Le Christ est-il présent dans les parcelles d'hosties consacrées? Doctrine de l'Église à ce sujet. (1 de 2)
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Parcelles eucharistiques:

Présence réelle du Christ
(1 de 2)

par le P. Ovila Melançon, c.s.c.
théologien.

Ce texte est tiré du volume intitulé: LA MESSE!... POURQUOI Y ALLER? publié par le P. Ovila Melançon, c.s.c., avec l'autorisation de l'Ordinaire de Montréal, N.P. 13/1985. Nous vous le partageons avec la permission de l’auteur.


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TABLE DES MATIÈRES

Présentation

Père Ovila Melançon, c.s.c., théologien et auteur.

Le 2e concile du Vatican, dans sa Constitution sur la liturgie, affirmait que le Christ est PRÉSENT "AU PLUS HAUT POINT, sous les espèces eucharistiques". (N.7)

Quant au concile de Trente, il définissait, comme étant un DOGME DE FOI, que "le Christ est tout entier sous l'espèce du pain et sous la MOINDRE PARCELLE de cette espèce". (Sess. 13, ch.3)

La profanation de la Sainte Eucharistie a toujours été considérée comme très grave. Mais il existe aussi des profanations de la Sainte Eucharistie, qui ne sont pas perçues comme telles, à cause d'une déformation doctrinale, mais surtout pastorale.

Dans le présent fascicule, l'auteur veut donc attirer l'attention des prêtres autant que des fidèles, sur le profond respect dû aux MOINDRES PARCELLES EUCHARISTIQUES.

Les parcelles eucharistiques

Malgré les apparences contraires, ce problème est d'une extrême gravité, car il concerne Dieu directement. En effet, le Christ, qui est réellement présent dans la Sainte Eucharistie, est vraiment le Verbe de Dieu, le Fils bien-aimé du Père céleste, dont il partage absolument, avec l'Esprit-Saint, tous les attributs divins.

La profanation de la Sainte Eucharistie a toujours été considérée dans l'Église comme étant très grave, si bien que le nouveau code de Droit canonique maintient l'excommunication réservée au Souverain Pontife, lorsqu'il s'agit d'une profanation intentionnelle (1). Mais il existe aussi des profanations de la Sainte Eucharistie, qui ne sont pas perçues comme telles par les prêtres ou les fidèles, à cause d'une déformation doctrinale, qui s'est infiltrée subrepticement dans la réforme liturgique demandée par Vatican II.

La présence réelle du Christ dans la Sainte Eucharistie constitue un dogme de foi, rappelé par plusieurs conciles: ne pas admettre cette vérité, c'est être hérétique. Cette présence réelle se vérifie pour les Hosties consacrées, qui sont conservées dans le Tabernacle et que les fidèles reçoivent par la Communion. Mais elle n'en existe pas moins dans les parcelles qui se sont détachées des hosties après la Consécration.

À ce sujet, le problème qui se pose actuellement est celui-ci: la plupart des prêtres et des évêques ne s'occupent pratiquement plus des parcelles eucharistiques, à cause de théories fausses, qui ont fini par prévaloir dans la pastorale liturgique actuelle. Il s'agit là de l'une des plus graves tragédies de l'Église actuelle, comme il sera clairement démontré dans les réflexions suivantes.

Comme principe de base absolument solide, irréfutable et intangible pour considérer ce problème, on peut recourir au concile de Trente, qui a défini comme étant un DOGME DE FOI, que "le Christ est tout entier sous l'espèce du pain et sous la MOINDRE PARCELLE de cette espèce" (2). Cette vérité est un dogme de foi; en conséquence, absolument personne ne peut la contredire: ni liturgistes, ni théologiens, ni les Congrégations romaines, ni le Souverain Pontife, ni même un autre concile œcuménique.

En effet, le premier concile du Vatican a encore défini ce qui suit: "Si quelqu'un dit qu'il est possible que les dogmes proposés par l'Église se voient donner parfois, suivant le progrès de la science, un sens différent de celui que l'Église a compris et comprend encore, qu'il soit anathème" (3).

Le 26 mars 1929, la Sacrée Congrégation pour la discipline des sacrements publiait une Instruction sur certaines règles à observer dans la célébration du Sacrifice de la Messe et dans la garde du sacrement de l'Eucharistie. Nous pouvons y lire: "Les rubriques du Missel romain prescrivent au prêtre célébrant de recueillir avec soin, SI PETITE QU'ELLE PUISSE ÊTRE, chaque parcelle d'hostie qui serait tombée sur le corporal ou la patène ou resterait entre les doigts. (...) Dans l'administration du sacrement de l'Eucharistie, il faut employer la même attention vigilante pour empêcher les parcelles des Hosties consacrées de se perdre, puisqu'en chacune d'elles le corps du Christ est contenu dans son intégralité" (4).

Le concile de Trente affirme donc que "le Christ est tout entier sous l'espèce du pain et sous la MOINDRE PARCELLE de cette espèce". Or, le Christ est homme mais surtout Dieu; en effet, s'il y a deux natures dans le Christ, l'humaine et la divine, il n'y a qu'une seule Personne, celle du Verbe de Dieu. Donc, Dieu est présent sous la moindre parcelle d'Hostie consacrée.

Or, Dieu — et donc le Christ présent sous la moindre parcelle d'Hostie consacrée — vaut:

1) infiniment plus que toutes les richesses matérielles, même plus que tout l'univers matériel, dont Dieu est le Créateur;

2) infiniment plus que tous les hommes, tous les prêtres, tous les évêques et tous les Papes;

3) infiniment plus que tous les anges et tous les saints, y compris la Très Sainte Vierge Marie, laquelle, malgré son incomparable grandeur par rapport aux autres créatures, s'est nommée "l'humble servante" du Seigneur (5).

En conséquence, la MOINDRE PARCELLE d'Hostie consacrée vaut infiniment plus que tous les hommes même les plus dignes, infiniment plus que tous les anges et les saints, y compris la Vierge Marie. Ainsi, ne pas considérer vraiment comme étant Dieu la MOINDRE PARCELLE d'Hostie consacrée est, au point de vue théorique, une hérésie et, au point de vue pratique, une abominable profanation de Dieu.

Parcelles eucharistiques
et purification des vases sacrés

Au numéro 120 de la Présentation générale du Missel, on peut lire: "Lorsque la distribution de la Communion est achevée, le prêtre, revenu à l'autel, recueille les fragments, s'il y en a; puis se tenant au côté de l'autel, ou à la crédence, il purifie la patène ou le ciboire au-dessus du calice, puis (...) il purifie le calice et l'essuie avec le purificatoire".

Dans la Présentation du Missel, on détermine aussi ce qui suit: "Chaque fois qu'un fragment d'Hostie s'est attaché aux doigts, ce qui arrive surtout après la fraction ou après la Communion des fidèles, le prêtre le détachera de ses doigts au-dessus de la patène, ou si besoin est, lavera ceux-ci. De même, il recueillera les fragments qui seraient en-dehors de la patène (6)".

Mais ici, il y a des précisions excessivement importantes à indiquer. En effet, au numéro 238 on peut lire: "Les vases sacrés sont purifiés par le prêtre, par le diacre ou par l'acolyte après la Communion ou après la Messe, autant que possible à la crédence. On fait la purification du calice avec du vin et de l'eau ou bien seulement avec de l'eau, et l’ablution est consommée par celui qui purifie. Ordinairement, on essuiera la patène avec le purificatoire".

Première précision: Ces vases sacrés ne peuvent donc pas être purifiés dans la piscine (7) de la sacristie et être "lavés" comme de la vulgaire vaisselle!... Ces vases sacrés seront parfois laissés sur une table dans la sacristie, sans corporal; on y voit facilement les gouttes de Précieux Sang au fond des calices et, dans les ciboires, des parcelles et même des morceaux d'Hosties consacrées, que l'on jette dans la piscine!... Il faut vraiment réveiller notre foi...

Deuxième précision: Lorsque le Missel indique que "ordinairement, on essuiera la patène avec le purificatoire" (n.238), CELA SUPPOSE NÉCESSAIREMENT QUE LA PATÈNE AIT DÉJÀ ÉTÉ PURIFIÉE AVEC L'INDEX OU LE POUCE AU-DESSUS DU CALICE, comme l'indique le numéro 120 déjà cité. Cette méprise est fréquente et plusieurs prêtres répandent ainsi les parcelles eucharistiques sur l'autel et par terre: ce qui est une abomination et un horrible sacrilège…

Autres considérations

Il est aussi une obligation, que presque personne ne connaît, au sujet du ministre extraordinaire de la Sainte Communion. Cette obligation a été indiquée par la Sacrée Congrégation pour le culte divin, en déterminant le rite que doit observer ce ministre extraordinaire: "La Communion achevée, IL SE PURIFIE LES DOIGTS et regagne sa place". La patène doit être purifiée au-dessus du calice et, si elle est grande et concave, elle peut être purifiée avec de l'eau.

Le nouveau Missel n'oblige plus à la purification des doigts après la Communion, ni à tenir joints le pouce et l'index entre la Consécration et la Communion. Mais, dans ce cas, il faut frictionner les doigts au-dessus du calice. De toute façon, on a généralisé cette "permission" pour en faire pratiquement une "obligation": c'est pourquoi l'on ne voit presque jamais un prêtre maintenant qui se tient les doigts joints après la Consécration, et surtout on omet presque toujours — ce qui est excessivement grave — de se frictionner les doigts au-dessus du calice, pour en laisser tomber les parcelles qui pourraient être attachées aux doigts.

Ainsi, les parcelles d'Hosties consacrées sont semées un peu partout, sur l'autel, sur les feuilles du Missel, sur le pied du calice, ensuite sur le couvercle du ciboire, etc. Pourtant, il faut maintenir absolument que "le Christ est présent tout entier (...) sous la MOINDRE PARCELLE". Donc, en semant les parcelles eucharistiques un peu partout, on se rend coupable d'une abominable profanation...

Il faut en dire autant de la manière de communier, lors de la concélébration. Après le publication du nouveau Missel, on avait dit que les prêtres pouvaient, en prenant la Sainte Hostie pour communier, utiliser ou non une patène. Et là encore on a généralisé la manière d'agir la moins parfaite... mais c'est toujours le respect dû à la Sainte Eucharistie qui est atteint!...

À ce sujet, il convient de citer monsieur Paul Bouchard, directeur du journal L'INFORMATEUR. Après avoir assisté à une Messe, où le célébrant ne se préoccupait aucunement des parcelles d'Hosties, il confiait son étonnement à un "théologien". Ce dernier lui disait "que Jésus, en choisissant le pain, savait d'avance qu'Il prenait le risque des miettes et que, par conséquent, il ne fallait pas s'en faire avec cela. À quoi je répondis, ajoutait M. Bouchard, qu'en descendant du ciel pour prendre chair humaine, Il savait aussi qu'Il prenait un risque. Nous le Lui avons fait payer en le crucifiant. Faudra-t-il maintenant tout recommencer et être de ceux-là qui, sans "savoir ce qu'ils font", plantent à nouveau les clous dans les membres de son Corps sacré" ?

suite (page 2) 

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1) Can. 1367.

2) Sess. 13, ch.3.

3) Sess. 3, ch. 4, can.3.

4) Actes de S.S. Pie XI, Paris, Bonne Presse, 1934, t. 5, p. 235-236.

5) Lc 1, 48.

6) N.237.

7) Piscine: lieu, dans les sacristies, destiné à recevoir les liquides qui ont servi à la purification des vases et des linges consacrés.

 


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