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Regard sur notre monde
à travers les yeux
d'une femme médecin
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En ces temps d'apostasie et de laisser-aller, où la "tolérance" est devenue "une mode", "un mot passe-partout",
il est sain et même encourageant de voir se lever des personnes engagées, des gens de terrain,
qui osent témoigner de leur foi en Dieu et qui n'hésitent pas à affirmer leurs valeurs, puisées aux sources de l'Évangile.
Le témoignage suivant nous est partagé par une femme médecin, spécialiste en microbiologie
et rattachée à un grand hôpital pour enfants, la docteure Céline Rousseau.
L'équipe de la revue En Route
C'est souvent au cours d'une période de repos tels Noël,
Pâques ou pendant les vacances estivales que nous nous accordons une pause.
Ces moments d'arrêt nous permettent, dans un premier temps,
de nous rapprocher de ceux que l'on aime.
Ils allouent également "l'espace-réflexion"
nécessaire pour cesser de regarder ce qui nous entoure comme des automates,
et d'aborder les éléments de la vie d'un regard nouveau. Par exemple : une promenade
en forêt, par un bel après-midi d'automne, comble nos sens par l'odeur, les couleurs
et le crissement des feuilles croquées par une récente gelée. Cette nature s'offre
gratuitement à nos yeux et reflète bien la "classe" et la "grandeur" de son Auteur.
Le souci du détail et la perfection avec lesquelles dame nature a été conçue,
sont des preuves tangibles de la puissance de Dieu.
Il en est de même de l'infinie beauté du corps humain. Je me rappelle, lorsque j'étais étudiante en médecine,
chaque chapitre nouveau m'émerveillait.
Quelle formidable machine qu'est celle du corps humain.
Chaque système possède un genre d'intelligence en soi et pourtant,
chacun dépend aussi des autres systèmes pour s'articuler et se manifester.
Prenons comme exemple le système immunitaire qui se compose de multiples
éléments : les cellules servant à absorber et à détruire les micro-organismes,
les cellules qui fabriquent les anticorps, les cellules qui synthétisent des substances
nommées "compléments" secrétés par le foie… et j'en passe !
Au niveau moléculaire, chaque substrat (1) a non seulement un rôle précis
mais doit intervenir à un moment particulier lors de l'interaction d'un microbe
pathogène (qui provoque les maladies) avec le corps humain. Mais
fort heureusement, dans la majeure partie de ces occasions, le coup avait
été prévu, le corps réagit alors de manière conforme et nous ne ressentons
qu'une maladie passagère, et parfois même, notre organisme développe
une réaction immunitaire sans même que nous nous rendions compte de quoi que ce soit.
"Dieu nous a créés à son image", nous dit-Il, et force est de le constater,
avec la même préoccupation de perfection. Il a donc mis cet unique appareil
qu'est le corps humain, à notre disposition. De plus, Il a eu la générosité
de nous faire naître dans un pays où l'abondance est de mise. Un pays où il existe
un haut niveau de qualité et où nous avons accès gratuitement aux soins de santé
et à l'éducation. Il nous a donné l'intelligence et la liberté. D'aucuns me demanderont
alors : "Comment peux-tu affirmer qu'Il nous aime encore alors que nous sommes
affublés de fléaux incessants, à partir des ouragans aux tsunamis en passant
par l'émergence de nouveaux virus et de menace de pandémies."
À ceci je répondrai que nous avons été et
que nous sommes de plus en plus, dans l'ensemble, "un jardin d'enfants intempestifs…"
Il ne s'agit pas ici de condamner une génération en particulier
ni de "monter sur les autels" celles de nos ancêtres,
mais plutôt de dresser un tableau réaliste de la situation
qui prévaut actuellement dans le monde.
Débutons ce tour d'horizon par le soin que nous prenons de notre planète.
La pollution par les déchets que nous produisons (reflet d'une société de consommation)
et par l'émission de gaz à effet de serre, augmente d'année en année.
Vous me direz que le président Bush (2) souffre d'un immobilisme exemplaire
à ce titre et vous aurez raison. Mais NOUS,
que sommes-nous prêts à
changer dans notre vie pour faire un peu plus, un peu mieux ?
C'est lorsque nous sommes interpellés personnellement que
l'ambition de changer risque de se conjuguer au conditionnel…
Prenons maintenant un sujet touchant l'humanité entière, mais sur une tangente différente :
l'ABUS DES PLUS PETITS.
L'apparition des moyens contraceptifs sur le marché
pharmaceutique a donné à la femme l'opportunité de décider du moment d'une grossesse.
Or il se trouve que cette possibilité s'est traduite en abus. L'avortement
est devenu une solution pour se libérer facilement d'une "erreur de parcours".
Comme croyante, comme femme mais aussi comme médecin, je dis haut et fort :
NON, NON et NON. Il s'agit d'un être humain. Mes collègues et moi, nous nous battons
avec véhémence pour aider les enfants à survivre aux maladies, pendant que d'autres
s'autorisent à mettre fin à leur vie : il n'appartient ni aux médecins, ni aux femmes
enceintes, ni à l'homme de décider où et quand commence la vie.
Encourageons plutôt les futures mamans et apportons-leur notre soutien afin qu'elles rendent leur
grossesse à terme. Ceux qui ont des enfants vous le diront : les enfants, d'eux-mêmes,
exigent peu et sont souvent d'excellents pédagogues. Je perçois les plus petits comme
les yeux de Dieu qui observent la façon dont nous Le traitons.
Et que dire de l'abus des enfants par le réseau de prostitution qui représente,
à mon sens, le modèle "parfait" de l'action du Malin sur la terre.
Les corridors d'échange d'enfants sont nombreux et infiltrés dans la plupart des
pays, même le Canada.
Que peut-on faire? Bien sûr, et cela va de soi, ne pas acheter
ni visualiser les films où les enfants sont exploités. Décrier le phénomène à qui
veut l'entendre, effectuer des dons de charité à des organismes intègres voulant
CONTRER ce phénomène et surtout, prier avec le cœur… prier régulièrement
et offrir nos journées dès le matin pour cette cause.
Maintenant, si nous abordions un sujet plus personnel, un sujet qui pourrait vous paraître
comme quelque chose de banal mais que vous avez l'occasion de constater autant
que moi : la tenue vestimentaire. Il semble qu'en ces temps modernes, et cela se
voit surtout dans les pays "industrialisés", soit que nous manquions de tissus
pour la confection des vêtements, soit que nous soyons vraiment à court
d'imagination. Chose certaine, le résultat s'avère être celui de se découvrir
le plus possible tout en s'offensant de regards soutenus ou de remarques désobligeantes.
Je dis que la femme qui porte un vêtement seyant de fibres naturelles et qui se
recouvre convenablement, sera certainement perçue comme étant élégante.
Nul besoin d'écourter ou de déboutonner, mesdames.
Votre port et l'harmonie de votre tenue deviendront votre signature.
Et vous messieurs, avouons-le, le jeans-pantalons trop moulant vous est rarement flatteur.
Qui plus est, les inscriptions de toutes sortes, sur votre corps (tatous),
m'apparaissent être des souffrances infligées inutilement et ajoutent bien peu à votre charme naturel.
Autre chose. Quelle opinion avez-vous des "mariages"??? de couples homosexuels,
des films traitant de violence et de pornographie, du langage courant truffé de blasphèmes ?
Et puis, comment nous sentons-nous après avoir critiqué les
autres en regard de leur comportement irresponsable vis-à-vis
des questions que nous venons d'aborder ?
Permettez-moi d'ajouter une petite réflexion.
À chaque fois que nous serons sur le point de débuter une jérémiade
contre quelqu'un ou contre un fait de vie pour lequel nous nous sentons
impuissant, disons intérieurement une courte prière avec le cœur,
un Ave Maria par exemple, et posons un geste ou disons un bon mot qui aidera l'humanité.
Nous retirerons, de ces expériences, un chapelet de petites bulles de bonheur.
Voilà énumérés quelques sujets pour lesquels Dieu a possiblement de bonnes raisons de
vouloir "nous secouer les puces". Ne croyez-vous pas, comme moi, que si nous nous engagions réellement,
nous pourrions encore changer quelque chose? Francis Cabrel a écrit cette phrase,
imagée peut-être mais qui en dit très long: "Dieu est présentement assis sur le rebord du monde et Il pleure".
Et c'est bien probable qu'il en soit ainsi. Mais aidons-le, ensemble, à Le consoler. Faisons du Malin
notre pire ennemi, lui qui sait si habilement se déguiser dans le quotidien et nous faire glisser à la dérive en suivant la masse.
Relevons nos manches. Avec l'aide de Dame Marie et de son cher Fils,
nous pourrons certainement éviter une pandémie (3) et qui sait, peut-être, juguler d'autres cataclysmes.
Chers amis, que Dieu et Sa Sainte Mère nous gardent. ■
Dre Céline Rousseau
(1) Substrat: substance sur laquelle une enzyme opère une réaction.
Enzyme: protéine qui accélère le taux d'une réaction chimique.
Protéine: ce qui détermine la composition d'une cellule.
(2) Au moment où cet article a été écrit, en 2006, c'était le Président Bush qui était à la tête des États-Unis.
(3) L'auteure écrivait alors que sévissait la crise du H1N1.
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