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WALT DISNEY:
pro ou anti-famille?
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Quoi
de plus innocent que Disney ? Quel plus charmant
divertissement enfantin que de suivre sur écran
vidéo les cabrioles de Bambi ? Pendant
longtemps, le royaume magique imaginé par
l'oncle Walt fut peuplé de créatures aussi
drôles qu'inoffensives.
Qui n'éprouve une nostalgique affection pour
Mickey, la souris star qui fit ses débuts en 1928
avant de devenir le personnage de dessin animé le
plus célèbre de toute l'histoire du cinéma ? Disney
fait partie d'une poignée de méga entreprises
instantanément identifiables dans le monde entier.
De ses films à ses parcs d'attraction en passant par
une myriade d'accessoires, elle s'est bâti une
réputation d'angélisme très rassurante pour les
parents. Avec Disney, pas de danger : ni violence,
ni sexe, ni grossièreté. Nos petits sont protégés.
Hélas ! Non seulement cette garantie ne
s'applique plus, mais Disney s'efforce depuis
plusieurs années, avec un zèle effrayant, de
promouvoir l'immoralité. Ses attaques répétées
contre les valeurs chrétiennes, et plus
particulièrement contre la foi catholique, n'ont
rien d'un "dérapage" lié au gigantisme d'une firme
au chiffre d'affaires annuel de 22 milliards de
dollars.
Il s'agit d'une orchestration systématique
conduite par son P.D.G. Micheal Eisner pour détruire
les croyances chères aux (grands-) parents qui font
encore confiance à Disney. On profite de leur
crédulité, ou de leur ignorance, pour leur vendre
quantité de produits irréprochables – qui oserait
jeter la pierre à Pinocchio ? – et engranger
ainsi de vastes sommes aussitôt réinvesties dans des
films et des séries télévisées militant contre
l'Église et pour la dépravation des mœurs. Le pari,
bien entendu, est que les "braves gens" n'établiront
jamais le lien et continueront d'alimenter les
caisses.
DES PREUVES ACCABLANTES
Les preuves de ce révoltant complot sont
accablantes. Peter et Rochelle Schweizer détaillent,
dans leur récent ouvrage "Disney : La souris
trahie", les conséquences de la cupidité et de
la corruption des dirigeants d'une des entreprises
les plus respectées du pays. Il faut savoir, par
exemple, que Micheal Eisner est membre de
Hollywood Supports, un puissant lobby fondé en
1991 qui a réussi à imposer à tous les grands
studios de cinéma californiens une assurance
couvrant les partenaires homosexuels de ses membres.
Son entourage décrit Eisner comme un sympathisant
inconditionnel de la cause homosexuelle.
Pédérastes et lesbiennes composeraient
d'ailleurs, selon sa propre estimation, 40% des
effectifs de Disney ! Depuis son rachat en 1996 de
la chaîne ABC, les militants homosexuels et
anti-catholiques n'ont cessé de prendre appui sur ce
tremplin médiatique pour distiller leur venin.
Ils lancèrent d'abord une "comédie" dont
" l'héroïne", Ellen, finit (avec les encouragements
d'Eisner) par avouer sa fierté d'être lesbienne.
"Si cette scène permet à un gamin du Midwest
d'afficher sans honte son identité sexuelle, on a
fait notre boulot" triompha la productrice.
Comme l'affirme un acteur jouant le rôle d'un
pédéraste dans une autre "Comédie" d'ABC, Spin City,
"la meilleure façon de glisser ces questions
controversées dans les salles de séjour des
Américains est de commencer par les faire rire. Ça
les rend prêts, sinon à accepter des idées
nouvelles, du moins à en discuter."
Pourquoi avoir choisi d'exalter
l'homosexualité ? Au-delà du pied de nez aux
chrétiens et du soutien à une forte proportion de
ses propres employés, le choix de Disney s'avère
fort lucratif. Les homosexuels américains sont de
grands amateurs de cinéma et de voyages. Depuis sept
ans, Disney Word ouvre grandes ses portes à la
Journée Annuelle des Gays et Lesbiennes, qui
rapporte 20 millions de dollars à Orlando (à
Disney). Sa maison d'édition, Hyperion Press,
a publié une série de guides de voyage spécialement
destinés à ses protégés, ainsi que l'autobiographie
d'un travesti notoire, RuPaul, et un livre censé
"déculpabiliser les enfants homosexuels incompris de
leurs parents".
Cette habile stratégie de marketing permet de
gagner sur les deux tableaux. D'un côté, Disney
exploite à fond la clientèle homosexuelle. De
l'autre, elle continue d'appâter les familles avec
ses productions traditionnelles.
UNE JOURNéE à DISNEYLAND
"Une journée à Disneyland, à première vue,
n'a rien d'une visite à Sodome et Gomorrhe",
note Ed Vitagliano, de l'Association Américaine pour
la Famille (A.F.A.), "Mais elle risque de nous y
conduire."
Certains, comme lui, ont flairé le piège.
Renseignements pris, ils lancèrent un cri d'alarme
et, en juin 1997, organisèrent un boycott. Selon un
sondage réalisé peu après par Newsweek, près
de 50 millions d'Américains émirent l'intention d'y
participer. Dans tout le pays, des groupes chrétiens
influents tels que A.F.A. et Focus on the Family
distribuèrent des pétitions exigeant d'Eisner qu'il
cesse son offensive. La Ligue Catholique, les
Catholiques Unis pour la Foi (C.U.F.) et plusieurs
diocèses se joignirent au boycott, ainsi que la plus
importante église protestante des États-Unis, celle
des Baptistes du Sud.
Efficace, cette mise en quarantaine ? En 1995,
avant le boycott, Disney avait embauché sans
scrupule, pour tourner le film Power, un
réalisateur inculpé de pédophilie. En 1998, un
acteur qui avait joué dans un film porno fut, lui,
promptement licencié par Disney qui se débarrassa
aussi de deux groupes rock d'inspiration satanique
ayant enregistré pour sa filiale Hollywood
Records... Comme l'explique un pasteur
baptiste : "C'est un barrage d'artillerie, pas
une bombe. Il faudra au moins cinq ans, voire dix.
Nous devons tenir bon".
L'éGLISE CATHOLIQUE ATTAQUéE
Au-delà du soutien provocateur de Disney à
l'homosexualité destructrice des familles, ce qui
choque les "fanatiques de la droite religieuse"
(ainsi décrit par l'adversaire), ce qui alarme ces
"cinglés" (selon Eisner), ce sont ses
attaques répétées, méthodiques, contre l'Église
catholique. Exemple : le film Priest (Prêtre)
sorti des studios M ramax, une filiale de Disney, en
1995. On y décrit cinq prêtres "typiques" (un
homosexuel, un libertin, un méchant, un fou, et un
alcoolique) tous traumatisés par le "carcan
doctrinal" dans lequel ils se débattent. Autre
exemple : en 1997 apparut sur ABC Nothing Sacred
(Rien de sacré). Un prêtre rebelle – encore un – y
affirme ne plus croire en Dieu ; il croit, en
revanche, à l'avortement et encourage une religieuse
à célébrer la messe. Boudé par les téléspectateurs
mais encensé par la critique, ce spectacle
affligeant fut artificiellement maintenu pendant six
mois malgré le retrait des trente-sept annonceurs
publicitaires dégoûtés...
En pleine Semaine sainte, ABC récidivait avec un
épisode de That's Life (C'est la vie) au
cours duquel un enfant de dix ans ridiculise la
crucifixion du Christ et l'Hostie ; y sont aussi
présentés comme méprisables, entre autres, les
stations de la Croix et l'eau bénite, sans oublier
tous les écervelés qui croient encore à de telles
"balivernes"… Le cardinal de New York, John
O'Connor, qualifia l'émission "d'insultante".
Sommée par la Ligue Catholique d'expliquer une
autre agression contre la foi de plus de 60 millions
d'Américains (le 8 octobre 1998, commentaire
vulgaire sur le Pape et la m… ; le 9, allusion à la
"vaste collection pornographique du Vatican")
ABC eut l'audace de répondre qu'elle s'efforçait
"d'offenser le plus large éventail de groupes
ethniques et religieux", ce qui est
manifestement faux dans le cas de Noirs ou de Juifs.
Depuis que Disney fit signer à Martin Scorsese,
réalisateur du scandaleux La dernière tentation
du Christ, un contrat de quatre ans, et qu'ABC
donna la parole, pour commenter les funérailles de
Mère Teresa, à l'un de ses ennemis, on pouvait
s'attendre au pire.
CONFUSION MORALE
Plus inquiétante encore que ces attaques
frontales : la sournoise évolution des dessins
animés produits par les studios Disney depuis la
mort de Walt en 1966.
L'écrivain canadien Michael O'Brien l'évoque
dans son livre Un paysage rempli de dragons.
à nos enfants avides de repères entre vertu et vice
on offre une Petite Sirène qui, au lieu du
don final à son bien-aimé (Andersen), obtient sans
sacrifice tout ce qu'elle désirait (Disney). On leur
propose, dans Aladin un génie démoniaque mais
si charmant qu'il ressemble à s'y méprendre à un
ange gardien.
Message subtil mais ô combien pernicieux :
l'homme invincible peut jouer sans risque avec le
Mal. Dans La Belle et la Bête, même confusion
morale : le cœur de la Bête est transformé par une
"bonne sorcière" (absente du conte de fées),
impliquant qu'une fin souhaitable peut justifier
certains compromis...
Passons
sur la glorification du panthéisme dans
Pocahontas et le couple d'animaux homosexuels du
Roi Lion pour examiner Le Bossu de
Notre-Dame. Une scène suffira. Tandis que les
fidèles assemblés dans la cathédrale prient
égoïstement pour devenir riches et puissants,
Esmeralda s'approche et implore la justice pour son
peuple. Au moment oà les "vrais chrétiens"
s'approchent de l'autel, la pauvre agnostique, dans
une envolée musicale, s'en écarte à grands pas.
Selon Disney, le "christianisme authentique" ne
saurait être que politiquement correct. Où sont les
pèlerins sincères de Fantasia, appelant les
spectateurs à la sainteté au son du magnifique
Ave Maria de Schubert ? ■
par Armelle SIGNARGOUT
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