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Abbé Henri Saey
1910-2006 |
Qu’il me
soit permis de vous partager une lettre qu’un prêtre
ami, décédé en 2006, écrivait quelques jours avant sa
mort et qu’il retranscrivait dans son
Cahier de pensées,
en réponse à une personne qui lui avait fait parvenir un
lourd dossier dans lequel il était question des
terribles châtiments qui doivent bientôt s’abattre sur
l’humanité.
Cette
réflexion peut s’adresser à tous ceux qui ont peur de
l’avenir, cet avenir qui,
à courte vue humaine et sans
référence à Dieu,
peut sembler tellement incertain et combien inquiétant.
Un texte bref mais riche en enseignement, à méditer en
se rappelant cette réconfortante parole de saint Paul :
« Si Dieu est
pour nous, qui sera contre nous ?»
Rosaire Raymond
Revue En Route
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Cher ami,
Merci pour le document que vous me
confiez.
L’avenir, de façon absolue,
n’appartient qu’à Dieu, à Dieu seul, infiniment
Bon et Juste !
Et tout ce que nous prophétise,
tout ce que nous annonce, de diverses sources, le
dossier reçu, en fait de châtiments à venir, demeure
bien en deçà de ce que nous méritons
!
Le Chrétien, s’il est vraiment
chrétien, en règle et en amitié avec Dieu, ne se trouble
pas, parce qu’il est vigilant, c’est-à-dire qu’il ne
permet à aucune créature de prendre place dans son cœur
(cette place étant exclusivement
réservée à Son Seigneur Dieu et Père*).
Il est prêt alors à ce que vienne
l’heure de sa propre mort, à ce qu’advienne également la
dévastation d’une grande partie ou de la totalité de
l’univers : il aime Dieu pour vrai.
Cet amour seul
peut réparer ses propres péchés et ceux de ses
contemporains.
Cet amour seul
peut lui assurer, à lui-même et à ses frères du
monde, le salut et le bonheur éternels.
Cet amour seul peut apaiser et réjouir
son Père du Ciel, consoler son
Sauveur Jésus !
Abbé Henri Saey
*
Saisissons bien qu'il ne s'agit pas de refuser
d'aimer la création ou nos frères en humanité, car Dieu
nous a Lui-même ordonné: "Aimez-vous
les uns les autres..." tout en ajoutant "...
comme Je vous ai aimés."
On comprend donc que l'abbé Saey parle ici de l’amour de préférence
que nous devons avoir pour Dieu. Celui qui place
Dieu en premier dans sa vie et qui l’aime par-dessus
toute créature, aime toutes les créatures en Dieu, comme
Dieu les aime, et parce que Dieu les aime: il aime les
autres "comme Dieu nous a aimés". ■
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