’est aller contre l’Écriture. En effet, celle-ci
dit qu’Il est venu sauver ce qui était perdu
(Lc 19: 10), sauver les pécheurs (I Tim. 1:
15). Ainsi, le Fils de Dieu est venu sur terre pour
rendre gloire à son Père et accomplir Sa volonté;
mais ce but n’est nullement distinct de l’œuvre du
Salut du genre humain: ce sont deux aspects d’une
même réalité spirituelle.
Dans la même lignée, les Témoins prétendent que
le Christ n’est pas ressuscité avec un corps de
chair, mais aurait été ressuscité par Dieu comme
une créature spirituelle ! Là encore, cette
croyance erronée va à l’encontre de l’Écriture,
puisqu’il y est clairement dit que Jésus ressuscita
avec son propre Corps.
LUCIFER ET LE péché
Les erreurs fantaisistes des Témoins de Jéhovah
ne s’arrêtent pas là. Concernant l’introduction du
péché dans le monde, les Témoins affirment que,
suite au mensonge de Lucifer pour tromper Adam et
Ève, Dieu condamna Lucifer à mort, remettant
cependant à plus tard l’exécution de la sentence
pour permettre au diable de se constituer une
postérité.
Or, ces détails ne se trouvent nullement dans la
Bible. Le texte de la Genèse annonce la défaite du
serpent en ces mots: «Je mettrai une inimitié
entre toi et la Femme, entre ta postérité et la
sienne. Elle t’écrasera la tête et tu l’atteindras
au talon» (Gen 3:15). L’idée d’une sentence de
mort avec sursis ne se dégage nullement de la
condamnation prononcée contre le diable. Dans cette
erreur doctrinale d’ailleurs, il s’en trouve une
autre: celle d’affirmer la mortalité de Satan et des
démons. En effet, les Témoins affirment qu’après
la bataille d’Armaguédon qui verra la destruction de
l’organisation de Satan, Lucifer et ses démons
seront liés pour mille ans et jetés dans l’abîme,
sans possibilité de pouvoir tromper les hommes. Ils
seront ensuite déliés pour un peu de temps, après
quoi la condamnation à mort prononcé au jardin
d’Éden en 4025 avant Jésus-Christ sera mise à
exécution: Satan sera anéanti avec tous les démons.
Or, affirmer que l’Enfer n’est pas éternel, c’est
aller totalement à l’encontre de la doctrine
Catholique et de la Bible elle-même, laquelle
affirme en plusieurs passages l’éternité de ce
châtiment: «Allez loin de moi, maudits, dans le
feu éternel !» (Mt 25: 41). «Et ces derniers
iront au châtiment éternel, tandis que les justes
iront à la vie éternelle.» (Mt. 25: 46).
«Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume
de Dieu, que d’avoir les deux yeux et d’être jeté
dans la géhenne du feu, là où le ver ne meurt point
et où le feu ne s’éteint pas.»(Mc 9: 47,48) Nier
l’éternité de l’Enfer, c’est en banaliser la
gravité, puisque du coup, l’enjeu de l’éternité perd
tout son sens: c’est ce genre de fausse doctrine qui
en amène plusieurs à faire fi des Commandements de
Dieu, ayant pour croyance qu’ils s’annihileront dans
le néant après leur mort.
Jéhovah, LE NOM DE DIEU
Les Témoins de Jéhovah prétendent qu’il faut
réhabiliter le nom de Dieu et que ce nom, c’est
Jéhovah. Mais précisons d’abord ceci: le terme
Jéhovah vient d’une erreur philologique, commise
vers l’an 1100 après J.-Christ. Il faut savoir que
les Hébreux, dans leur langue, n’écrivaient que les
consonnes et confiaient les voyelles à leur mémoire;
ce qui s’est donc transmis, par écrit, depuis Moïse
à qui ce nom fut révélé, ce sont les quatre
consonnes hébraïques du nom de Dieu qui, en
caractères romains ont pour équivalent: Y-H-W-H ou
J-H-V-H. Personne ne sait avec certitude qu’elles
étaient les voyelles jumelées à ces mots. Notre
ignorance de la vraie prononciation vient du fait
que, quelques siècles après sa révélation à Moïse,
les Juifs cessèrent, par respect pour ce nom
lui-même, de le prononcer; ils se servaient d’un
autre mot, soit Adonaï (le Seigneur) ou
Élohim (Dieu). Cependant, par respect pour le
texte sacré, ils continuaient d’écrire les quatre
consonnes du nom révélé (YHWH ou JHVH) tout en
prononçant Adonaï ou Élohim.
Avec le temps, l’usage
de l’hébreu céda la place à l’araméen, le peuple
perdit la connaissance de cette langue biblique.
C’est vers cette époque qu’un groupe de savants
juifs, les Massorètes, inventèrent des signes pour
exprimer les voyelles, afin qu’un plus grand nombre
de personnes puissent lire elles-mêmes le texte.
Pour la même raison, ils recopièrent, dans leurs
manuscrits de la Bible, les consonnes du nom révélé,
mais écrivirent sous ces consonnes les voyelles des
mots qui avaient remplacé ce nom, soit Adonaï
(a-o-a ou e-o-a), soit Élohim
(e-o-i).
Vers l’an 1100, il semble qu’on ait oublié cette
substitution. On se mit à lire les consonnes J-H-V-H
avec les voyelles e-o-a ou e-o-i ; on prononça donc
JéHoVaH
ou JéHoViH. Le terme Jéhovih fut employé quelques
fois, mais il n’eut pas de succès; ce fut le mot
Jéhovah qui l’emporta. L’erreur fut corrigée au
début du XXe
siècle.
Voilà donc l’origine du mot Jéhovah et la
méprise qui lui a donné naissance. Aussi ne voit-on
pas pourquoi Dieu voudrait que ce mot, inventé par
erreur, soit « réhabilité », comme les Témoins le
prétendent! Par ailleurs, ce qui importe pour Dieu,
ce n’est pas le nom que les lèvres prononcent, mais
l’hommage et la pensée qui sont dans le cœur et
l’esprit lorsque l’on s’adresse à Lui.
LE MONDE à VENIR
La secte des Témoins de Jéhovah se dit capable,
à partir de l’Apocalypse, de donner tous les détails
souhaités sur le monde à venir. Pourtant, depuis les
tout débuts de la création de leur organisation, ils
n’ont cessé d’essuyer des échecs lamentables suite à
leurs prédictions, toujours erronées, concernant la
fin du monde. Cela ne les empêche pas pour autant
d’affirmer que « la bataille d’Armaguedon » dont il
est question dans l’Apocalypse va annihiler tous
ceux qui ne sont pas Témoins de Jéhovah, s’appuyant
sur des calculs où le chiffre symbolique de 144 000
désigne selon eux, le nombre «statistique» des élus
qui accéderont au Ciel !
Il est pourtant bien osé de prétendre ainsi
confiner la miséricorde de Dieu à un seul nombre de
144 000 élus, quand Celui-ci affirme de Lui-même, en
de nombreux passages bibliques, désirer que tous
soient sauvés. Nulle part il n’est fait mention dans
la Bible, que Dieu soit venu racheter 144 000
personnes, au détriment du reste de l’humanité!
«Dieu notre Sauveur veut que tous soient sauvés et
parviennent à la connaissance de la vérité» (1
Tim. 2: 3,4).
DE toute évidence...
...La doctrine jéhoviste n’est basée sur aucune
notion sérieuse de la Bible. De nombreux autres
points de leur doctrine sont en contradiction totale
avec la Foi chrétienne; nous n’avons relevé ici que
quelques aspects, pour permettre de mieux cerner
leur vision des choses, qui dépasse de loin ce
qu’ils laissent entrevoir lorsqu’ils nous abordent
par un charmant sourire, en sonnant à notre porte un
samedi matin…
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