Fausses médailles miraculeuses, chapelets 'sataniques': qu'en est-il vraiment? Partie 3
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Des sacramentaux
controversés? (suite)

 

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7) Triangles et cornes au lieu de cœurs : il s’agit du même principe qu’à la réfutation no.3, soit le jeu de l’éclairage, des ombres et reflets sur le métal... C’est un petit exercice tout à fait subjectif... du genre "Il faut le croire pour le voir"... Chercher à voir Satan par tout, c’est lui faire trop d’honneur...

De plus, rappelons à l’auteur de cette fabulation, que s’il ne se trouve pas d’étoile au-dessus des cœurs, c’est normal... puisqu’il n’y en a jamais eu dans l’apparition donnée à Catherine.

8) Il est douteux d’affirmer que la Franc-maçonnerie, qui contrôle les finances mondiales, ait besoin de renflouer ses coffres en vendant des médailles "de 4 sous", et de surcroît des médailles qui font la promotion de la dévotion à la Vierge Immaculée, leur Ennemie jurée ! En fait, ce qui risque de faire tomber l’industrie de la Médaille miraculeuse, c’est bien précisément la psychose actuelle l’entourant, et qui jette le doute et le trouble dans les âmes. C’est cela qui fait l’affaire de la Franc-maçonnerie... et de Satan.

Questionné au sujet d’une hypothétique "récupération" de la Médaille Miraculeuse par la Franc-maçonnerie, le Père Antonio Maria Santoro9 répliqua :

« Mon avis, c’est celui de saint Paul :
 
" Certains, il est vrai, le font par envie, en esprit de rivalité, mais pour les autres, c'est vraiment dans de bons sentiments qu'ils prêchent le Christ. Ces derniers agissent par charité, sachant bien que je suis voué à défendre ainsi l'Évangile ; quant aux premiers, c'est par esprit d'intrigue qu'ils annoncent le Christ ; leurs intentions ne sont pas pures ; ils s'imaginent ainsi aggraver le poids de mes chaînes.
 
Mais qu'importe ? Après tout, d'une manière comme de l'autre, hypocrite ou sincère, le Christ est annoncé, et je m'en réjouis. Je persisterai même à m'en réjouir..."
(Philippiens 1, 15-18)
 
L’essentiel c’est que ces médailles ou objets soient "bénits" par un prêtre "valide" ! »

 

9) L’inscription du pays d’origine, ou du fabriquant, sur médailles, statues et images pieuses, est une pratique commerciale fort ancienne, que n’a jamais réprouvée l’Église. Celle-ci sait bien que derrière l’apostolat, il y a des impératifs d’ordre matériel avec lesquels les fabricants doivent composer. Cela n’a jamais nuit à la validité des sacramentaux.

On peut aussi faire remarquer que l’inscription "1860" apparaissant sur les Médailles miraculeuses les plus anciennes (sur le globe aux pieds de Notre-Dame), ne figurait pas dans la vision qu’eut Catherine, du tableau de la Médaille. En effet, la Vierge Marie n’a pas l’habitude d’apparaître avec la date du jour sous les pieds ! Et pourtant, personne ne trouve à redire.

10) L’inscription latine figurant sur certaines médailles est la suivante : “Regina sine labe originali concepta, ora pro nobis” (ou "o.p.n.", en abréviation). Il s’agit de la même traduction latine utilisée par l’Église Catholique dans son rituel de bénédiction de la Médaille miraculeuse10 ainsi que dans les Litanies de la Sainte Vierge. Cela signifie : « Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous. »

D’une part, on ne saurait accuser l’Église d’errer dans une telle matière. D’autre part, consulté sur la question, le père Thomas-Marie, o.s.b.11 a répondu :

« C'est la concision du latin qui résume l'abondance du français : essentiellement il ne manque rien, car "Maria" est comprise implicitement dans le mot "Regina", que votre rituel de 1929 nomme ainsi, par son titre ; et de même "Qui avons recours à vous" est contenu dans "Priez pour nous" ; enfin, "conçue sans péché" est dit dans "sine labe originale".
 
(...) Les éditeurs de vos médailles latines ont voulu internationaliser l'invocation française originale... C'est discutable, comme beaucoup de choses, mais il n'y a pas détournement "diabolique" dans ce fait, me semble-t-il. »
 
    

Ci-haut, médailles miraculeuses très anciennes, tirées du livre de Mgr Laurentin, spécialiste. Et en bas, médailles miraculeuses plus récentes. On remarque des différences, et pourtant ce sont toutes d’authentiques médailles !

11) De nombreux objets peuvent être bénits dont, évidemment, les sacramentaux approuvés par l’Église. La Médaille miraculeuse fait partie de ceux-ci, peu importe la disposition de ses petites étoiles.

C’est démontrer une ignorance totale que d’affirmer qu’on peut « débénir » un sacramental tel qu’une médaille. Il n’existe pas de prières de « dé-bénédiction » des sacramentaux !

Un sacramental ne perd sa bénédiction que lorsqu’il est vendu12 ou lorsqu’il est détruit. Tant qu’il demeure, dans sa forme, l’objet qui fut béni en tant que cet objet particulier, il conserve sa bénédiction. Deux exemples : un cierge est béni en tant que cierge. Mais la cire qui coule par terre lorsqu’il est allumé n’est plus bénite, car elle ne fait plus partie du cierge. Le même raisonnement s’applique à un scapulaire bénit ; les fils qui s’en détachent ne sont pas bénits, car ils ne sont plus scapulaire, mais seulement fils. Le scapulaire a été bénit en tant que scapulaire.

Lorsqu’un prêtre exorcise un objet bénit, cet objet demeure bénit et doit être traité comme tel.

Faisons bénir nos médailles. La bénédiction du prêtre est puissante contre Satan car, à travers l’homme d’Église, c’est Dieu Lui-même qui bénit. Saint Benoît bénit un jour une coupe qu’on lui présentait et qu’il soupçonnait d’être empoisonnée. La puissance de la bénédiction (donc celle de Dieu) fit éclater la coupe traîtresse !

Et si nous voulons être rassurés jusqu’au bout, faisons exorciser nos médailles selon les règles de l’Église, l’exorcisme étant encore plus puissant que la simple bénédiction... puis portons ces médailles avec respect et confiance. DIEU EST PLUS FORT QUE SATAN.

Souvenons-nous également que si une médaille (ou un autre sacramental) présente des manques importants dans les éléments ESSENTIELS devant le composer (par ex.: il manque le verso de la médaille, ou le chapelet ne compte que 4 dizaines), ce sacramental ne sera pas valide en tant que médaille miraculeuse ou chapelet (valide quant aux indulgences qui y sont normalement rattachées), mais cela n’en fera pas un objet satanique pour autant et, s’il est bénit, il mérite le respect dû à la bénédiction. On peut très bien s’en servir pour prier, car avant tout c’est le cœur qui compte dans notre relation avec Dieu.

†  †  †
 

Suite

( Comprend: à propos des chapelets, Des chapelets Nouvel-Age?,
Réfutations, Avis du Père Jozo, Quand la psychose s'amplifie,
Enterrer ces chapelets?, A qui profite la situation?) 

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9 Des "Frères Franciscains de l’Immaculée", Sanctuaire Notre-Dame des Anges, France. Communauté de droit pontifical, très active dans l’apostolat par la Médaille Miraculeuse.

10 Manuel « Excerpta e rituali romano ad usum parochorum » de 1929, dans le rituel de bénédiction de la Médaille Miraculeuse.

11 De l’abbaye bénédictine St-Joseph de Clairval, Flavigny sur-Ozerain, France.

12 Vendu avec intention de négoce, et non pas vendu pour le prix coûtant, c’est-à-dire pour se faire rembourser l’argent que l’on a dépensé pour l’acquérir pour autrui.




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