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La Russie n'a pas été
consacrée
au Coeur Immaculé de Marie
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Le
père Joaquin Maria Alonso C.M.F., est d’avis qu’à Fatima
en 1917 et à Tuy, en 1929, Dieu a demandé par
l’intermédiaire de Marie la consécration de la Russie
par le Saint-Père avec ses évêques, promettant en retour
la conversion de la Russie et la paix dans le monde.
Cette consécration n’ayant pas été faite, le 22 octobre
1940 « Le Ciel accéda aux désirs des supérieurs de
Sœur Lucie de voir se réaliser la consécration du monde
avec une mention spéciale de la Russie. C’est le
Seigneur lui-même qui suggère une telle action. »
Mais pour cette dernière consécration, le Seigneur ne
promettait pas la conversion de la Russie et la paix
dans le monde, mais uniquement l’abrégement de la
tribulation de la Seconde Guerre mondiale.
Finalement, le 31 octobre 1942, Pie XII a bien
consacré le monde. Aussitôt après, la chance a
tourné sur tous les fronts, à Stalingrad en Russie
comme à El Alamein en Afrique du Nord, abrégeant
indubitablement la tribulation de la Seconde Guerre
mondiale. Mais Sœur Lucie n’a jamais prétendu alors
que cette consécration du monde avait été faite
exactement comme elle avait été proposée par
Notre-Dame à Fatima en 1917 et demandée avec Jésus à
Tuy en 1929, parce que ce n’était clairement pas le
cas ! Le 28 février 1943, Sœur Lucie écrivit à son
correspondant habituel, Mgr Manuel Ferreira da
Silva, évêque titulaire de Gurza : Le Bon Dieu
m’a déjà montré son contentement de l’acte bien
qu’incomplet selon son désir, réalisé par le
Saint-Père et par plusieurs évêques. Il promet, en
retour, de mettre fin bientôt à la guerre. La
conversion de la Russie n’est pas pour maintenant.
De fait, la Russie n’était pas convertie et un temps
de paix n’était pas accordé au monde. Au contraire,
la Russie a répandu ses erreurs sur le monde. Une
dangereuse guerre froide et une série de guerres
ouvertes meurtrières ont appauvri, asservi et tué
des dizaines de milliers d’êtres humains. Un
« rideau de fer » a divisé l’Europe. L’athéisme, la
persécution de l’Église, la terreur, le Goulag et
une suppression totale de liberté dans les nations
communistes de l’Europe de l’Est et dans l’Asie du
Sud-Est et les nations asiatiques communistes ont
suivi.
De la même manière, la consécration du monde par
Jean-Paul II le 25 mars 1984 n’a pas entraîné la
conversion de la Russie ou la paix mondiale, bien
qu’on puisse constater à l’évidence que cet acte du
Bienheureux Jean-Paul II a bien apporté de nombreux
bienfaits dans ce monde troublé. Le 13 mai 1984, un
incendie s’est déclaré dans la base navale de la
Flotte du Nord soviétique de Severomorsk, provoquant
une série d’explosions qui ont totalement détruit
les installations. Les dirigeants soviétiques
avaient alors jusque-là envisagé sérieusement une
attaque nucléaire préventive contre les pays alliés
de l’OTAN durant la crise des euromissiles. Antonio
Socci rapporte que selon l’historien militaire
Alberto Leoni : Sans cette base de missiles qui
contrôlait la mer du Nord, l’URSS n’avait aucune
chance de remporter la victoire. C’est pour cette
raison que l’opération fut abandonnée.
Interrogée par le journal italien Thirty days
à propos de cet événement et sur la conviction
de Jean-Paul II que la libération de la Pologne
était due à une salutaire intervention de la Madone,
Sœur Lucie déclarait : Je suis entièrement
d’accord avec ce qu’a dit le Saint-Père … Je crois
que cela implique une action de Dieu dans le monde
pour le libérer des dangers d’une guerre atomique
qui pourrait le détruire, et un appel pressant à
toute l’humanité pour une foi plus vivante. Cependant, la chute du mur de Berlin et l’apparente
restructuration politique de l’ancienne Union
soviétique et de l’Europe de l’Est ne sont ni la
conversion de la Russie ni la paix mondiale promises
à Fatima. Aussi, à laquelle de ces deux
consécrations séparées et distinctes demandées par
le Ciel la lettre dactylographiée du 8 novembre
1989, présentée par le Cardinal Bertone comme venant
de Sœur Lucie, se rapporte-t-elle ?
Depuis le début, Sœur Lucie a maintenu
catégoriquement que la Sainte Mère avait demandé à
Fatima uniquement la consécration de la Russie, et
non celle du monde. Le Seigneur lui avait expliqué
qu’il ne convertirait pas la Russie sans cette
consécration : Parce que Je veux que mon Église
tout entière reconnaisse cette consécration comme un
triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Il semble
toutefois que Jean-Paul II ait pensé qu’il ne
pouvait pas consacrer uniquement la Russie, mais que
le Ciel serait satisfait de ce qu’il avait fait tout
ce qu’il avait pu, étant donné les circonstances. Le
1er août 1984, Jean-Paul II a dit au père Pierre Caillon, un professeur de philosophie à la retraite
qui avait étudié la question de la consécration de
la Russie durant des années, que « la
consécration est faite … On ne peut pas consacrer la
Russie à part. Nous avons consacré toutes les
nations et nous avons ajouté une mention spéciale de
la nation dont Notre-Dame attendait la
consécration. »
Plusieurs conclusions découlent de ces faits :
1. Sœur Lucie savait que
la consécration de la Russie à part était une
condition de la conversion de la Russie et de la
paix dans le monde.
2. Sœur Lucie comprenait
pourquoi Jésus ne voulait pas convertir la Russie
sans une consécration distincte de la Russie,
en dehors d’une consécration générale de tous les
autres pays : Parce que Je veux que
mon Église tout entière reconnaisse cette
consécration comme un triomphe du Cœur Immaculé de
Marie.
En composant la lettre dactylographiée du 9
novembre 1989, Sœur Lucie aurait contredit ce
qu’elle savait être la volonté de Dieu.
3. Sœur Lucie n’aurait
pas pu déclarer que la consécration du monde le 25
mars 1984 satisfaisait pleinement la condition
demandée par le Ciel pendant l’apparition à Fatima
du 13 juillet 1917 pour la conversion de la Russie
et la paix mondiale (qui était que le Saint-Père
avec ses évêques consacrent solennellement la Russie
au Cœur Immaculé de Marie) sans désobéir à l’ordre
du Vatican de ne pas parler des apparitions à moins
d’une permission explicite.
4. La personne qui a
composé la lettre dactylographiée du 8 novembre 1989
ignorait les deux différentes requêtes et promesses
pour la consécration de la Russie et la consécration
du monde au Cœur Immaculé de Marie, rendant pour le
moins ambiguës son affirmation et celle du Cardinal
Bertone.
Il s’ensuit de chacune de ces conclusions que le
«Message de Fatima» du Vatican faisait erreur en
déclarant que Sœur Lucie avait écrit la lettre du 8
novembre 1989 affirmant que le Ciel avait accepté
que la consécration du monde du 25 mars 1984
correspondait pleinement aux promesses faites à
Fatima le 13 juillet 1917. Pourquoi cette erreur
est-elle pour nous importante ? Il reste à
considérer brièvement les conséquences tragiques
pour l’Église et le monde si cette affirmation du
Cardinal Bertone continue d’être crue par les chefs
de l’Église et les fidèles.
Depuis 1960, l’Ostpolitik et les
initiatives diplomatiques et de justice sociale du
Vatican, comme celles proclamées par Jean XXIII dans
Pacem in Terris, n’ont pas amené la
conversion de la Russie et la paix dans le monde ni
aucune amélioration sensible du comportement humain
qui montrerait une conversion au Christ du cœur et
de l’esprit des pécheurs. Et si des grâces
significatives ont été obtenues sous la forme de
diminutions de la tribulation de la Seconde Guerre
mondiale et de la Guerre froide par les
consécrations du monde au Cœur Immaculé de Marie
faites par Pie XII et Jean-Paul II, « combien
plus grandes auraient-elles pu être si l’on avait
écouté la Vierge Marie ? »
Depuis sa publication en juillet 2000 dans «Le
Message de Fatima», l’affirmation par le Cardinal Bertone que Sœur Lucie confirmait que la
consécration du monde de 1984 satisfaisait le Ciel,
a réussi à faire que les demandes de la Vierge Marie
pour la consécration de la Russie et la dévotion
réparatrice des premiers samedis ont été
continuellement supprimées. Mais cette période a
connu, entre autres, la destruction le 11 septembre
des Tours Jumelles à New York, la poursuite des
tensions entre les deux Corées, des guerres
coûteuses et destructrices en Irak, en Afghanistan,
en Libye, en Syrie et en Egypte, une réelle menace
de guerre nucléaire entre Israël et ses alliés et
l’Iran et ses alliés, la continuation du génocide
des Catholiques par les milices musulmanes
soudanaises et nigériennes, une compétition
militaire croissante entre les États-Unis et la
Chine communiste, une accumulation tranquille mais
significative des armes nucléaires en Russie, une
méfiance croissante dans les relations entre la
Russie et la Chine et l’Occident. Il est par
conséquent ridicule de maintenir que la consécration
de la Russie a été faite comme le Ciel l’avait
demandé à Fatima, ou que l’Ostpolitik du
Vatican ou ses efforts diplomatiques aux
Nations-Unies ont obtenu la paix dans le monde. Le
monde connaît au contraire la guerre continuelle. Il
nous semble que le temps n’est plus pour l’Église
d’agir comme si elle disposait encore, pour
travailler pour le Christ, d’une infinité de
siècles. Le Ciel a donné au Saint-Père et à ses
évêques des ordres précis à Fatima ; ils ne sont pas
facultatifs !
Jésus dit à Pierre : Avance en eau profonde,
et lâchez vos filets pour la pêche. - Simon
répondit : Maître, nous avons peiné toute une
nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais
lâcher les filets. Benoît
(1), c’est Pierre ! Lui
seul a reçu de Jésus toute l’autorité nécessaire. Il
peut éviter d’alarmer les Russes ou d’offenser les
orthodoxes en ordonnant à ses évêques de se joindre
à lui dans la consécration d’une série de pays, un
par un et séparément, incluant la Russie, au Cœur
Immaculé de Marie le 13 de chaque mois. Il peut
personnellement conduire l’Église dans la dévotion
réparatrice au Cœur Immaculé de Marie des premiers
samedis du mois. Si Benoît fait cela, il conduira
l’Église à la victoire sur Lucifer comme David a
mené Israël à la victoire sur Goliath et les
Philistins. S’il ne le fait pas, le monde se prépare
à connaître le triomphe du Cœur Immaculé de Marie,
la conversion de la Russie et une période de paix
seulement après les châtiments prophétisés par la
Sainte Mère, puisque Sœur Lucie reçut l’interdiction
en 1960 de parler des apparitions sans la permission
du Vatican.
De 1961 à 1971 Marie est apparue à quatre
enfants à Garabandal, en Espagne, pour nous appeler
tous au repentir et nous avertir d’une punition par
un horrible châtiment si le monde devait persister
dans la rébellion. Marie a révélé à saint Padre Pio
que ces apparitions étaient vraies. Le 13 octobre
1973 à Akita, au Japon, la Sainte Mère a prophétisé
à Sœur Agnès Sasagawa une intense persécution, un
conflit à l’intérieur de l’Église et un châtiment
inimaginable si le monde ne se repentait pas. Les
prophéties d’Akita sont approuvées par l’Église et
ont été confirmées de manière fiable en 1998 comme
« la continuation » du message de Fatima et
« essentiellement les mêmes », par Joseph
Ratzinger, alors Cardinal.
C’est à nous, dans l’Église, de jeûner et de prier
chaque jour pour soutenir le Pape Benoît XVI
(1) lorsqu’il considère dans la prière les promesses et
les avertissements des trois parties du Message de
Fatima dans le contexte prophétique de Garabandal et
d’Akita, et la défaite de ses ennemis, visibles et
invisibles, qui travaillent contre lui à l’intérieur
comme à l’extérieur de l’Église du Christ !
Maranatha !
Viens, Seigneur Jésus ! ■
IL NE FAUT SURTOUT PAS DÉSESPÉRER
En effet, à Fatima, la Vierge Marie disait à
Lucie qu’à
la fin, le Pape consacrera la Russie
à son Cœur Immaculé et que cette dernière se
convertira. De même à Garabandal, Notre-Seigneur a dit à
Conchita, dans une locution, qu’à la suite
du Miracle de Garabandal, la Russie sera
convertie. En attendant, demeurons dans la paix et
restons unis par la prière, surtout le saint
ROSAIRE QUOTIDIEN.
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(1) Cet article a
été rédigé durant le pontificat de Benoît XVI. On
peut dire la même chose aujourd'hui du pape
François, successeur légitime du pape Benoît XVI.
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