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À cet égard, j'ai été
préoccupé par la réaction de certains à
l'impossibilité à long terme d'accéder aux
sacrements. Ils ont dit qu'il était en fait bon
d'être sans les sacrements, afin de se concentrer
sur la relation plus fondamentale avec Dieu.
Certains ont exprimé une
préférence pour regarder la Sainte Messe à la
télévision en restant confortablement installés chez
eux. Mais la Sainte Messe n'est pas une sorte de
représentation humaine. C'est le Christ lui-même qui
descend sur les autels de nos églises et chapelles
pour rendre sacramentellement présent le fruit
salvateur de sa Passion, de sa Mort, de sa
Résurrection et de son Ascension.
Que peut-il bien y avoir de
préférable à la présence du Christ au milieu de nous
dans l'action sacramentelle ! Certains pasteurs ont
même réprimandé les fidèles qui suppliaient de
recevoir les sacrements, les accusant de vouloir,
par égoïsme, risquer de nuire gravement à la santé
des autres.
Personne ne nie la nécessité
de prendre les précautions sanitaires nécessaires,
mais le désir des sacrements, en particulier ceux de
la pénitence et de la sainte Eucharistie, est au
cœur de notre foi. Notre relation avec Dieu exige
que nous sortions de l'enfermement de nos maisons et
de ce que nous pouvons nous imaginer être un
environnement parfaitement protégé, afin que Lui,
par son Fils unique, puisse parler à nos cœurs et
les nourrir de la grâce divine.
À cet égard,
de même qu'il est parfaitement normal que des
personnes quittent le confinement de leur foyer pour
acheter, par exemple, de la nourriture et des
médicaments, il est encore plus parfaitement normal
que des personnes de foi quittent le confinement de
leur foyer pour prier et recevoir les sacrements.
Ici, il faut noter que
Notre-Seigneur a confié les réalités sacrées de sa
présence parmi nous aux soins de nos pasteurs. Ce
sont eux qui ont reçu la grâce de sauvegarder ces
réalités et d'en permettre l'accès aux fidèles.
Leur connaissance et leur
expérience doivent toujours être con formes aux
vérités de la foi, qui nous ont été transmises par
la ligne ininterrompue de la Tradition apostolique.
En période de crise sanitaire,
les experts en santé publique peuvent faire des
recommandations sur la meilleure façon de protéger
la santé de ceux qui ont accès aux églises et aux
chapelles, mais ce sont les évêques et les prêtres
qui doivent mettre en œuvre ces recommandations
d'une manière qui respecte la réalité divine de la
foi elle-même et des sacrements.
Par exemple, suggérer à un
prêtre de distribuer la sainte communion en portant
un masque et des gants en plastique, et de se
désinfecter les mains à différents moments après
avoir consacré la Sainte Hostie peut, d'un point de
vue médical, être la pratique la plus hygiénique,
mais cela ne respecte pas cette vérité: c'est le
Christ qui se donne à nous dans la sainte Hostie. En
même temps, l'interdiction de recevoir la sainte
Hostie sur la langue et le commandement de recevoir
la sainte Communion dans la main, bien que cela
puisse être plus hygiénique (encore que ce point
soit débattu) ne pourrait être justifié que par une
raison grave.
Il est vrai qu'historiquement,
l'Église a utilisé différents instruments sacrés
pour donner la sainte Communion à une personne très
contagieuse, mais ces méthodes de réception de la
sainte Communion n'ont pas été utilisées pour la
sainte Communion des fidèles en général.
On ne supposait pas que le
prêtre et les fidèles, en général, étaient tous
infectés, comme cela semble être le cas aujourd'hui,
et qu'ils ne pouvaient donc pas recevoir la sainte
Communion de la manière la plus pieuse possible. Les
experts médicaux et les responsables de la santé
publique peuvent faire des recommandations à
l'Église, mais c'est l'Église elle-même qui doit
décider des pratiques touchant aux réalités les plus
sacrées de notre foi.
L'épidémie de coronavirus
COVID-19 a également soulevé une question des plus
sérieuses pour nous en tant que citoyens d'une
nation. Le rôle de la République populaire de Chine
dans l'ensemble de la crise sanitaire internationale
soulève de nombreuses et graves questions. Si, en
tant que Chrétiens, nous aimons le peuple chinois et
voulons pour lui ce qui est bon pour lui, nous ne
pouvons pas ne pas reconnaître que son gouvernement
est l'incarnation du matérialisme athée ou du
communisme.
En d'autres termes, c'est un
gouvernement qui n'a aucun respect pour Dieu et pour
sa Loi. Le président de la Chine, Xi Jinping, a dit
très clairement que la seule religion acceptable en
Chine est la Chine.
Son gouvernement est fondé sur
l'idolâtrie de la nation, et un certain nombre de
ses lois et pratiques sont en violation flagrante
des préceptes les plus fondamentaux de la loi divine
écrits dans le cœur de chaque homme et de chaque
femme, et énoncés dans le Décalogue. Il s'agit d'une
forme de gouvernement malfaisante qui, par exemple,
pratique des avortements forcés et viole ouvertement
la liberté religieuse du peuple.
Il est juste de se demander
quels principes éthiques ont régi l'implication du
gouvernement chinois dans la crise sanitaire
internationale du coronavirus COVID-19. Dans le même
temps, il est juste de demander quelle a été et
quelle demeure la relation des organisations
nationales et internationales de santé publique avec
le gouvernement chinois dans l'affaire du virus qui
a menacé de nombreuses vies et la stabilité même des
nations souveraines.
Il y a aussi la grave question
des individus disposant de nombreux milliards de
dollars, qui soutiennent régulièrement et
puissamment un programme anti-vie et anti-famille,
et qui sont publiquement impliqués dans la crise et
exercent une lourde influence sur l'opinion publique
à son sujet.
En tant que citoyens d'une
nation, il est de notre devoir de poser ces
questions et d'y apporter des réponses résolument
honnêtes. (...) La crise actuelle a également montré
clairement à quel point de nombreuses nations sont
dépendantes de la République populaire de Chine.
Les entreprises qui, pendant
des décennies, ont produit les biens nécessaires
d'une nation au sein de celle-ci, produisent
maintenant ces biens en Chine dans l'intérêt du
profit économique. Combien de marchandises que nous
utilisons quotidiennement ne portent-elles pas cette
étiquette: "Made in China" ?
La crise actuelle doit nous
amener à nous demander pourquoi, au sein de nos
nations, nous ne produisons pas nous-mêmes ce qui
est nécessaire à la vie saine et forte du peuple de
ces nations.
Ce sont des questions
complexes qui sont rendues d'autant plus urgentes
que de nombreuses nations sont, en fait, dépendantes
de la République populaire de Chine, un gouvernement
qui épouse pleinement et radicalement le
matérialisme athée.
Ma longue réflexion ne doit
pas conduire au découragement mais plutôt à la
recherche courageuse de notre identité catholique
dans le Christ vivant pour nous dans sa sainte
Église, une identité qui, par sa définition même,
est pour le bien commun, le bien de tous les
peuples.
Le Christ est venu pour sauver
le monde, et il nous appelle à la vie dans l'Esprit
Saint, afin que nous soyons ses collaborateurs dans
sa mission rédemptrice qui se poursuit jusqu'à son
retour à la fin des temps pour établir "de
nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels
la justice habitera", pour inaugurer les Noces
de l'Agneau, les Noces auxquelles nous sommes
appelés à participer par la grâce du Baptême et de
la Confirmation.
Notre-Seigneur a envoyé sa
Vierge Mère à la Cova da Iria près de Fatima, au
Portugal, en 1917, avec la mission précise de nous
rappeler à la vie en Lui, à une forte identité
catholique, face à la montée et à la propagation du
matérialisme athée ou du communisme.
En vous parlant aujourd'hui de
la situation critique dans laquelle nous nous
trouvons, je ne pourrais pas vous donner de
meilleurs conseils que ceux que la Vierge Mère de
Dieu nous a donnés, par l'intermédiaire des trois
pastoureaux de la Cova da Iria : les saints François
et Jacinthe Marto, et la servante de Dieu, Sœur
Marie-Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé.
Les apparitions de Notre-Dame
de Fatima sont survenues à un moment où le monde
traversait une crise terrifiante, une crise qui
menaçait son avenir même, une crise qui, de
nombreuses et effrayantes façons, continue, de nos
jours, à menacer l'avenir de l'homme et du monde.
C'est une crise qui a
également infecté la vie de l'Église, ne touchant
pas, bien sûr, la réalité objective de la vie du
Christ dans l'Église pour notre salut mais, plutôt,
en obscurcissant et en manipulant l'Église de
l'intérieur à des fins étrangères à sa nature et
donc toxiques pour les âmes. La manifestation
immédiate de la crise a été la montée du
matérialisme athée ou du communisme en Russie et sa
propagation dans le monde entier.
Le matérialisme athée ou le
communisme est le mal à la racine, car il est
l'abandon de la foi en Dieu et en son plan pour
notre salut éternel, tel qu'Il l'a inscrit, depuis
la création, dans la nature et, surtout, dans le
cœur de l'homme.
C'est l'abandon du Mystère de
la Foi, une indifférence, un mépris ou même une
hostilité vis-à-vis de la réalité suprême de
l'Incarnation rédemptrice de Dieu le Fils par
laquelle Il a gagné pour l'homme le salut éternel,
la demeure du Saint-Esprit, de la grâce divine, afin
que l'homme puisse vivre en communion avec Dieu, en
accord avec son plan pour sa création.
Le Christ a gagné pour l'homme
le don de sa propre vie, afin que l'homme puisse
atteindre la Vie Éternelle, tout en préparant le
monde à sa transformation, conformément au plan de
Dieu, pour l'inauguration de "nouveaux cieux et
une nouvelle terre, dans lesquels la justice
habitera".
Le Christ est l'Agneau éternel
de Dieu, aux Noces duquel nous sommes tous appelés à
avoir une place. Dieu a préparé les messagers de la
Vierge de Fatima par trois visions de l'Ange du
Portugal qui ont eu lieu au printemps, à l'été et à
l'automne 1916. Lors de la première vision, tout en
disant aux pastoureaux de ne pas avoir peur et en
leur assurant qu'il était " l'Ange de la paix", il
leur a appris à réciter trois fois cette prière:
Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous
aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne
croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas
et qui ne vous aiment pas.
Le messager de Dieu aux
pastoureaux indiquait déjà la manière dont la Mère
de Dieu allait conduire le monde à faire face à la
grave crise du matérialisme athée ou du communisme
et à son apostasie intrinsèque: la voie de la foi et
de la prière, et celle de la pénitence et de la
réparation.
L'apostasie ne se limite pas
simplement à la négation de la foi, mais elle
implique tous les aspects de la foi. Selon les
termes du Dictionnaire de Théologie Catholique,
‟L'apostasie est un péché contre la foi, puisqu'elle
rejette la doctrine révélée; contre la religion,
puisqu'elle refuse à Dieu le culte vrai; contre la
justice, puisqu'elle foule aux pieds les promesses
du chrétien”.
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