Dozulé:ce que l'évêque du lieu et un de ses successeurs ont ordonné en 1985 et 1991.
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DOZULÉ et l'Église (7 de 8)


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Ordonnances émises par Mgr Badré
et un de ses successeurs

Malgré tout, Mgr Badré émettait le 24 juin 1985, cette ordonnance (qui sera maintenue par son successeur Mgr Pierre Pican, en date du 15 mars 1991):
 

«Article I: En vertu des canons 823 et 824 du Code de droit canonique, je réprouve formellement la publication de livres, brochures, prières, cassettes, qui ne portent pas l'approbation d'un Ordinaire.

 

(Notes explicatives)

Cet Article I ne concerne que les publications faites dans le diocèse de Bayeux-Lisieux, conformément au canon 823, § 2.

Article II: Je ne reconnais pas comme «sanctuaire», c'est-à-dire comme «lieu sacré où les Fidèles se rendent nombreux en pèlerinage, pour un motif de piété, avec l'approbation de l'Ordinaire du lieu» (Can. 1230) le domaine de «La Haute Butte» de Dozulé.

 

Cependant, les fidèles peuvent, en toute quiétude, se rendre en pèlerinage sur la Haute-Butte car aucune reconnaissance du lieu n'est obligatoire pour effectuer un pèlerinage.

Article III: En conséquence j'interdis toute propagande et spécialement toute collecte de fonds en vue de la construction d'un sanctuaire ou de l'édification d'une croix gigantesque en ce lieu (Can. 1265, § 1). De même, j'interdis l'édification de tout sanctuaire (église, oratoire, calvaire) sur ce territoire de la Paroisse de Dozulé (Can. 1215, 1224).

 

Il est tout à fait normal qu'aucune collecte ne se fasse, tant que l'évêque du lieu n'aura pas donné son appui à un tel projet. La Croix Glorieuse doit être élevée par l'Église et donc en communion avec le clergé qui la représente.

Article IV: Restant saufs les droits du Curé sur le territoire de la Paroisse de Dozulé, j'interdis à tout Prêtre:
- d'organiser ou de présider toute réunion en relation avec le «message» de Dozulé;
- de célébrer l'Eucharistie dans les mêmes circonstances; et précise que tout prêtre qui, obstinément, enfreindrait les interdictions contenues dans cet article IV, s'expose à être privé dans le diocèse de Bayeux de la juridiction nécessaire pour entendre les confessions et, éventuellement, d'être frappé de suspense.»
 

Nous ne pouvons qu'encourager les prêtres à se conformer, en toute obéissance, à cette ordonnance de l'évêque. Un tel acte de soumission ne pourra qu'être béni du Ciel, et cela aidera plus que tout la cause de Dozulé. Bien entendu, les prêtres qui ne sont pas du diocèse de Bayeux, peuvent se rendre à Dozulé, comme simple pèlerin, sans enfreindre les directives de l'évêque.
 

 

À cette ordonnance, Mgr Pierre Pican (successeur de Mgr Badré) ajoutera le 15 mars 1991:
 

«J'interdis donc à tout prêtre d'organiser, d'accompagner et à plus forte raison de présider toute réunion en relation avec ce pseudo-message de Dozulé et de participer à des rassemblements sur la Haute-Butte. J'interdis également à tout prêtre de célébrer l'Eucharistie sur la Haute-Butte, notamment le 28 mars 1991 (1), et de célébrer dans le cadre explicite d'un pèlerinage ce jour-là, comme les autres jours, à l'intention de Dozulé.
 

(Notes explicatives)

Cet interdit ne touche que le territoire du diocèse de Bayeux- Lisieux, car là s'arrête la juridiction de l'évêque. Il est donc licite, pour tout prêtre en dehors de ce diocèse, de participer ou de présider un rassemblement en lien avec Dozulé, et même de célébrer la Sainte Messe à ces occasions.
 

«Ce pseudo-message, dont l'extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu'on s'y arrête, est habilement commercialisé sous la forme de tracts, de supports médiatiques, d'appels divers relancés régulièrement et d'ouvrages de vulgarisation.
 

 

Quel lieu d'apparition, même reconnu par l'Église, n'a pas son cortège d'écrivains mettant leur talent au service du message, pour le répandre à travers le monde, ou encore de boutiques toutes prêtes à faire de l'argent aux abords de nos sanctuaires? Si les autres lieux d'apparitions n'échappent pas à cela, comment peut-on demander qu'il en soit autrement pour Dozulé?
 

Cette surabondance donne une impression de sérieux: elle est proprement illusoire et rallie les gogos (...) Puisse le fanatisme déchaîné, cultivé et habilement développé par une poignée d'exaltés, ne pas nous inquiéter.
 

En qualifiant de «gogos» ceux qui, en toute bonne foi, croient en la véracité des apparitions de Dozulé, nous ne pouvons qu'être étonnés et déçus d'un tel langage venant de la bouche d'un homme d'Église, en autorité.
 

L'Église a arrêté la position à tenir et à communiquer. Tenons-la. Diffusons-la.»

Or, l'Église n'a pas condamné Dozulé. Elle reste prudente et nous invite à la même vigilance.
 

 

Plus posé dans ses propos, le Cardinal Joseph Ratzinger, au Vatican, répondait à Mgr Jean Badré le 25 octobre 1985:

«Vous avez porté à la connaissance du Siège apostolique le rapport de la Commission diocésaine instituée par vous pour examiner les «événements de Dozulé», ainsi que l'ordonnance que vous avez jugé opportun de prendre au vu des conclusions de cette Commission.

Dans le cadre de sa compétence, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a examiné avec attention ces documents et approuve la procédure que vous avez suivie ainsi que les dispositions de votre ordonnance.

En même temps, elle ne doute pas que vous suiviez ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente, et preniez au besoin des mesures opportunes qui, en cette matière, relèvent de votre propre responsabilité épiscopale.»
 
 

Ici encore, Rome ne condamne pas Dozulé tout en approuvant les décisions de Mgr Badré. Qui plus est, en demandant de suivre «ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente», le Cardinal Ratzinger a ouvert la porte à un changement de position toujours possible tant qu'il n'y a pas eu de condamnation. Sûrement Dieu retire beaucoup de gloire à voir ses enfants obéir à l'Église, tout en restant confiant en la réalisation de sa promesse: la Croix Glorieuse sera élevée...

 

Suite

__________________________
 
(1) Le 28 mars de chaque année se tient un grand rassemblement sur la Haute-Butte de Dozulé. On y vient de tous les coins du monde en pèlerinage, répondant ainsi à la demande du Christ à Madeleine.
 

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