Les Divines Paroles, recueil de révélations divines faites à divers saints / Partie 5b "Dieu Miséricorde".
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Les Divines Paroles

par le Rév. Père Auguste Saudreau, dominicain
"DIEU MISÉRICORDE"
(PARTIE 5b)

Partie    4   5  6  


 

  JÉSUS ET LES PÉCHEURS

Le Seigneur apparaissant à Mechtilde avec un vêtement ensanglanté, lui dit:

«De même que mon humanité s'est présentée, avec un amour ineffable à Dieu le Père, toute couverte de sang, en victime, sur l'autel de la croix, ainsi, dans le même sentiment d'amour je m'offre au Père céleste pour les pécheurs, en Lui représentant tous les divers tourments de la passion; et ce que je désire le plus est que le pécheur se convertisse et qu'il vive.» (IVe part., ch. LI)

Autre parole du Seigneur à la même sainte:

«Tant qu'un pécheur reste dans le péché, il me retient comme enchaîné, étendu sur la croix; mais aussitôt qu'il se convertit, il me délie incontinent, et moi, comme si vraiment je venais d'être détaché de la croix, je tombe sur lui comme autrefois sur Joseph (d'Arimathie), avec ma grâce et ma miséricorde, et me livre en son pouvoir, en sorte qu'il peut faire de moi tout ce qu'il veut. Mais s'il persévère dans le péché jusqu'à la mort, ma justice aura pouvoir sur lui, et alors elle le jugera selon son mérite.» (IVe part., ch. LVI)

La prière de Marguerite de Cortone consistait surtout à considérer sa vileté, et elle se demandait comment elle osait communier, s'en trouvant indigne. Mais Notre-Seigneur la consola en lui disant:

«Si j'ai revêtu ton âme de la splendeur de mes grâces, ce n'est pas seulement pour ton profit personnel, mais je veux que l'exemple d'une vocation si gratuite de ma part donne con fiance aux pécheurs qui voudront revenir sincèrement à moi, afin qu'ils sachent que le sein de ma miséricorde est toujours ouvert.» (Vie intime, ch. VIII, § 3)

Une autre fois, le Seigneur lui dit:

«Ce qui m'attire à toi, c'est que je te destine à être une lumière pour le monde, afin qu'il soit sauvé en imitant ta pénitence.» (Ibid., ch. V, § 45)

Un jour, dit Sœur Marie-Aimée, que je m'étonnai des tendresses de mon Dieu, alors que je Lui avouais mes fautes, Il me dit:

«Comment veux-tu que j'agisse différemment à ton égard. Si le plus grand pécheur du monde se retournait vers moi après ses crimes, comme tu me reviens après tes négligences, je le recevrais incontinent dans les bras de ma miséricorde.» (Vie, ch. XII)

Marie-Catherine Putigny eut un jour la vision des deux disciples cheminant sur la route d'Emmaüs. Quand toute la scène, telle que la dépeint l'évangile, eut passé sous ses yeux, le Sauveur lui dit:

«C'est ainsi que j'agis à l'égard du pécheur: mes premières avances sont plus sensibles pour l'aider à sortir de la mauvaise voie, mais loin de l'abandonner ensuite à lui-même, je marche à côté de lui dans la vie; ma parole s'insinue doucement en son âme, elle y produit la connaissance et l'amour de la vérité. C'est à l'amener à ce but que ma grâce tend incessamment malgré d'apparentes lenteurs.» (Vie, ch. XXIII)

  MISÉRICORDE DISPOSÉE À ACCORDER
plus qu'on oserait demander

Le Seigneur dit à Gertrude dans une communion:

«Afin que tu saches que mes miséricordes sont au-dessus de tous mes ouvrages, et que rien ne saurait épuiser l'abîme de ma bonté, je suis tout disposé à t'accorder, pour le prix de ce sacrement de vie, beaucoup plus que tu n'oserais jamais me demander.» (Liv. III, ch. XVIII; éd. lat., p.161)

  LA MISÉRICORDE MÉRITE
D'ÊTRE D'AUTANT PLUS EXALTÉE
qu'elle fait du bien
À de plus indignes

Gertrude rendant grâces au Seigneur pour les bienfaits dont Il la comblait malgré son indignité, Le vit entouré de tous les saints, qui faisaient résonner des chants mélodieux à la louange du Seigneur, et elle entendit ces paroles:

«Fais attention avec quelle douceur cette louange pénètre les oreilles de ma Majesté et vient toucher jusqu'au fond de mon Cœur plein d'amour; garde-toi de désirer désormais avec tant d'importunité d'être délivrée des liens de la chair, puisque, telle que tu es, je t'accorde les dons gratuits de mon amour; car plus celui sur lequel je m'incline est indigne, plus je suis, et avec justice, honoré et exalté par toutes les créatures.» (Liv. II, ch. XIX)

  LE BRAS DE LA MISÉRICORDE
ET LE BRAS DE JUSTICE

Catherine de Racconigi vit un jour Notre-Seigneur crucifié de telle sorte qu'il avait un bras plus long que l'autre. Jésus lui dit que le bras le plus court représentait sa justice, et le plus long sa miséricorde.

«D'eux même, dit-il, ils sont égaux. Mais en ce siècle corrompu, la miséricorde est plus déployée que la justice.»

  IL NE FAUT JAMAIS DÉSESPÉRER
du salut d'un pécheur

La Mère Scazziiga, qui fut la supérieure de Bénigna Consolata a témoignéau procès de béatification que la servante de Dieu avait appris du Seigneur qu'il exerçait sa miséricorde même dans les cas les plus désespérés:

«Si une personne enfoncée dans le péché trouvait la mort sous un train ou sous une automobile, que nul ne dise: elle est perdue; car personne ne peut savoir ce qui se passe en ce moment entre l'âme et Dieu.

Je peux donner un tel jet de lumière, capable de susciter une lumière si intense que l'âme pas se du fond de l'iniquité à l'étreinte de ma miséricorde.» (Vie, p. 449)

  MISÉRICORDE TRIOMPHANT
DE LA JUSTICE

Carpus, indigné contre deux pécheurs qui refusaient de céder à son zèle, se livra à un chagrin irréligieux, priant Dieu de terminer sans pitié, par un coup de foudre, les jours de ces deux hommes. Alors la vision suivante se déroula à ses yeux: il voit le sol se creuser en un vaste et ténébreux abîme, et ces hommes qu'il avait maudits se tenir en face de lui, à la gueule du gouffre, tremblants d'y tomber. Carpus s'efforçait lui-même de les y précipiter, lorsque Jésus, ému de compassion, quitte son trône du ciel, descend jusqu'à ces hommes, et leur tend la main avec bonté, pendant que les anges les soutiennent. Notre-Seigneur dit à Carpus:

«De ta main déjà levée, ne frappe plus que moi, je suis prêt à souffrir de nouveau pour le salut des hommes et cela me serait doux si l'on pouvait me crucifier sans commettre un crime. Au reste, vois si tu aimes mieux demeurer avec les serpents dans l'abîme, qu'habiter avec Dieu et les anges si bons et si amis des hommes.» (Denys le mystique, lettre VIII)

Un jour que saint Dominique prolongeait sa veille dans l'église, il vit le Fils de Dieu, assis à la droite de son Père, prêt à frapper tous les pécheurs. Sa main était armée de trois épées: de l'une il abattait les têtes altières des orgueilleux; il plongeait l'autre dans les entrailles des avares; et avec la troisième il transperçait la chair des voluptueux. Tout à coup, la douce Vierge, sa Mère, se présente à Lui et embrasse ses pieds, en le conjurant de tempérer la justice par la miséricorde.

«Vous qui connaissez tout, lui dit-elle, vous savez que c'est la voie par laquelle vous les ramènerez. J'ai un serviteur fidèle que vous enverrez leur annoncer votre parole et ils reviendront à Vous, le Sauveur de tous les hommes. J'en ai encore un autre que je lui donnerai pour aide, et qui travaillera de même.»

«Votre doux visage apaise ma colère, répond le Sauveur, mais montrez-moi les ouvriers que vous proposez pour cette œuvre divine.»

Alors la Vierge Marie présente, tour à tour, à son Fils, saint Dominique et saint François, et le Seigneur Jésus dit à sa Mère sur chacun d'eux:

«Qu'il fasse avec zèle et fidélité ce que vous avez dit.»

  MISÉRICORDE
FAITE à UN HOMME
dont toute la vie avait été coupable

Le fils de Dieu parla à Brigitte, son épouse, disant:

«Celui qui est malade et pour lequel tu pries, a été fort lâche à mon endroit et toute sa vie a été contraire à la mienne. Mais fais-lui dire que s'il est résolu, au cas où il vivrait, à se corriger, je lui donnerai la gloire. Qu'on l'avertisse donc de s'amender, car je compatis à ses maux avec une grande miséricorde.»

Or, comme ce malade mourait avant le premier chant du coq, Notre-Seigneur apparut de nouveau à son épouse et lui dit:

«Vois ce qu'est ma justice: celui qui était si malade a été jugé, et bien qu'à cause de sa bonne volonté je lui aie fait grâce, cependant avant qu'il soit entièrement purifié, son âme endurera en purgatoire un supplice si cuisant qu'il n'y a mortel qui le puisse comprendre. Hélas! que n'auront pas à souffrir ceux qui sont attachés au monde et qui ne sont affligés d'aucune tribulation?» (Liv. VI, ch II)

  LA MISÉRICORDE
POURSUIVANT UNE ÂME IMPARFAITE
jusqu'à ce qu'elle soit toute à Dieu

La Sœur Marie du Saint-Esprit, du Carmel de Dieppe, raconte ce qui suit: Notre-Seigneur voulant par son infinie bonté me retirer d'un abîme d'infidélités où je m'étais plongée moi-même, par trop d'attache à une prieure, donna connaissance de mon état à Sœur Françoise de la Mère de Dieu, et l'obligea pendant plus d'un an à Le prier pour moi; ce qu'elle faisait avec une grande persévérance et charité sans que j'en susse rien.

Une grande partie de cette année qui était, ce me semble, 1642, j'étais assaillie de différentes pensées contre cette Sœur, ce qui me portait à m'éloigner toujours d'elle. Pendant ce temps, Notre-Seigneur lui montrait tout ce qui m'empêchait de Lui adhérer intérieurement. Il lui dit que j'aurais un grand compte à Lui rendre au jour du jugement, et que la créature à qui je donnais ce que je Lui dois à Lui, ne Lui rendrait point compte pour moi.

Une autre fois Il lui montra comment Il me poursuivait sans cesse et la résistance que j'y apportais. Quelquefois, lorsqu'elle était en oraison devant le Saint-Sacrement, Il lui indiquait ce que je faisais dans ma cellule; si j'y employais le temps fidèlement, ou si j'en sortais pour aller chercher des distractions ou me satisfaire avec la prieure que j'aimais trop imparfaitement. Il lui montrait combien les amitiés particulières Lui déplaisent chez les âmes religieuses. Il lui fit voir comment je Le laissais seul, parlant comme s'Il eut voulu me quitter à cause de mes grandes résistances à ses grâces. J'avais en effet un continuel remords de conscience, mais je m'efforçais de rejeter toutes ces inquiétudes, afin de donner plus librement cours à mes inclinations.

La Sœur Françoise priait Notre-Seigneur de ne point me quitter et de me rappeler à Lui. Elle le voyait quelquefois m'attendre avec une patience extrême au bout d'un dortoir où je me rendais, et je lui résistais en ce lieu. Elle voyait comme Il allait au-devant de moi par un autre côté, jusqu'à ce que je fusse revenue à Lui, faisant voir en cela l'excès de sa bonté pour les âmes. Mon ingratitude la touchait extrêmement et lui faisait chercher l'occasion de dire quelque mot qui put m'aider; mais Notre-Seigneur lui dit une fois: «Attendez, il n'est pas encore temps», lui insinuant que sa patience infinie voulait attendre que j'eusse achevé quelques ouvrages auxquels j'étais fort attachée.

Il lui dit un jour que quand Il a bien poursuivi une âme et qu'elle ne se rend point, Il se retire et la laisse; ce qui la faisait prier pour moi avec grande insistance. La nuit qui précédait la fête de notre sainte Mère Thérèse, Notre-Seigneur la pressait fortement de demander la permission de me parler, lui disant qu'il était temps. J'étais alors touchée d'une si grande crainte des jugements de Dieu, que je n'osais me présenter devant Lui.

Comme j'étais devant le Saint-Sacrement, il me vint en l'esprit que Notre-Seigneur me disait:

«Je vous ai poursuivie longtemps, non pas comme un Dieu de vengeance pour vous accabler sous le joug de ma loi, mais comme Père de miséricorde pour vous vivifier de ma grâce.»

Cette pensée me rendit la confiance. Ce même jour de la fête de notre sainte Mère, on nous permit de parler ensemble. Alors je connus qu'elle voyait tout mon état, et elle me dit des vérités si puissantes qu'elles produisaient un grand effet sur mon âme et un fort grand désir de me convertir toute à Dieu. Je fis une confession de plusieurs années, après laquelle Notre-Seigneur chargea Sœur Françoise de me dire ces paroles de l'évangile:

«Vous êtes pure, ne péchez plus, de crainte qu'il ne vous arrive quelque chose de pire.»

Une autre fois Il l'obligea de me dire que si je voulais me quitter moi-même, mes propres intérêts et satisfactions, je Le pourrais contenter. Une autre fois Il lui fit connaître qu'Il voulait que je Lui donnasse ma liberté, et que je ne fisse plus rien que par dépendance de Lui, afin qu'il me tienne de sa main puissante et m'empêche de céder à ma faiblesse. Il lui dit une autre fois qu'Il voulait être seul en moi, et que je Lui donnasse et le soin et l'amour que j'avais pour la prieure; qu'Il voulait que je retranchasse toute la satisfaction que la nature y prenait; enfin, qu'il me voulait à Lui extrêmement vide et dénuée de l'amour des créatures.

Une autre fois Il lui fit connaître que c'était par grande miséricorde qu'Il m'ôtait le soin d'une personne que j'aimais trop, et Il lui dit:

«Je la connais; ce soin la ferait retomber dans les fautes passées.»

Un autre jour, comme elle remerciait Notre-Seigneur des miséricordes qu'Il me faisait, Il lui répondit:

«Dites-lui qu'elle prenne garde à elle et qu'elle ne s'échappe pas sous n'importe quel prétexte.»

Il lui fit connaître que par le dépouillement de la créature, Il voulait éprouver si je l'aimais. Un jour de la conversion de saint Paul, durant l'office, elle sentait Notre-Seigneur près d'elle, lui montrant comment Il nous unissait toutes les deux en Lui, et Il l'assura que nous ne nous séparerions jamais. Elle me fit signe que Notre-Seigneur était là. Et le Seigneur continuant de lui parler, ajouta:

«Dites-lui qu'elle ne s'étonne point de tomber, et ne se lasse point de se relever; car j'ai toujours les bras ouverts pour la recevoir. Je connais bien l'infirmité de la créature et j'aime qu'elle ait de la peine des manquements qu'elle commet contre moi. En témoignage de quoi je me donne présentement à elle; car je me donne à celui qui me désire.» (Vie, ch. IX)

  LA DIVINE MISÉRICORDE
POURSUIT LE PÉCHEUR
jusqu'à sa dernière heure

Le 2 décembre 1920, Jésus dit à Marie-Fidèle:

«J'aime les pécheurs et j'ai soif de leurs âmes. Les souffrances que tu as endurées avec ma grâce et dans une union intime avec moi, je les ai unies au sacrifice de la croix, dont elles tirent toute leur force. Je veux que tu me laisses toujours le choix du pécheur en faveur de qui j'appliquerai le fruit de tes souffrances, et de tes sacrifices, maintenant ou plus tard.

Je suis le Seigneur qui règle tout pour le mieux, selon ce qui convient à ma gloire et au salut des âmes. Ce sont les pécheurs en face de la mort qui ont un besoin plus grand de ma miséricorde. Je suis le bon Pasteur à l'égard des pécheurs; c'est pourquoi envers toi, ma victime, j'agis comme un juste juge. Ne suppose aucune âme perdue jusqu'au dernier moment de sa vie. Mon amour de Rédempteur et ma sollicitude de Pasteur poursuivent le pécheur avec longanimité jusqu'à la mort pour le sauver et le rendre heureux; car j'aime les pécheurs.» (Ed. allm., p.164; éd. franç., p. 175)


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