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L'Amour
de la Croix Glorieuse
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Qui est Madeleine Aumont?
Dans son livre «Cahiers – 2ème
édition de mars 1999» Madeleine Aumont
nous donne de précieuses informations sur les
transformations qu'elle a subies.
"Je suis née le 24 octobre 1924, j'avais donc 47
ans quand Dieu me fit voir pour la première fois la
Croix Glorieuse à Dozulé.
Mes parents étaient de simples gardiens dans une
propriété de Putôt en Auge. Ils ont eu trois
enfants, je me suis mariée le 14 août 1948 avec
Roland Aumont qui travaillait à l'entreprise
Tréfimétaux à Dives sur mer, et nous avons eu cinq
enfants. J'étais couturière.
Notre maison étant devenue trop petite, nous
avons décidé de venir habiter Dozulé avec ma mère,
mon père étant décédé. Nous avons acheté une maison
confortable à l'entrée du bourg de Dozulé assez
grande pour loger nos huit personnes, et nous y
sommes arrivés le 3 août 1968.
Puis arriva Pâques 1969, et c'était la troisième
année que je ne les faisais pas. Je n'avais pas le
temps d'aller à la messe, et cela m'ennuyait tout de
même un peu. J'avais un peu honte de moi car j'étais
croyante, grâce à ma mère qui m'avait toujours
appris à aimer la messe et l'Église. Mais ma foi
était bien faible, j'admirais ceux qui avaient une
grande foi en Dieu.
Enfin, quelques jours avant Pâques 1970, je suis
tout de même allée me confesser et dire au prêtre
toutes mes fautes passées et accumulées depuis si
longtemps. Le jour de Pâques arriva, et j'étais
heureuse d'avoir communié. J'ai demandé au Seigneur
de m'aider afin de ne plus jamais rester si
longtemps sans recevoir la communion.
Transformation de Madeleine
Je venais de recevoir la communion, à la messe
du dimanche suivant Pâques, et en revenant de
l'autel, sans avoir eu le temps de revenir à la
chaise et de m'agenouiller, quelque chose se
produisit en moi; il me semblait que mon être était
différent.
J'ai ressenti presque comme une défaillance,
comme si quelque chose se transformait en moi,
j'étais comme ivre de joie et de bonheur. Je sentais
quelque chose de merveilleux, d'inexplicable, comme
si je venais de découvrir un autre monde, une
douceur inexplicable me possédait.
J'avais hâte d'arriver au dimanche suivant, le
12 avril 1970, et en effet c'est ce jour-là qu'une
vie nouvelle commença pour moi.
Aussitôt après la communion une joie intérieure
me posséda, et je ressentis une présence intérieure
qui n'était pas de ce monde, une présence
spirituelle; c'était la présence de Jésus et de
l'Esprit Saint. Mon esprit et celui de Jésus se
rencontraient.
L'Esprit Saint était en moi, avec moi, et je me
sentais entièrement possédée par lui.
Qu'elle était douce cette présence de Jésus en
mon âme! C'était une conversion si soudaine, que je
n'osais pas dire: c'est un miracle. Le mot était
bien grand pour une pauvre créature comme la mienne.
Est-ce possible, qu'à 45 ans, l'Esprit Saint
agisse sur un être aussi souillé par le péché que le
mien, alors qu'il y a tant de jeunes âmes pures à
qui le Seigneur aurait pu donner sa grâce? Sainte
Thérèse de l'Enfant Jésus nous en donne
l'explication: "Il n'appelle pas ceux qui en
sont dignes, mais ceux qu'il lui plaît."
Dès ce jour merveilleux de ma conversion, tous
les jours de ma vie, tous les jours de la semaine,
pas une seconde cela ne m'a quitté l'esprit.
Et cette joie je l'ai toujours possédée
intérieurement; je sentais que Jésus était toujours
présent en moi, avec moi.
Sachez que l'année 1970 aura été pour moi la
plus merveilleuse de toutes mes années passées."
Pâques 1971
"Le Jeudi Saint, je l'ai vécu pleinement avec
Jésus, fête du Corps du Christ et de son Amour pour
les hommes. Jour où Il a livré son Corps et son
Sang. C'est vraiment le Signe de l'Amour, un signe
inimaginable, inespéré, mais qui est devenu une
réalité. Désormais nous pouvons revivre ce
sacrifice, rendre présente cette réalité glorieuse
de la mort du Sauveur. Le Corps du Christ est devenu
notre nourriture spirituelle. Je vous en conjure
communiez souvent, Jésus vous le demande en souvenir
du Jeudi Saint, jour où Jésus a institué
l'Eucharistie.
Le Vendredi Saint, Jésus a crié en mourant:
«Père, pardonnez-leur, ils ne
savent pas ce qu'ils font.» Jésus n'a voulu
priver personne du bienfait de sa mort, même celui
qui l'a livré, Judas, les pharisiens, les faux
témoins de son procès. Il a voulu mourir pour nous
sauver tous.
Ainsi nous devons aimer nos ennemis, les
non-croyants pour essayer de leur apporter un peu de
chaleur divine par nos paroles qui pourraient leur
donner à réfléchir. Que les persécutés aiment et
pardonnent leurs persécuteurs. Jésus a dit:
«Pardonnez à ceux qui vous font du mal, à ceux
qui vous haïssent à cause de moi. Vous serez dans la
joie pour Moi.»
Le Saint Jour de Pâques
"Jours après jours, je les ai vécus avec Jésus.
Depuis cette grâce que le Seigneur m'a donnée, je me
suis engagée comme le jour de ma première communion,
mais avec beaucoup plus de conscience et de
promesses, à vivre pour toujours avec Jésus, à
renoncer au mal, à vivre pleinement avec le Christ,
car je possède en moi l'Esprit de Dieu.
Je Te promets, Seigneur, jusqu'à mon dernier
jour sur cette terre, amour et fidélité. Que je sois
désormais un témoin de ta joie!"
Madeleine poursuit à nous ouvrir son cœur et son
esprit quand elle nous dit:
"Ma conversion a bien été due à l'œuvre de
Dieu.
Sans l'Esprit Saint, sans
l'Esprit de Dieu, l'homme n'est rien, ne peut rien."
Madeleine tient à affirmer que ce n'est pas
l'orgueil qui fait écrire ainsi toutes ses pensées,
mais une réelle connaissance de sa pauvreté, qui lui
fait justement attribuer à Dieu ce qu'elle sait être
bien incapable d'écrire par elle-même. Ainsi
l'Esprit Saint lui a fait composer cette prière
qu'elle adresse chaque jour à son Seigneur Jésus:
"Mon Seigneur et mon Dieu, faites connaître à
tous ceux qui vous reçoivent dans la Sainte
Communion la joie spirituelle que vous m'avez
donnée. Qu'ils puisent comme moi, dans chaque
communion, les joies réelles de votre présence,
cette douceur inexplicable que je possède depuis des
mois, cet amour sans limites. Faites connaître à
tous ceux qui vous reçoivent dans la Sainte Hostie,
la vraie joie spirituelle. Qu'ils vous reçoivent,
comme moi, avec autant de certitude, autant
d'enthousiasme pour mon Seigneur Jésus."
"Pendant le temps des vacances je suis
heureuse de pouvoir aller à la messe de 8h tous les
jours, n'ayant pas d'enfants à préparer pour la
classe. C'est cela mes belles vacances!
Je termine en disant que grâce à Dieu, grâce
à l'Esprit Saint, grâce à Jésus, la Sainte Trinité
est tout mon espoir, toute ma raison de vivre, toute
ma joie. Ce n'est pas moi-même qui aie décidé de
changer de vie. L'Esprit Saint est tout-puissant.
Vous ne pouvez aller contre.
Seigneur que votre Volonté soit faite. Que votre
règne arrive. Amen."
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Nous avons eu la joie de rencontrer Madeleine
Aumont le 21 novembre 2005, peu de temps avant qu'on
l'oblige à quitter sa maison à Dozulé. Elle nous a
reçus avec beaucoup d'amour et nous a écrit un petit
mot que nous vous transmettons avec joie.
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