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FAUT-IL "S'ENFER"?
Par Marie Chantal
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(1e partie)
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L’enfer dérange.
Du moins, celui qui est décrit par Jésus dans
l’Évangile. Alors, on préfère le nier, en
transformer le sens ("L’enfer c’est les autres !")
ou encore l’inverser: "C’est l’enfer !",
s’écrie-t-on pour décrire quelque chose de très
amusant. ENFER:
cinq petites lettres devenues "taboues" et qu’on
extirpe
soigneusement de toute homélie dans nos églises...
Pendant ce temps, de faux prophètes se lèvent,
attirant les fidèles déçus, troublés, en quête de
Vérité. Ces pseudo-mystiques présentent avec
assurance leur petite mouture doctrinale se parant
d’un faux vernis catholique.
Et voici ce que l’on entend de plus en plus:
l’enfer existe, mais ce n’est pas un lieu et seuls
les mauvais anges y resteront pour toujours. Les
humains ne pourront pas souffrir pour l’éternité :
ils tomberont un jour dans le néant, ou dans le
repos éternel en enfer. Mieux encore, leur séjour en
enfer sera parsemé de récréations, tout damné ayant
eu à son actif au moins quelques bonnes actions
durant sa vie terrestre !
Voilà ! le mot est lâché: l’enfer n’est pas
éternel. Pire: on place ces propos dans la bouche de
Jésus lui-même qui aurait dévoilé cette
"exclusivité" lors de supposées révélations privées…
JÉSUS EST-IL MENTEUR ?
Il est choquant de poser la question. Mais
n’affirme-t-on pas la chose quand on fait dire au
Fils de Dieu exactement le contraire de ce qu’Il
nous a révélé dans l’Évangile? Dans ce dernier, il a
insisté plus d’une quinzaine de fois sur l’existence
et la durée des peines de l’enfer:
‟Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la
Vie que de t’en aller avec tes deux mains dans la
géhenne, dans le feu qu’on n’éteint
pas.” (Mc 9, 43)
Parlant du Jugement Dernier : ‟Alors ils s’en
iront, ceux-ci [les impies] à une
peine éternelle, et les justes à la vie
éternelle”.
(Matt. 25, 31-46)
‟Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu
éternel... Ceux-ci s'en
iront à l'éternel supplice.”
(Matt. 25, 41-46)
Saint Augustin, une des grandes lumières de
l'Église, fait voir qu'on ne peut nier l'éternité
des peines sans s'éloigner visiblement du vrai sens
de l'Écriture.
‟L'Église, dit-il, a condamné l'erreur de ceux
qui promettaient le pardon au diable après de grands
et longs supplices. Les saints l'ont aussi condamnée
parce qu'ils ont vu que ce serait
anéantir l'arrêt que le Sauveur prononcera, au jour
du jugement, en disant : "Retirez-vous de
moi, maudits, et allez dans le feu éternel qui est
préparé pour le diable et pour ses anges." Ces
paroles montrent en effet très clairement que le
diable et ses anges brûleront dans un feu éternel.
C'est ce qui est aussi marqué dans cet endroit
de l'Apocalypse: le diable qui les séduisait fut
jeté dans un étang de feu et de soufre avec la bête
et le faux prophète, où ils seront tourmentés jour
et nuit, dans tous les siècles des siècles;
c'est-à-dire un temps qui n'aura point de fin, selon
le langage de l'Écriture.
C'est sur son autorité que la véritable piété
doit croire qu'il n'y aura plus de retour à la
justice1
pour Satan et pour ses anges, que Dieu n'a
point épargnés et qu'il a condamnés aux noirs
cachots de l'enfer…
Les choses étant ainsi, comment peut-on
prétendre que tous les hommes seront délivrés de
cette éternité de peines après de longues
souffrances, à moins de donner atteinte à la Foi qui
nous enseigne que le supplice des démons sera
éternel ?
Car si ceux à qui l'on dira: Retirez-vous de
moi, maudits, allez au feu éternel qui est préparé
pour le diable et pour ses anges, ne doivent pas
toujours demeurer dans ce feu, pourquoi croira-t-on
que le diable et les anges y demeureront
éternellement? Est-ce que la
sentence que Dieu prononcera contre les anges et
contre les hommes ne sera vraie que pour les anges?
Il en sera ainsi si les suppositions des hommes
l'emportent sur la parole de Dieu; mais cela est
impossible.”
‟D'ailleurs, continue le même saint, comment
prétendre que le "feu éternel" doit s'entendre d'un
feu qui doit durer longtemps, et la "vie
éternelle", d'une vie qui doit durer toujours,
vu que Jésus-Christ, dans une même phrase, a dit:
"Ceux-ci iront au supplice éternel et les justes
dans la vie éternelle?"
Ces deux choses sont mises en parallèle: d'un
côté le supplice éternel et
de l'autre la vie éternelle.
On ne peut prétendre sans absurdité que, dans une
même expression, la vie éternelle n'a point de fin
et que le supplice éternel en ait une.
Donc, puisque la vie éternelle des saints ne
finira point, il en sera de même du supplice des
damnés.” (Cité de Dieu, liv. 21)
L’ENSEIGNEMENT DE L’ÉGLISE
En continuité avec les Saintes Écritures et les
enseignements de Jésus, les premiers apôtres ont
poursuivi sans relâche la prédication sur les
grandes vérités, dont l’enfer.
‟Ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les
adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les
voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les
diffamateurs, ni les rapaces
n’hériteront du Royaume de Dieu.”
(1 Co 6, 10)
Remarquons bien: ils ne disent pas ‟n’hériteront
pas tout de suite” mais ‟n’hériteront pas”, tout
court.
À leur suite, l’Église a renouvelé maintes fois
l’énoncé de cette vérité de foi. Par exemple :
1. – Symbole "Quicunque", dit
d'Athanase (entre l’an 430 et 500) : ‟(…)
Tous les hommes ressusciteront avec leurs corps et
rendront compte chacun de leurs actes; ceux qui ont
bien agi iront dans la vie éternelle, mais ceux qui
auront mal agi, au feu éternel.
Telle est la foi catholique: si quelqu'un ne
la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra
être sauvé.”
2. – Synode de Constantinople,
en 543: ‟Si quelqu'un dit ou pense que le
châtiment des démons et des impies est
temporaire, et qu'il prendra fin
après un certain temps, ou bien qu'il y aura
restauration2 des démons et des impies,
qu'il soit anathème3.”
3. – Lettre d'Innocent IV
(à l'Évêque de Tusculum, le 6 mars 1254): ‟Si
quelqu'un meurt sans pénitence en état de péché
mortel, il ne fait pas de doute qu'il sera tourmenté
pour toujours par les feux
de l'enfer éternel.”
4. – IIème Concile de
Lyon (XIVème œcuménique), 4ème
session (6 juillet 1274). ‟Pour les âmes de ceux
qui meurent en état de péché mortel (…), elles
descendent immédiatement en enfer, où elles
reçoivent cependant des peines inégales4.”
(Texte repris littéralement lors du
Concile de Florence avec la Bulle "Laetentur Coeli"
d'Eugène IV, le 6 juillet 1439).
5. – Constitution "Benedictus
Deus" de Benoît XII, le 29 janvier 1336:
‟Nous définissons que, selon la disposition générale
de Dieu, les âmes de ceux qui meurent en état de
péché mortel descendent aussitôt après leur mort en
enfer, où elles sont tourmentées de
peines éternelles (…)”.
6. – Catéchisme de l’Église
Catholique, #1035 : ‟L’enseignement de
l’Église affirme l’existence de l’enfer
et son éternité. Les âmes de
ceux qui meurent en état de péché mortel descendent
immédiatement après la mort dans les enfers, où
elles souffrent les peines de l’enfer, "le feu
éternel".”
L’ENFER, C’EST QUOI ?
Le Catéchisme de l’Église Catholique le résume
ainsi: l’enfer est l’état d’auto-exclusion
définitive de la communion avec Dieu et avec les
bienheureux.
Autrement dit: c’est le choix sans retour dans
lequel s’est fixée l’âme, au moment de la mort, de
refuser Dieu, sa Miséricorde, son Pardon.
C’est l’enfermement dans l’aversion volontaire
de Dieu, en pleine connaissance de cause.
Personne
ne se damne "par inadvertance" car Dieu donne à
chacun le nécessaire pour faire un choix libre,
éclairé et définitif. En se damnant, l’âme refuse la
main tendue de Dieu, elle crache au Visage de son
Créateur et de Celui qui s’est livré sur la Croix
pour elle, et elle choisit elle-même de se
précipiter en enfer. D’où la malice extrême de la
damnation.
Dieu ne peut que respecter jusqu’au bout la
liberté de son enfant, et Il ratifie le jugement que
l’âme a elle-même porté sur soi.
LES PEINES DE L’ENFER
Peine du dam – La peine
essentielle et principale de l’enfer consiste en la
séparation éternelle d’avec Dieu
en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur
pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire.
Cette privation de la possession de Dieu, appelée
"peine du DAM", est
la plus douloureuse de toutes.
Elle comporte, par voie de conséquence, l’exclusion
de tout ce qui découle de la possession de Dieu:
amour de Dieu et du prochain, joie, paix, vertus,
dons du Saint-Esprit, grâce, vue des anges ainsi que
de la sainte humanité de Jésus, des saints, etc.
Ici-bas, nous n’arrivons pas à imaginer
l’intensité de cette souffrance, distraits que nous
sommes par toutes les choses terrestres. Mais il en
est autrement de l’âme dans l’éternité, qui réalise
parfaitement la mesure infinie de sa perte.
Le remords – Le damné est
aussi tourmenté par ce que Jésus a décrit comme
‟un ver qui ne meurt point” (Mc
9, 44-48). Saint Thomas explique que les
damnés ne se repentent pas de leurs péchés comme
fautes et offenses à Dieu, mais seulement comme
cause de leurs souffrances. Ils voudraient ne pas
souffrir de la peine qui leur est justement
infligée, et un "ver" les ronge, le
REMORDS qui naît de la pourriture du péché
qu'ils ne peuvent pas ne pas voir et qui les rend
mécontents de tout et d'eux-mêmes.
Ils n'ont pas le repentir qui porte à demander
pardon et qui donne la paix; ils n'ont que le
remords qui les laisse dans la révolte et le
désespoir. Comme on le voit, il y a un abîme entre
"repentir" et "remords"...
Le feu – Fidèle aux
Saintes Écritures, l’Église nous enseigne qu’il
existe un FEU en enfer, feu réel mais dont nous
ignorons le mode d’action. Nous savons cependant que
ce feu atteint les corps et les âmes, et qu’il brûle
sans détruire. Jésus compare ce feu à du sel, qui
empêche de se corrompre et qui brûle sans consumer:
‟Car tout homme [damné] sera salé par le feu.”
(Mc
9, 49)
Autres peines des sens –
Le corps du pécheur, durant sa vie terrestre, a
participé aux péchés de l’âme. En toute justice, il
mérite lui aussi de subir les souffrances de
l’enfer. Tous les sens et les puissances du damné
(toucher, odorat, ouïe, goût, vue, imagination,
volonté, intelligence) souffriront chacun de façon
spéciale; et chaque sens sera d’autant plus
tourmenté qu’il aura servi davantage à l’offense de
Dieu. ‟Par où quelqu’un a péché, c’est par là
qu’il est tourmenté” (Sg. 11, 17).
Ténèbres, hurlements infernaux, odeur de
putréfaction, lourdeur, entassement, visions
d’horreur… de l’extérieur jusqu’au plus profond des
entrailles, tout ne sera que supplice pour les
damnés.
L’horrible compagnie des démons et des autres
damnés contribuera à cette souffrance. ‟Réunis
tous ensemble, ces malheureux, dit saint Thomas,
loin de soulager leur misère, ne feront que
l’aggraver.” (Somme théologique)
CES PEINES PEUVENT-ELLES
DIMINUER AVEC LE TEMPS ?
La réponse est non.
‟Non seulement il n'y aura point de fin, ni même
de mitigation (adoucissement) aux peines des damnés,
mais il est complètement impossible qu'il y en ait.
La nature de l'éternité s'y oppose d'une manière
absolue.
L'éternité, en effet, n'est pas comme le temps,
qui se compose d'une succession d'instants ajoutés
les uns aux autres, et dont l'ensemble forme les
minutes, les heures, les jours, les années, les
siècles. Dans le temps, on peut changer, précisément
parce qu'on a "le temps" de changer. Mais si l'on
n'avait devant soi ni jour, ni heure, ni minute, ni
seconde, n'est-il pas évident que l'on ne pourrait
point passer d'un état à un autre état ? Or, c'est
ce qui a lieu dans l'éternité. Dans l'éternité, il
n'y a pas d'instants qui succèdent à d'autres
instants et qui en soient distincts. L'éternité est
un mode de durée et d'existence qui n'a rien de
commun avec celui de la terre ; nous pouvons le
connaître, mais nous ne pouvons pas le comprendre.
C'est le mystère de l'autre vie ; c'est une
véritable et mystérieuse participation à l'éternité
même de DIEU.” (L’enfer, par Mgr de
Ségur)
LA PAIX EN ENFER ?
Pouvons-nous, par nos bonnes œuvres ou nos
prières, apporter un peu de paix aux damnés ?
Non, pour deux raisons démontrées par
l’enseignement de l’Église et des Écritures
Saintes :
1– Les damnés ont volontairement rompu tout lien
avec Dieu. Or c’est Dieu qui octroie les grâces que
nous lui demandons pour les autres (vivants et
fidèles défunts). Les damnés n’ont plus accès à la
grâce.
C’est ce qu’illustre la parabole du mauvais
riche et de Lazare, lorsque Abraham répond au riche
damné : ‟Entre vous [en enfer] et nous
[au Ciel] un grand abîme est établi, si bien que
l’on ne peut à volonté passer à vous d’ici, ni
traverser de là jusqu’à nous.” (Lc
16, 26)
La prière pour nos ennemis a été demandée par
Jésus pour les vivants (car ils peuvent se
convertir) et pour les défunts au purgatoire (car
ils peuvent être soulagés). Mais en enfer, ni
soulagement ni conversion possibles, les damnés
refusant toute grâce et tout pardon.
‟L’ENFER, C’EST UNE
PORTE FERMÉE DE L’INTÉRIEUR”.
UN
CHOIX IRRÉVOCABLE
-
Une dernière fois, l’arbre
se penche dans une direction
précise. C’est l’ultime acte de
volonté de l’âme: choisir Dieu
ou Satan.
-
Et l’arbre tombe. C’est la
mort.
-
Pour toujours l’arbre
demeurera dans la direction
qu’il a choisie: c’est la
volonté fixée, pour l’Éternité,
dans le bien ou le mal qu’elle a
choisi.
“Si l'arbre tombe au midi ou au
nord, en quelque lieu qu'il sera
tombé,
il y demeurera.”
(Eccl., XI, 3)
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2– La présence de paix, même intermittente en
enfer, est une théorie sévèrement condamnée par
saint Thomas d’Aquin. En effet, la
charité est la source de la paix intérieure.
Par la charité, l’harmonie détruite par le péché est
rétablie: l’âme, en retrouvant Dieu et en l’aimant,
a retrouvé le but unique de son existence.
Mais en enfer, aucun amour possible, le damné
rejetant tout ce qui "sent Dieu".
Si l’on entend par "paix" un genre d’état
"neutre" fait d’absence de souffrance et de bonheur,
ceci ne peut être possible que si l’on perd
conscience. Or, en enfer pas de sommeil (le sommeil
est pour le corps sur la terre), pas de coma… mais
la perpétuelle et lancinante conscience du vide de
notre âme, de la haine et de la souffrance qui
l’habite. L’absence de paix est la suite logique et
inséparable de l’incapacité au bonheur dans laquelle
s’est fixée l’âme damnée pour toujours.
L’ENFER :
un lieu ou un état ?
L’Église considère l’enfer comme étant le
lieu
de supplice pour les démons et les damnés. Si l’on
regarde dans les Saintes Écritures, l’enfer est
toujours représenté en terme de lieu: abîme,
gouffre, lac de feu, prison éternelle…
À la résurrection générale, le corps de chaque
damné sera réuni à son âme. Corps réels et non pas
seulement esprits, corps lourds et ténébreux, les
damnés auront besoin d’un certain espace physique.
La logique, éclairée de la foi et appuyée sur
les Saintes Écritures, nous démontre que l’enfer est
à la fois un lieu (au moins à partir de la
résurrection générale) et un état.
Où est situé ce lieu ? L’Église ne s’est pas
prononcée. L’important n’est pas tant de savoir où
est l’enfer que de tout faire pour ne pas y aller !
RETOUR AU NÉANT ?
L’affirmation que l’enfer "c’est le néant", ou
que les damnés seront un jour anéantis, nie
l’immortalité de l’âme, qui a été définie comme
article de foi par le 4ème Concile de Latran. Il est
également de foi que, lors de la résurrection
générale, tous les corps des damnés et des élus
ressusciteront immortels. Croire le contraire est
une hérésie.
L’ÉTERNITÉ POUR UN SEUL PÉCHÉ ?
Plusieurs jugent injuste de punir d’un châtiment
éternel un péché qui n’a duré qu’un moment.
Cependant, il faut savoir que la gravité d’une
offense se mesure à deux choses : l’acte lui-même,
et la dignité de la personne qui est offensée. Dans
un péché mortel, je préfère à Dieu, le Bien suprême,
quelque chose qui n’est pas infini (plaisir, objet,
avantages temporels...) ; et pour avoir accès à ce
que je convoite, je renie Dieu par ma conduite.
L’objet de ma convoitise et la durée de mon péché
sont limités.
Mais la personne que j’offense, c’est Dieu,
l’Infini. Par cela, mon péché revêt une gravité
infinie et mon offense mérite, en toute justice, une
peine infinie, si j’ai repoussé le Pardon divin.
Mais parce que l’être humain est incapable de
subir une peine infinie en intensité, sa peine sera
infinie en durée.
Saint Thomas fait d’ailleurs remarquer: ‟Ainsi,
selon la justice humaine, l'assassinat, qui ne dure
que quelques minutes, mérite la peine de mort ou
l'incarcération perpétuelle. De même celui qui
trahit en un moment son pays, mérite d'en être exclu
pour toujours. Or, nous l'avons vu, le péché mortel,
comme offense à Dieu, a une gravité sans mesure.”
* * *
Honorons Dieu en faisant confiance à Ses décrets
toujours infiniment justes et bons, et en ne déviant
pas de ce qu’Il nous enseigne à travers le magistère
de Église et l’Évangile. Seule la Vérité nous rendra
libres ! C’est ainsi que nous trouverons le chemin
pour éviter l’enfer et, surtout, pour aller au Ciel.
_________________
1) Tournure
de phrase qui signifie : Satan et ses anges ne
redeviendront pas justes, saints.
2) Restauration:
admission au Ciel.
3)
Anathème : expression utilisée autrefois
par l’Église pour marquer la condamnation d’une
doctrine jugée hérétique, ou l’excommunication.
4 ) Ces
peines sont inégales (mais non moins éternelles)
d’un damné par rapport à un autre, étant donné que
chacun est châtié selon la gravité de ses propres
fautes.
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