Témoins de Jéhovah: ce qu'on devrait savoir à leur sujet... / 3.
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Les Témoins de Jéhovah:

ce que nous devrions savoir à leur sujet… (3)


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Tâchons maintenant d'aborder quelques points de l’idéologie des Témoins de Jéhovah, en regard de la doctrine Catholique, afin de mieux comprendre ce qui oppose cette secte à l’enseignement de l’Église.

 

LA BIBLE

Comme chez les protestants, les Témoins de Jéhovah prétendent qu’il ne faut croire que la Bible. Ils s’opposent à ce que l’Église Catholique appelle la Tradition. Par «Tradition», l’Église entend par là, non pas des doctrines ou préceptes inventés au cours des siècles, mais cette partie de la Révélation que les Apôtres n’ont pas mise par écrit et que nous connaissons seulement «par tradition». Saint Jean dit expressément, à la fin de son évangile, que « Jésus a accompli en présence des disciples encore bien d’autres signes, qui ne sont pas relatés dans ce livre » (Jn 20, 30). D’autres vérités, révélées aux Apôtres, ont donc pu se transmettre d’abord oralement, puis par tradition à la fois orale et écrite. On peut retracer et vérifier ces traditions orales venues des Apôtres dans certains écrits, par exemple dans les symboles et chez les Pères de l’Église.

On voit ainsi que la Tradition ne saurait contredire la Bible. De fait, une tradition dans l’Église n’a de valeur que si elle est constante et ancienne : ces deux qualités garantissent alors que la vérité en question nous vient bien des Apôtres. Car l’Église enseigne que le dépôt de la Révélation s’est clos avec la mort du dernier Apôtre : l’Église peut expliciter ce dépôt, mais elle ne peut pas l’augmenter, c’est-à-dire y rajouter des faits.

En écartant volontairement la Tradition de leurs croyances, les Témoins de Jéhovah se privent donc d’une richesse spirituelle importante.

LA VIERGE MARIE 

Les Témoins de Jéhovah refusent d’appeler la Sainte Vierge «Mère de Dieu», accusant l’Église de blasphémer quand elle emploie cette expression. Mais rappelons ceci : l’Église Catholique enseigne que Marie a donné naissance à l’humanité du Christ, non à sa divinité. Toutefois, en Jésus, il n’y a qu’une seule personne, la personne divine : Jésus est Dieu. Aussi, puisque Marie est mère de Jésus, nous avons donc le droit de dire qu’elle est mère de Dieu : elle a donné la vie (humaine) à celui qui est Dieu.

Les Témoins nient également que la Sainte Vierge soit immaculée dans sa conception, qu’elle soit demeurée vierge après la naissance de Jésus, qu’elle soit montée au Ciel corps et âme, etc. Ils accusent l’Église de détourner l’attention du «culte de Jéhovah», par cette dévotion.

Pourtant, loin de détourner les gens de son Fils, la Vierge Marie est l’intermédiaire par excellence pour amener les âmes à Jésus. Toute la vie de Marie fut centrée sur son Fils, elle ne peut que nous montrer le Chemin qui nous mène à Lui. Rendre hommage à la Sainte Vierge, est une façon d’exprimer notre gratitude à Dieu de nous l’avoir donnée pour mère; il n’y a là aucun sens d’idolâtrie.

LA TRINITé

Les Témoins de Jéhovah croient en un Dieu unique. Mais ils nient catégoriquement le mystère de la Sainte Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) par le simple fait que le mot trinité ne se trouve pas dans l’Évangile. Pourtant, Notre-Seigneur parle bien de trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, comme constituant le Dieu unique que les Juifs ont toujours adoré; c’est là le fondement de ce dogme. D’ailleurs, Notre-Seigneur a affirmé Lui-Même l’existence de la Très Sainte Trinité, lorsqu’Il a dit : «Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» (Mt. 28, 19). Dans ce texte, les trois personnes sont bien nommées, bien distinctes et sur un pied d’égalité; tout en étant trois, elles ne constituent pourtant qu’un Dieu unique.

LE CHRIST 

Selon les Témoins de Jéhovah, Jésus-Christ n’est pas Dieu, mais seulement une créature privilégiée qui aurait été créée avant le reste de la Création. Pour soutenir cette négation, ils se basent sur une expression de l’apôtre saint Paul où celui-ci dit du Verbe qu’Il est le premier-né (Col 1 : 6; Héb 1 : 16), ou qu’Il fut engendré le premier. Or, dire du Verbe qu’Il est engendré, ou même qu’Il est né, c’est dire qu’Il est Fils, tout simplement, donc qu’Il procède du Père. Cette expression globale «premier-né» était employée par les Juifs comme une sorte de formule. Au sens propre, elle désignait le premier fils engendré, qu’il ait ou non par la suite, des frères ou des sœurs. Au sens figuré toutefois, elle signifiait : chéri comme un premier-né. Cette expression, appliquée à Notre-Seigneur, n’implique aucune infériorité par rapport au Père, ni aucune sorte d’égalité par rapport aux autres créatures, mais simplement, comme Verbe, la préexistence sur tout ce qui a été fait.

De plus, les livres du Nouveau Testament, spécialement les épîtres de saint Paul et l’évangile de saint Jean, affirment clairement la divinité du Christ: «Jésus a accompli en présence des disciples encore bien d’autres signes, qui ne sont pas relatés dans ce livre. Ceux-là l’ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.» (Jn 20 : 30-31). Jésus Lui-même l’a affirmé à plusieurs reprises, entre autres lors d’un discours dans le temple où Il déclara : «Le Père et moi, nous sommes un.» (Jn 10 :30) ou bien devant Caïphe qui lui demandant s’Il était le Messie, lui répondit : «Oui, je le suis» (Mt. 26 : 64). Mais dans la Bible des Témoins de Jéhovah (comme dans certaines autres nouvelles traductions de la Bible), ce passage a été remplacé par : «C’est toi qui l’as dit», laissant ainsi sous-entendre que Jésus se défile devant cette question par une réponse évasive et vide de sens!

L’INCARNATION

Parmi les erreurs fondamentales propagées par les Témoins de Jéhovah, il y a celle de prétendre qu’avant sa venue sur terre, le Christ était l’archange saint Michel. D’après eux, le Verbe ne s’est pas incarné, mais sa vie a été transférée : il a cessé d’être une créature spirituelle pour devenir un embryon humain. Selon eux, Jésus n’était le Messie ni au moment de sa conception, ni même quand il vint au monde, mais il le devint lorsqu’il fut baptisé par Jean dans le Jourdain!

De toute évidence, ils se méprennent sur le sens réel de cette étape de la vie du Christ. Bien sûr, en recevant l’onction de l’Esprit Saint après son baptême, Jésus fut oint Messie (Act 10: 38), mais c’est une erreur grave de soutenir que, de simple "fils humain" il est devenu Fils de Dieu à ce moment-là. Jésus n’est pas devenu Fils de Dieu; Il l’est depuis l’instant de sa conception dans le sein de la Vierge Marie. Autrement, si Marie avait enfanté un fils humain égal aux autres hommes, pourquoi l’ange lui a-t-il dit: «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre» (Lc 1: 35) ? Et pourquoi Élisabeth dit-elle à Marie: «Et comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi» (Lc 1: 43) ?

LA Rédemption ET L’ENFER

Selon les Témoins, Jésus vint sur terre principalement pour justifier le Nom de son Père; la Rédemption n’étant, d’après eux, que le but secondaire de sa venue. Pourtant, affirmer cela, c’est aller contre l’Écriture. En effet, celle-ci dit qu’Il est venu sauver ce qui était perdu (Lc 19: 10), sauver les pécheurs (I Tim. 1: 15). Ainsi, le Fils de Dieu est venu sur terre pour rendre gloire à son Père et accomplir Sa volonté; mais ce but n’est nullement distinct de l’œuvre du Salut du genre humain: ce sont deux aspects d’une même réalité spirituelle.

Dans la même lignée, les Témoins prétendent que le Christ n’est pas ressuscité avec un corps de chair, mais aurait été ressuscité par Dieu comme une créature spirituelle ! Là encore, cette croyance erronée va à l’encontre de l’Écriture, puisqu’il y est clairement dit que Jésus ressuscita avec son propre Corps.

LUCIFER ET LE péché

Les erreurs fantaisistes des Témoins de Jéhovah ne s’arrêtent pas là. Concernant l’introduction du péché dans le monde, les Témoins affirment que, suite au mensonge de Lucifer pour tromper Adam et Ève, Dieu condamna Lucifer à mort, remettant cependant à plus tard l’exécution de la sentence pour permettre au diable de se constituer une postérité.

Or, ces détails ne se trouvent nullement dans la Bible. Le texte de la Genèse annonce la défaite du serpent en ces mots: «Je mettrai une inimitié entre toi et la Femme, entre ta postérité et la sienne. Elle t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon» (Gen 3:15). L’idée d’une sentence de mort avec sursis ne se dégage nullement de la condamnation prononcée contre le diable. Dans cette erreur doctrinale d’ailleurs, il s’en trouve une autre: celle d’affirmer la mortalité de Satan et des démons. En effet, les Témoins affirment qu’après la bataille d’Armaguédon qui verra la destruction de l’organisation de Satan, Lucifer et ses démons seront liés pour mille ans et jetés dans l’abîme, sans possibilité de pouvoir tromper les hommes. Ils seront ensuite déliés pour un peu de temps, après quoi la condamnation à mort prononcé au jardin d’Éden en 4025 avant Jésus-Christ sera mise à exécution: Satan sera anéanti avec tous les démons. Or, affirmer que l’Enfer n’est pas éternel, c’est aller totalement à l’encontre de la doctrine Catholique et de la Bible elle-même, laquelle affirme en plusieurs passages l’éternité de ce châtiment: «Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel !» (Mt 25: 41). «Et ces derniers iront au châtiment éternel, tandis que les justes iront à la vie éternelle.» (Mt. 25: 46). «Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume de Dieu, que d’avoir les deux yeux et d’être jeté dans la géhenne du feu, là où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint pas.»(Mc 9: 47,48) Nier l’éternité de l’Enfer, c’est en banaliser la gravité, puisque du coup, l’enjeu de l’éternité perd tout son sens: c’est ce genre de fausse doctrine qui en amène plusieurs à faire fi des Commandements de Dieu, ayant pour croyance qu’ils s’annihileront dans le néant après leur mort.

Jéhovah, LE NOM DE DIEU

Les Témoins de Jéhovah prétendent qu’il faut réhabiliter le nom de Dieu et que ce nom, c’est Jéhovah. Mais précisons d’abord ceci: le terme Jéhovah vient d’une erreur philologique, commise vers l’an 1100 après J.-Christ. Il faut savoir que les Hébreux, dans leur langue, n’écrivaient que les consonnes et confiaient les voyelles à leur mémoire; ce qui s’est donc transmis, par écrit, depuis Moïse à qui ce nom fut révélé, ce sont les quatre consonnes hébraïques du nom de Dieu qui, en caractères romains ont pour équivalent: Y-H-W-H ou J-H-V-H. Personne ne sait avec certitude qu’elles étaient les voyelles jumelées à ces mots. Notre ignorance de la vraie prononciation vient du fait que, quelques siècles après sa révélation à Moïse, les Juifs cessèrent, par respect pour ce nom lui-même, de le prononcer; ils se servaient d’un autre mot, soit Adonaï (le Seigneur) ou Élohim (Dieu). Cependant, par respect pour le texte sacré, ils continuaient d’écrire les quatre consonnes du nom révélé (YHWH ou JHVH) tout en prononçant Adonaï ou Élohim.

Avec le temps, l’usage de l’hébreu céda la place à l’araméen, le peuple perdit la connaissance de cette langue biblique. C’est vers cette époque qu’un groupe de savants juifs, les Massorètes, inventèrent des signes pour exprimer les voyelles, afin qu’un plus grand nombre de personnes puissent lire elles-mêmes le texte. Pour la même raison, ils recopièrent, dans leurs manuscrits de la Bible, les consonnes du nom révélé, mais écrivirent sous ces consonnes les voyelles des mots qui avaient remplacé ce nom, soit Adon (a-o-a ou e-o-a), soit Élohim (e-o-i).

Vers l’an 1100, il semble qu’on ait oublié cette substitution. On se mit à lire les consonnes J-H-V-H avec les voyelles e-o-a ou e-o-i ; on prononça donc JéHoVaH ou JéHoViH. Le terme Jéhovih fut employé quelques fois, mais il n’eut pas de succès; ce fut le mot Jéhovah qui l’emporta. L’erreur fut corrigée au début du XXe siècle.

Voilà donc l’origine du mot Jéhovah et la méprise qui lui a donné naissance. Aussi ne voit-on pas pourquoi Dieu voudrait que ce mot, inventé par erreur, soit « réhabilité », comme les Témoins le prétendent! Par ailleurs, ce qui importe pour Dieu, ce n’est pas le nom que les lèvres prononcent, mais l’hommage et la pensée qui sont dans le cœur et l’esprit lorsque l’on s’adresse à Lui.

LE MONDE à VENIR

La secte des Témoins de Jéhovah se dit capable, à partir de l’Apocalypse, de donner tous les détails souhaités sur le monde à venir. Pourtant, depuis les tout débuts de la création de leur organisation, ils n’ont cessé d’essuyer des échecs lamentables suite à leurs prédictions, toujours erronées, concernant la fin du monde. Cela ne les empêche pas pour autant d’affirmer que « la bataille d’Armaguedon » dont il est question dans l’Apocalypse va annihiler tous ceux qui ne sont pas Témoins de Jéhovah, s’appuyant sur des calculs où le chiffre symbolique de 144 000 désigne selon eux, le nombre «statistique» des élus qui accéderont au Ciel !

Il est pourtant bien osé de prétendre ainsi confiner la miséricorde de Dieu à un seul nombre de 144 000 élus, quand Celui-ci affirme de Lui-même, en de nombreux passages bibliques, désirer que tous soient sauvés. Nulle part il n’est fait mention dans la Bible, que Dieu soit venu racheter 144 000 personnes, au détriment du reste de l’humanité! «Dieu notre Sauveur veut que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2: 3,4).

DE toute évidence...

...La doctrine jéhoviste n’est basée sur aucune notion sérieuse de la Bible. De nombreux autres points de leur doctrine sont en contradiction totale avec la Foi chrétienne; nous n’avons relevé ici que quelques aspects, pour permettre de mieux cerner leur vision des choses, qui dépasse de loin ce qu’ils laissent entrevoir lorsqu’ils nous abordent par un charmant sourire, en sonnant à notre porte un samedi matin…

SUITE (page 4)
 


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