L'agonie du Christ décrite par le saint Padre Pio, célèbre stigmatisé / Partie 2.
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L'AGONIE
DE NOTRE-SEIGNEUR

décrite par le Padre Pio (2e partie)


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Pour faire face à cette terrible agonie, Il s'abîme dans la prière. Prosterné devant la Majesté du Père. Il dit : « Père, éloigne de moi ce calice! » C'est comme s'Il disait : « Père je veux ta gloire! Je veux l'accomplissement de ta Justice. Je veux la réconciliation du genre humain. Mais non pas à ce prix! Que moi, sainteté essentielle, je sois ainsi éclaboussé par le péché, oh! Non… pas cela! O Père à qui tout est possible, éloigne de moi ce calice et trouve un autre moyen de salut dans les trésors insondables de ta Sagesse. Mais si tu ne le veux pas, que ta volonté et non pas la mienne se fasse ! »

Cette fois encore la prière du Sauveur demeure sans effet. Il se sent dans les angoisses de la mort. Péniblement, Il se redresse en quête de réconfort. Il sent ses forces qui déclinent. En trébuchant, Il se traîne vers ses disciples. Une fois de plus, Il les trouve endormis. Sa tristesse devient plus profonde. Il se contente simplement de les réveiller. Furent-ils confus ? Jésus ne dit plus rien. Je le vois seulement indiciblement triste. Il garde pour lui toute l'amertume de cet abandon!

Mon Jésus, combien grande est la peine que je lis dans Ton cœur, débordant de détresse. Je vois comme Tu te retires de tes disciples, frappé en plein cœur! Puissé-je Te donner quelques réconfort, Te soulager un peu… Mais ne sachant rien d'autre, je pleure près de Toi. Les larmes de mon amour et de ma componction s'unissent à Tes larmes. Ainsi elles s'élèvent jusqu'au trône du Père pour supplier d'avoir pitié de Toi et de tant d'âmes plongées dans le sommeil du péché et de la mort. 

Jésus retourne au lieu de sa prière, épuisé et dans une extrême affliction. Il tombe plutôt qu'Il se prosterne. Il se sent comme broyé par une mortelle angoisse et sa prière se fait encore plus intense.

Le Père détourne son regard comme s'Il était le plus abject des hommes.

Il semble entendre les plaintes du Sauveur : « Si l'homme du moins pour qui je suis dans la peine, voulait profiter des grâces que je lui obtiens par mes si grandes souffrances! Si du moins il reconnaissait à sa juste valeur le prix que je paie pour le racheter et pour lui donner la vie de fils de Dieu ! Ah, cet amour me déchire le cœur bien plus cruellement que les bourreaux ne déchireront tout à l'heure ma chair… »

Il voit l'homme qui ne sait pas, parce qu'il ne veut pas savoir ; qui blasphème le Sang Divin et, ce qui bien plus irréparable, le tourne à sa damnation. Combien peu profiteront, combien d'autres courront vers leur perte !

Dans la grande détresse de son Cœur, il continue à répéter : « Quae utilitas in sanguine meo? Combien peu profitent-ils de mon Sang ! »

Mais la pensée de ce petit nombre suffit à lui affronter la passion et la mort.

Plus rien ni personne vers qui il puisse aller chercher une goutte de réconfort. Le ciel lui est fermé. L'homme, quoique écrasé par le poids des péchés, est ingrat et ignore son amour. Il se sent submergé de douleur et crie dans les affres de l'agonie : « Mon âme est triste jusqu'à la mort ! »

Sang divin, tu jaillis irrésistiblement du Cœur de Jésus, tu coules de tous ses pores pour laver cette pauvre terre ingrate. Permets-moi de te recueillir, Sang très précieux, surtout ces premières gouttelettes. Je veux te garder dans le calice de mon cœur. Tu es une preuve irréfutable de cet Amour qui, seul, t'a fait couler. Je veux me purifier en toi, ô sang très précieux ! Je veux purifier toutes les âmes souillées par le péché. Je veux t'offrir au Père.

C'est le Sang de son Fils Bien-Aimé qui est venu sur cette terre pour la purifier. C'est le Sang de son Fils qui remonte vers son trône pour réconcilier sa Justice outragée, La satisfaction est en vérité surabondante !

Mais alors, Jésus est-il au bout de ses souffrances ?

Eh non, il ne veut pas endiguer les torrents de son amour ! Il faut que l'homme sache jusqu'à quels abîmes d'abjection peut réduire un si extrême amour. Même si la Justice du Père est satisfaite par cette sueur du Sang très précieux, l'homme a besoin de preuves palpables de cet Amour.

Jésus ira donc jusqu'au bout : jusqu'à la mort, ignominieuse, sur la Croix.

Le contemplatif saisira peut-être une ombre de cet amour qui réduit aux affres de la sainte agonie du Jardin des Oliviers. Mais celui qui vit empêtré dans les affaires matérielles et qui cherche le monde plus qu'il ne cherche le ciel, doit le voir aussi extérieurement, cloué à la Croix, pour que du moins la vue de son Sang et de sa cruelle Agonie le touche.

Non, son Cœur rempli d'amour n'a pas assez ! Se reprenant, il prie de nouveau : « Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que ta volonté soit faite ! »

A partir de cet instant, Jésus répond, du fond de son cœur consumé d'amour, au cri de l'humanité qui réclame sa mort comme prix de Rédemption. A la sentence de mort que son Père prononce au ciel, la terre répond en réclamant sa mort !

Jésus incline sa tête adorable : « Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que ta volonté soit faite et non pas la mienne . »

Et voici que le Père lui envoie un ange consolateur. Quel réconfort un ange peut-il offrir au Dieu Fort, au Dieu Invincible, au Dieu Tout-Puissant ? Mais ce Dieu a voulu devenir passible. Il a pris sur lui toute notre faiblesse. C'est l'Homme des douleurs, aux prises avec l'Agonie. C'est son amour qui le fait suer des gouttes de sang.

 

 

Il prie son Père pour lui-même et pour nous. Son Père refuse de l'exaucer, car il doit mourir pour nous. Je pense que l'Ange se prosterne profondément devant la Beauté éternelle, ternie de poussière et de sang, et qu'avec un respect indicible il supplie Jésus de boire le calice à la gloire du Père et pour le rachat des pécheurs.

Il a prié ainsi, afin de nous apprendre à recourir au ciel seul lorsque nos âmes sont désolées comme la sienne.

Lui, notre Force, viendra à notre aide, puisqu'il a consenti à assumer toutes nos détresses.

Oui, mon Jésus, il faut maintenant que tu boives le calice jusqu'à la lie ! Te voici voué à la plus cruelle mort.

Jésus, que rien ne me sépare de toi : ni vie, ni mort ! Si j'adhère à tes souffrances tout au long de ma vie, avec infiniment d'amour, il me sera donné de mourir avec toi au Calvaire et de monter avec toi dans la Gloire. Si je te suis dans tes tourments et dans les persécutions, tu me rendras digne de t'aimer un jour dans le face à face du ciel et de chanter éternellement tes louanges en action de grâce pour ta cruelle Passion.

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