Comment servir Dieu efficacement? À ma façon ou à Sa façon?
En-tête 1 du site de la revue En Route. En-tête 2 du site de la revue En Route.
En-tête 3 du site de la revue En Route.
sommaire_general

 

 

Pour la version PDFde ce document,
cliquez sur l'icône. 
(recommandé pour imprimer ou partager par courriel)

Servir Dieu
à Sa façon

Image de Madeleine joyeuseMadeleine, femme de prière, consulte toujours le Ciel avant de faire un pas. Un voyage s’organise. «Seigneur, dois-je partir ?» Mais le Seigneur se tait et Madeleine s’impatiente : «Seigneur, éclairez-moi ! Dois-je prendre cet avion ?» Enfin, la réponse vient : «Prends-le. Je serai avec toi.»

Une fois bien installée dans la cabine entre les ailes, sereine et confiante, Madeleine sort son chapelet et se met à le dire, les paupières closes. Mais en rouvrant les yeux après le décollage, elle a toute une surprise: une épaisse fumée noire se dégage de l’aile gauche ! «Problème technique, dit le pilote. Nous faisons demi-tour.»

Il n’a pas fini de parler que de grosses flammes oranges se mêlent à la fumée... «Désolé, reprend-il, mais nous allons devoir atterrir dans les champs.»

Image de tristesseAvec une ferveur décuplée par l’angoisse, Madeleine, le teint livide, se remet à prier en suppliant le Ciel d’intervenir promptement. Elle invoque nerveusement le Père, le Fils et le Saint-Esprit, la glorieuse Mère de Dieu et la Milice Céleste, les vierges et les martyres, les Saints de tous les temps et de tous les pays, les Saints Innocents d’hier et d’aujourd’hui et même ceux de demain... Elle alerte également toutes les Madeleine d’En Haut : Madeleine Sophie Barat et Madeleine de Pazzi, la grande Marie-Madeleine et plusieurs autres encore.

Son âme se tourne enfin vers l’Archange saint Michel pour qu’il déploie ses ailes sous les ailes de l’avion afin de le poser dans les champs qui s’approchent... Le choc est effroyable, mais l’avion reste entier ! Pas une aile arrachée, pas d’explosion non plus, car les flammes disparaissent sous une pluie généreuse...

Une fois tout le monde sorti, le regard hébété, mais vivant, bien vivant, Madeleine, tremblant de tous ses membres, sent monter dans son cœur une terrible colère...

Sous un déluge de pluie, elle lève les bras au ciel et se met à hurler: «Seigneur, merci pour ce miracle! Mais pourquoi, POURQUOI M’AVOIR LAISSÉE MONTER DANS CET AVION ?! Vous aviez pourtant dit : «Je serai avec toi» et voilà que l’avion tombe! Est-ce Vous qui me parliez ou est-ce l’esprit du Mal? Est-ce que Vous faites exprès de me briser les nerfs ou est-ce que Vous vouliez mettre ma foi à l’épreuve?»

«Non, répond le Seigneur de Sa voix la plus douce. Je connais ta foi et J’étais avec toi comme J’étais dans la barque avec Mes chers Apôtres à l’heure de la Tempête. Seulement, j’avais besoin de quelqu’un dans l’avion pour prier et Me demander de sauver toutes ces vies. Tu étais en service.»

Image de Jesus avec les apotres pres de la barque.

Cette parabole moderne interpelle les croyants dans toute leur attitude face au service de Dieu; attitude généreuse dans son intention même, mais bien souvent déviée par une longue habitude de la consommation...

Nous protestons au Ciel que nous voulons Le servir, mais dès qu’Il nous exauce et nous met au travail, voilà que nous ruons! Combien, dans les épreuves où le Ciel attend d’eux une foi vaillante et forte, conservent l’attitude du client mal servi ou de l’ami trahi par celui qui - croit-il - lui doit sa protection! Et l’auteur de ces lignes est certainement du nombre.

Quand Dieu l’a assurée qu’elle pouvait prendre l’avion et qu’Il serait avec elle, Madeleine s’est installée dans la douce certitude que tout se passerait bien. Mais la réalité n’est pas aussi limpide, car l’esprit de croisière, qui trop souvent nous guide, se couvre facilement du beau nom de Confiance! La confiance, cependant, c’est servir en sachant que rien n’est garanti, que Dieu ne nous doit rien, pas même Sa protection, et que même s’Il connaît le nombre de nos cheveux, Il a laissé scalper bien des saints avant nous...

Servir dans la confiance est une voie de courage où l’on accepte d’avance ce que décide le Maître, un renoncement tacite à tout confort moral parce qu’on sait Qui est là, toujours à nos côtés, quoi qu’il arrive. C’est la conviction ferme que Dieu respectera nos frêles limites humaines et qu’Il reste le Maître de toutes les situations, même celles qui ont un fort parfum d’Apocalypse...

L’aventure mouvementée de la priante Madeleine est un puissant rappel que tous les confirmés doivent servir et combattre.

Équipés pour lutter et pour tenir le coup, ils sont appelés à être - comment pourrait-on dire ? - des chrétiens tout-terrain, comme ces forts véhicules dotés d’énormes roues qui peuvent passer partout, même dans les marécages.

Image de bigtruck

Prier sur le terrain est déjà dans les mœurs de ceux qui montent la garde autour des avortoirs, mais ce terrain d’action pourrait être également un hangar, une tranchée, un train ou... une prison.

C’est Dieu qui place Lui-même Ses pions vivants et libres, afin qu’ils soient pour Lui des auxiliaires fidèles, de bons ambassadeurs de Sa miséricorde et capables au besoin d’user, comme Lui, du fouet... Dans nos temps tourmentés qui s’aggravent constamment, ils verront s’écrouler les édifices humains, mais verront également la foi se rebâtir et ils participeront à cette résurrection. Partout, ils se trouveront au cœur de l’événement, toujours au bon endroit, toujours au bon moment. Par leur présence aimante, consolante, secourable, ils feront contrepoids à tout déséquilibre et brilleront dans le noir comme des phares d’espérance. Soldats de l’Immaculée, la Couronnée d’Étoiles, Talon béni de celle que Dieu fit Reine du Ciel, ils marcheront bravement malgré le goût amer de l’insécurité et malgré les morsures des enfants du Serpent. C’est par ce Talon fort que viendra son triomphe.

Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître
et le Maître Lui-même est venu pour servir.

_________________

 

Un avion décollant percute un vol d’oiseaux. Les réacteurs explosent.

Image d'avion

À bord est un banquier qui, juste la veille, venait de redécouvrir une très puissante prière. Pour avoir prié ce chapelet à l’hôtel avant sa réunion, exactement 24 heures plus tôt, il se souvient encore très clairement du répons : «Ayez pitié de nous et du monde entier !»

Comme l’avion en détresse descend vite vers les eaux où le vaillant pilote essaie de le poser, le banquier, pétrifié, songeant à sa jeune femme et à ses quatre enfants qui attendent son retour et pensant à la mort qui va fondre sur lui, répète de toute son âme : «Seigneur, ayez pitié de nous!  Ayez pitié de nous !»

Le choc est effroyable, mais l’avion reste entier. Pas une aile arrachée et tout le monde est sauvé. C’est le vol 1549 de l’US Airways miraculeusement posé le 15 janvier 2009 sur les eaux de l’Hudson (New York) à 3 h 30 précises, en pleine Heure de la Miséricorde.

Le banquier s’appelait Fred Berretta et, lui aussi, il était en service.■

Mona Mikaël



- MENU DE LA RUBRIQUE "SOCIÉTÉ ET RELIGION" -




www.revueenroute.jeminforme.org

Site produit par la revue "En Route".
Autorisation de diffuser ce document, avec mention de la source.  

 

Retour haut de page