Depuis
des années, le lobby féministe tente d’infléchir
l’Église catholique afin que les femmes puissent
avoir accès à la prêtrise. Certains groupes ont même
organisé des «ordinations» non seulement illicites,
mais INVALIDES. Plusieurs personnes croient que la
décision de ne pas ouvrir la prêtrise aux femmes en
est une purement disciplinaire de Jean-Paul II et
que, par conséquent, un autre pape pourrait en
décider autrement suite aux pressions extérieures.
Bref, c’est la confusion totale…
CE QU’EST LE
SACERDOCE…
ET CE QU’IL N’EST PAS !
Les Saintes Écritures nous
présentent le Christ comme étant le Prêtre par
excellence. Le sacerdoce de nos prêtres catholiques
est le prolongement de celui du Christ: ils sont
Ses bras et Sa bouche. Ainsi, lorsqu’à la Messe le
prêtre prononce les paroles de Consécration "Ceci
est mon Corps… Ceci est le calice de mon Sang… ",
ce n’est plus lui mais Jésus-Christ Lui-même, à la
fois Prêtre et Victime, qui parle et qui accomplit
au travers de Son prêtre la "transubstantiation",
c’est-à-dire le changement de la substance du pain
et du vin au Corps et au Sang du Christ, et qui
actualise le Sacrifice du Calvaire. Ceci n’est pas
une figure de style, mais une RÉALITÉ mystique, bien
qu’invisible à nos yeux. On peut penser que le
Christ, étant un homme et non une femme, il est
normal que Ses autres "lui-même" soient des
hommes.
La prêtrise n’est pas un
métier, un choix de carrière, un outil de promotion
sociale ou religieuse ou encore de domination:
"... le sacerdoce ministériel, dans le dessein du
Christ, n'est pas l'expression d'une
domination,
mais celle d'un service ".
(1)
C’est une VOCATION, un appel
de Dieu, un choix divin que son Auteur n’a pas à
justifier, un don gratuit que personne, homme ou
femme, n’a le droit de réclamer comme un dû:
"Nul n’a un droit à recevoir le sacrement de
l’Ordre. En effet, nul ne s’arroge à soi-même cette
charge. On y est appelé par Dieu (cf. He 5, 4).
Celui qui croit reconnaître les signes de l’appel
de Dieu au ministère ordonné, doit soumettre
humblement son désir à l’autorité de l’Église à
laquelle revient la responsabilité et le droit
d’appeler quelqu’un à recevoir les Ordres. Comme
toute grâce, ce sacrement ne peut être reçu que
comme un don immérité."
(2)
D'autre part, comme le
soulignait Jean-Paul II dans sa lettre apostolique
"Ordination sacerdotalis", la structure hiérarchique
de l'Église a totalement été conçue en vue de la
sainteté des fidèles.
Voilà pourquoi, rappelle la
Déclaration "Inter insigniores", "le seul charisme
supérieur, qui peut et doit être désiré, c'est la
charité (cf. 1 Co 12-13)."
"Les plus grands dans le
Royaume des Cieux, ce ne sont pas les ministres,
mais les saints."
(3)
L’ÉGLISE N’A
PAS LE POUVOIR
D’ORDONNER VALIDEMENT DES FEMMES.
Dans sa lettre apostolique "Ordinatio sacerdotalis" du 22 mai 1994, le pape
Jean-Paul II a déclaré :
"… je déclare, en vertu de
ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc
22,32), que l'Église n'a en aucune manière le
pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des
femmes et que
cette position doit être
définitivement tenue par tous les fidèles
de
l'Église."
"(…) le Magistère de
l'Eglise a pris cette décision non pas comme un acte
de son pouvoir, mais dans la conscience du devoir
d'obéir à la volonté du Seigneur de l'Église
elle-même. C'est pourquoi l'enseignement sur le
sacerdoce réservé aux hommes revêt le caractère de
l'infaillibilité qui est liée au Magistère ordinaire
et universel de l'Église (…)" (4)
L’heure n’est donc plus aux
débats et aux théories personnelles, mais à une
obéissance confiante et filiale envers Dieu et son
Église à qui Il a confié le dépôt de la Foi. Tout
Catholique est tenu de considérer la position de
l’Église comme étant celle de Dieu Lui-même car,
rappelons-le "Celui qui n'a pas l'Eglise pour
mère, ne peut pas avoir Dieu pour Père". (Saint
Cyprien)
"Je reconnais
naturellement, nous le savons tous, qu'un grand
nombre de personnes ne sont pas immédiatement
capables de s'identifier, de comprendre, d'assimiler
tout l'enseignement du Christ. Il me semble
important d'éveiller tout d'abord
cette intention de
croire avec l'Eglise, même si certaines personnes
peuvent ne pas avoir encore assimilé beaucoup de
détails. Il faut avoir cette volonté de croire avec
l'Eglise, avoir confiance dans le fait que cette
Eglise (…) animée par l'Esprit Saint,
est
réellement guidée en son sein par l'Esprit
(…)"
(Discours de Benoît XVI, 13 mai 2005)
POURQUOI CETTE
IMPOSSIBILITÉ
D’ORDONNER VALIDEMENT ?
"(…) l'ordination sacerdotale
des femmes ne saurait être acceptée, pour des
raisons tout à fait fondamentales. Ces raisons sont
notamment: l'exemple, rapporté par la Sainte
Écriture, du Christ qui a choisi ses Apôtres
uniquement parmi les hommes; la pratique constante
de l'Église qui a imité le Christ en ne choisissant
que des hommes; et son magistère vivant qui, de
manière continue, a soutenu que l'exclusion des
femmes du sacerdoce est en accord avec le plan de
Dieu sur l'Église".
(5)
Ce à quoi se rajoutent
d’autres raisons théologiques exposées dans la
Déclaration "Inter insigniores" publiée sous Paul
VI.
Il ne s’agit donc pas d’une
question "d’évolution de mentalités" ou de
convenances sociales: "En n'appelant que des hommes
à être ses Apôtres, le Christ a agi d'une manière
totalement libre et souveraine. Il l'a fait dans la
liberté même avec laquelle Il a mis en valeur la
dignité et la vocation de la femme par tout son
comportement, sans se conformer aux usages qui
prévalaient ni aux traditions que sanctionnait la
législation de son époque".(6)
Ce n’est pas davantage une
question de dignité plus ou moins supérieure de
l’homme et de la femme: "D'autre part, le fait que
la très sainte Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de
l'Église, n'ait reçu ni la mission spécifique des
Apôtres ni le sacerdoce ministériel montre
clairement que la non-admission des femmes à
l'ordination sacerdotale ne peut pas signifier
qu'elles auraient une dignité moindre ni qu'elles
seraient l'objet d'une discrimination; mais c'est
l'observance fidèle d'une disposition qu'il faut
attribuer à la sagesse du Seigneur de l'univers."
(7)
"La dignité de tout être
humain et la vocation qui lui correspond trouvent
leur mesure définitive dans l'union à Dieu. Marie -
la femme de la Bible - est l'expression la plus
accomplie de cette dignité et de cette vocation. En
effet, tout être humain, masculin ou féminin, créé à
l'image et à la ressemblance de Dieu, ne peut
s'épanouir que dans le sens de cette image et de
cette ressemblance."
(8)
…c’est-à-dire lorsqu’il
accomplit la Volonté de Dieu.
QUE PENSER
DES "ORDINATIONS" DE FEMMES ?
Il faut savoir que ces
supposées ordinations, même faites par un évêque
catholique (et même si elles étaient faites par un
Pape !), ne sont pas valides: on ne force pas le
bras de Dieu… "Seul un homme (vir) baptisé reçoit
validement l’ordination sacrée."
(9)
De plus, tout
laïc catholique qui attente à (simule) la
célébration liturgique de la Sainte Messe(10) , ou
au Sacrement de Pénitence, encourt automatiquement
(sous certaines conditions) la peine d’interdit, qui
lui défend, entre autres, de recevoir les
sacrements. Cette peine peut aller jusqu'à
l'excommunication, selon la gravité du délit.(11)
Pour être dégagée de cet interdit, la personne doit
s’adresser à un prêtre catholique (au confessionnal
ou en dehors) et lui demander d’être relevée de
cette peine qu’elle a encourue: au besoin, le prêtre
lui indiquera la démarche à suivre.
Ceci dit, nous ne connaissons
pas le fond du cœur de ces personnes qui ont décidé
de désobéir à l’Église: ignorance, illusion, objets
de manipulation, orgueil, malice?… C’est à Dieu
d’en juger. Pour nous, nous devons observer le grand
commandement de la charité fraternelle en évitant
toute haine ou mépris à leur égard, et EN PRIANT
POUR ELLES. D’autre part, nous avons également le
devoir de proclamer la Vérité avec tact, courage, et
ne pas laisser l’erreur empoisonner notre esprit et
celui des autres. C’est pourquoi un sage
discernement s’impose, doublé d’une solide attache
aux Enseignements de notre sainte Mère l’Église.
MAIS SI CES
FEMMES RESSENTENT
UN APPEL À LA PRÊTRISE ?
Encore là, une précaution s’impose:
le discernement fait en toute sincérité dans la
prière, et la consultation d’un bon directeur
spirituel fidèle au Magistère.
Qui dit appel à une vocation dit: appel de Dieu.
Or, Dieu ne peut pas appeler à un état de vie
contraire à Sa Volonté. Donc, si on exclut les cas
de simulation d’un tel appel, et les cas d’illusion,
ne pourrait-on pas envisager que l’appel intérieur
ressenti par ces femmes soit, en fait, un appel à
une vie davantage centrée sur Dieu, ce qui peut se
réaliser dans une foule d’états de vie autres que le
sacerdoce: vie religieuse en communauté ou en
ermite; célibat consacré, dans le monde ou en
institut; implication dans des mouvements d’action
catholique ou dans des œuvres caritatives; ou
encore, mariage chrétiennement vécu dans la
sanctification mutuelle des époux et l’éducation
responsable des enfants.
Pour réussir sa vie ici-bas et son éternité dans le
Ciel, donc pour être heureux, il suffit d’UNE SEULE
CHOSE: accomplir la Volonté de Dieu. Quelques mots
qui renferment un grand et merveilleux programme où
l’amour est à la première place, cet amour qui nous
poussera à prier pour demander le discernement, la
force et le courage d’accomplir ce pourquoi nous
avons été créés.
"Seigneur, que veux-tu que je fasse ?"
"Mon Dieu, que Ta volonté soit faite, et non la
mienne". ■
Marie Chantal
_________________________
(1) Lettre
du Jeudi-Saint aux prêtres, Jean-Paul II, 1995.
(2) No.1578, Catéchisme de
l'Église Catholique.
(3) Lettre apostolique «
Ordination sacerdotalis », Jean-Paul II, 22 mai
1994.
(4) Discours du pape
Jean-Paul II aux évêques de la Conférence épiscopale
de la RFA, 20 nov. 1999. Pour connaître les
conditions d’infaillibilité d’une déclaration
papale, se référer au no. 10 du bulletin "En Route",
article "A propos de Benoît XVI", p. 5.
(5) Le pape Paul VI aux
Anglicans.
(6) Lettre apostolique
Mulieris dignitatem, Jean-Paul II.
(7) Lettre apostolique
Ordination sacerdotalis , Jean-Paul II, 22 mai 1994.
(8) Lettre apostolique
Mulieris dignitatem, Jean-Paul II.
(9) Code de droit canonique,
canon 1024.
(10) Évidemment, ceci ne
concerne pas les enfants qui "jouent au prêtre" et
qui disent des "messes blanches" par occupation
enfantine, ou d’autres représentations de la Sainte
Messe faites sans intention de tromper les gens sur
sa validité, par exemple pour fins d’enseignement.
(11) Code de droit
canonique, can. 1378 § 2, nn.1 et 2, § 3; can. 1332;
can. 1331 § 1, nn. 1 et 2.