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Arnaud Dumouch
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Depuis plusieurs années, Arnaud Dumouch mêle à sa théologie dite catholique de
nombreuses
et graves déviations doctrinales : certaines sont carrément hérétiques.
En voici quelques-unes parmi d’autres (que tous peuvent vérifier car elles sont publiées sur le Web)
touchant la contraception, la fécondation in vitro, les divorcés-remariés,
la fornication, les sacrements de l’Eucharistie et du Pardon.
►Contraception : Monsieur Dumouch enseigne que la contraception peut être acceptable en certains cas,
considérée comme un moindre mal, et qu'alors elle n'est pas un péché mais une imperfection. Mais
cependant, que les personnes qui la pratiquent doivent s'abstenir de communier.
(https://www.youtube.com/watch?v=ktCUayCJDQg)
Réponse catholique : L'Église catholique nous enseigne que les pratiques contraceptives sont de graves offenses
à la sainteté du mariage et de l'acte procréateur tel que voulu par Dieu1.
En soi, c'est un péché grave qui interdit de communier tant que l'on n'a pas obtenu pardon de cette faute
par le sacrement de Pénitence2. D'autre part, prétendre qu'une
imperfection est un empêchement à la communion est une déviation janséniste, car si l'on suit cette
position illogique, plus personne ne pourra communier puisque nous sommes tous imparfaits !
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►Fécondation in vitro : M. Dumouch qualifie la stérilité de "mal absolu" pour les couples,
tandis qu'il juge la fécondation in vitro comme étant un "moindre mal" permis en
certains cas pour les couples mariés, du moment que l'on ne congèle pas les embryons.
Il la juge sur un plan plus favorable que l'avortement car, dit-il, ‟il ne s'agit pas de tuer un enfant mais de donner la vie”.
(https://www.youtube.com/watch?v=QY9ydwlmKGU)
Réponse catholique : L'Église condamne fermement ces pratiques3
qui requièrent une chaîne de péchés mortels (manipulations sexuelles interdites par la morale, destruction de vies humaines innocentes, etc.). Ces pratiques sont une atteinte grave à la dignité de la procréation, du mariage et de la vie à la dignité humaine, car les embryons "surnuméraires" [c'est-à-dire des
êtres humains. NDLR] sont, au final, détruits comme de vulgaires déchets biomédicaux. Il n’y a pas de "moindre mal" à tuer des enfants et à offenser Dieu gravement.4
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►Divorcés-remariés : Monsieur Dumouch, en utilisant les textes de l'Évangile de façon biaisée,
enseigne que l'adultère est une véritable voie de sainteté. Que si l'on ne veut pas suivre
l'enseignement de Jésus sur la fidélité conjugale (comme si Dieu demandait l'impossible...),
il faut alors se considérer pécheur, ne plus aller communier ni se confesser,
faire des communions spirituelles en remplacement ; et qu'ainsi on sera sauvé.
(http://publicain1.free.fr)
Réponse catholique : L'Église catholique et les saintes Écritures nous disent
que le sacrement de mariage est un lien sacré et indissoluble jusqu'à la mort de l'un des conjoints ; que
c'est uniquement dans son cadre que les relations conjugales sont permises ;
que cohabiter maritalement avec une personne mariée, ou en étant soi-même marié, est un adultère ;
que l'adultère est une faute grave 5.
Jésus a pardonné à la femme adultère humiliée et repentante. Mais remarquons qu'il a dit
‟Va et ne pèche plus”,
c'est-à-dire : n’en reste pas où tu es, change de vie et cesse de commettre l'adultère. Il a aussi dit :
‟Ce n'est pas celui qui dit "Seigneur, Seigneur" qui entrera dans le Royaume, mais celui qui fait la Volonté de Dieu”.
Vivre en état d'adultère, c'est pécher contre les 6e et 9e Commandements de Dieu, ce n'est pas faire Sa Volonté.
D'autre part, la communion spirituelle ne peut pas exister si l'on ne possède pas les dispositions intérieures
(état de grâce) requises pour la communion eucharistique. En effet, une communion (commune-union) ne peut
avoir lieu si l'on est en rupture avec Dieu par le péché mortel : rupture et union ne peuvent coexister.
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►Fornication : Monsieur Dumouch conseille à un homme qui a divorcé d'un mariage uniquement civil
de ne pas se remarier à l'Église avec une autre femme célibataire, bien que canoniquement
rien ne l'en empêche (sa première union n'étant pas valide devant Dieu), mais de plutôt
vivre avec elle en concubinage comme les divorcés-remariés, si le premier divorce (civil)
a été causé par la faute de cet homme !
(http://publicain1.free.fr)
Réponse catholique : L’Église nous enseigne que la vie de couple hors mariage,
même quand les deux sont célibataires, est une grave offense contre les 6e et
9e Commandements de Dieu.
C'est ce qu'on appelle la fornication6. La conseiller comme voie menant à Dieu est scandaleux et mensonger…
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►Sacrements :
Monsieur Dumouch, à travers ses enseignements sur les divorcés-remariés, affirme implicitement
que les sacrements de l'Eucharistie et du Pardon sont tout à fait accessoires,
et qu'on n'a pas besoin d'y avoir recours si l'on pratique l'humilité en se reconnaissant pécheur.
En ce qui concerne l'Eucharistie, il précise que plus on avance en âge et en maturité spirituelle,
moins on en a besoin ! Que la communion spirituelle peut la remplacer avantageusement.
Quant à l'absolution sacramentelle, il la présente comme un mécanisme juridique sans plus,
et précise que le pénitent qui repart d'une confession sans avoir reçu l'absolution
(parce qu'il ne veut pas sortir de son état d'adultère et donc qu'il ne regrette pas son péché)
‟repart plus que pardonné. Il repart "béni" ” (citation textuelle)... La bénédiction est donc,
aux yeux de monsieur Dumouch, supérieure à l'absolution !
(http://publicain1.free.fr - Voir "Foire aux questions")
Réponse catholique : L'Église catholique juge l’Eucharistie si vitale7 qu'elle a fait de la Communion Pascale
un Commandement8, et qu'elle intime au fidèle de recevoir le Saint Viatique en fin de vie. Jésus a dit :
‟Si vous ne mangez mon Corps ni ne buvez mon Sang vous n'aurez pas la Vie en vous” (Jn
6, 53) 9. Le mode de présence de Dieu dans l'Eucharistie est différent de celui
qu’on retrouve dans le prochain ou dans la prière ; la présence eucharistique
est si extraordinaire, si complète que l'Église la qualifie de "Présence réelle"
10.
Sur la confession : l'Église nous enseigne que l'absolution sacramentelle est la voie ordinaire
par laquelle Dieu souhaite que nous obtenions son pardon11. L'autre voie, en cas d’impossibilité
de se confesser, est la contrition parfaite12,
qui inclut la ferme résolution de ne plus récidiver
dans notre péché et, pour ceux qui connaissent l'existence du sacrement de Pénitence, la résolution de
se confesser au prêtre dès que possible. Cependant, pour aller communier sacramentellement, il faut
préalablement l’absolution sacramentelle donnée par le prêtre, si on a une faute grave sur la conscience13.
† † †
Conclusion : une partie de l’enseignement d’Arnaud Dumouch est certes conforme au Magistère Catholique,
ce qui attire les âmes qui cherchent la fidélité à la Vraie Doctrine du Christ. Mais au travers,
monsieur Dumouch y mêle des erreurs souvent graves, présentées de telle façon que la personne non avertie,
peu instruite ou imprudente peut facilement se laisser tromper et errer loin du chemin du Ciel.
Prions pour monsieur Dumouch afin que les lumières du Saint-Esprit l'éclairent
et que la grâce touche son cœur. Prions également pour les personnes qui s'égarent
à cause de ses faux enseignements. ■
Lucie Sauriol
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Références tirées du
Catéchisme de l'Église Catholique (CEC) :
1
CEC #2370 et 2399.
2
CEC #1385 et 1415.
3
CEC #2377 à 2379.
4
On lira avec profit l’article "L’enfant à tout prix" au lien suivant :
http://www.revueenroute.jeminforme.org/l_enfant_a_tout_prix_1.php
5
CEC #2380 et 2381.
6
CEC #2390 et 2391.
7
CEC #1392 et 1417.
8
CEC #1388 et 1389.
9
CEC #1406.
10
CEC #1374.
11
CEC #1442 à 1446 .
12
CEC #1452 .
13
CEC #1415.